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archéologue, égyptologue et architecte français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Jean-Philippe Lauer, né le à Paris VIIIe et mort le à Paris XVe[1], est un architecte, archéologue et égyptologue français.
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Marguerite Jouguet (d) |
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Daniel-Lesur (beau-frère) |
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Issu d'une famille bourgeoise d'origine alsacienne implantée dans le XVIe arrondissement de Paris, il commence des études d'architecture dans la lignée de son père, l'historien Philippe Lauer, conservateur au Cabinet des manuscrits de la BnF. Son cousin par alliance, Jacques Hardy, architecte installé en Égypte, lui conseille de venir dans ce pays, au regard de la morosité qui touche le secteur après la Grande Guerre. En effet, Pierre Lacau, chef du service des Antiquités, cherche un jeune architecte pour seconder Cecil Firth à Saqqarah. Il soumet sa candidature et Lacau lui propose un contrat de huit mois.
Il arrive en Égypte en 1926. Il s'entend si bien avec Cecil Firth qu'en 1928, il est toujours à Saqqarah. Il rencontre Marguerite Jouguet, dont le père, Pierre Jouguet, éminent helléniste, n'avait aucune raison d'être nommé directeur de l'Institut français d'archéologie orientale, si ce n'est qu'il vient d'être choisi pour son caractère, afin de faire cesser les conflits entre savants. Il épouse Marguerite le à Paris VIe.
Firth décède en 1931 et James Edward Quibell le remplace. En 1936, le contrat de Lauer n'est pas renouvelé, mais il reste finalement en Égypte.
Dans les années 1950, J. P. Lauer travaille en étroite collaboration avec son ami Zakaria Goneim sur la pyramide de Sekhemkhet à Saqqarah. Plus tard, en 1959, il aide Goneim à se blanchir sur les allégations d'avoir fait sortir d’Égypte un navire découvert par Lauer et Quibell.
En 1963, il participe, avec le professeur Jean Leclant, à la fondation de la mission archéologique française de Saqqâra[2]. De 1926 à 2001, année de son décès, Jean-Philippe Lauer va œuvrer sans cesse à rendre visible la grandeur de ce site, ne cessant les fouilles, par obligation, qu'à l'arrivée au pouvoir de Nasser, avant de pouvoir revenir sur le site. À plus de 90 ans, et toujours bon pied, bon œil, il était surnommé « l'oublié de Dieu ».
L’œuvre principale de J.P. Lauer pendant ses 75 années à Saqqarah a été la restauration du complexe funéraire de Djéser, en particulier la crypte, le serdab et le mur d’enceinte. Il est également connu pour ses fouilles des chambres souterraines de la pyramide des marches et la découverte des trois chambres de faïence bleues.
C'est l'ambassadeur d'Égypte en France, Ali Maher Al-Sayed, qui a annoncé le décès de Lauer indiquant « que l'Égypte et la France venaient de perdre un grand homme et un grand égyptologue. Je rends hommage à sa mémoire et à son œuvre. »
Lauer a remonté, bloc à bloc, durant soixante-dix ans, le mur d'enceinte en calcaire blond du complexe funéraire de Djéser bâti autour de la pyramide à degrés de Saqqarah, dont l'architecte était Imhotep. Il a également fouillé le complexe funéraire de Djéser, en sous-sol, et mis au jour la chambre avec les céramiques bleues. Il a également reconstruit une partie du temple du ka de Djéser, près de la seule porte d'entrée du complexe.
Il est l'initiateur du musée Imhotep dont le gouvernement égyptien, qui avait au départ démoli le premier bâtiment en 1996 le jugeant trop proche de la pyramide, a donné le feu vert à sa reconstruction un peu plus loin. Ce musée qui devait être inauguré pour le premier anniversaire du décès de Lauer, ne l'a été qu'en , avec la présence de Jacques Chirac. Une salle est consacrée à J-Ph. Lauer.
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