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économiste français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Jean-Paul Fitoussi, né le à La Goulette (Tunisie) et mort le à Paris, est un économiste français.
Président Observatoire français des conjonctures économiques | |
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Naissance | |
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Décès | |
Nom de naissance |
Jean Paul Samuel Fitoussi |
Nationalité | |
Formation |
Université Strasbourg-I (doctorat) (jusqu'en ) Lycée Carnot de Tunis |
Activités |
A travaillé pour | |
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Distinction |
Il était membre du conseil d'orientation de l'Institut Montaigne.
Jean-Paul Fitoussi suit ses études secondaires au lycée Carnot de Tunis. Il est docteur d'État en sciences économiques et agrégé des disciplines juridiques, politiques et de gestion, section analyse économique[1].
En 1968, Jean-Paul Fitoussi est nommé comme assistant à l'université de Strasbourg, au sein de la faculté des sciences économiques. Il est promu chargé de cours en novembre 1971, puis maître de conférences agrégé en 1974[2]. Actif au sein de l'établissement, il est élu doyen de la faculté en mars 1974, et conserve ce poste jusqu'en mars 1977[réf. nécessaire].
Il quitte l'université de Strasbourg en 1979, et devient alors professeur à l'Institut universitaire européen de Florence. Il y est responsable du doctorat de troisième cycle dont l'intitulé est « Fondement de la politique de l'emploi et de la monnaie », jusqu'en septembre 1980. Il devient alors directeur du département de sciences économiques de cet institut universitaire jusqu'en 1981[2].
En 1982, Jean-Paul Fitoussi est nommé professeur des universités à l'Institut d'études politiques de Paris[3]. Il quitte à ce titre l'Institut universitaire européen de Florence en décembre 1983. Au sein de l'IEP parisien, il a la charge du cours obligatoire de politique économique. Il est également nommé directeur du département d'économie de l'école, qui coopère avec l'Observatoire français des conjonctures économiques, créé par Jean-Marcel Jeanneney en 1981[3].
Fitoussi, engagé dans la vie de l'établissement, aide à désamorcer une crise entre l'administration et les étudiants lorsque le directeur, Alain Lancelot, annonce une réforme peu populaire qui aurait transformé les bourses de l'institut en un système de prêts à l'américaine et interdit le redoublement en année préparatoire. Il quitte officiellement son poste à l'Institut universitaire de Florence en décembre 1983 et est professeur invité à l'université de Californie à Los Angeles au premier semestre de 1984[réf. nécessaire].
Il devient en 1997 président du conseil scientifique de l'institut[4]. Il quitte l'IEP en 2010 lorsqu'il prend sa retraite.
Il enseigne également en Italie, à la LUISS Business School de Rome[réf. nécessaire].
Ses travaux récents portent sur les rapports entre la démocratie et le développement économique[réf. nécessaire].
Jean-Paul Fitoussi préside l'Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE) de 1989 à 2010, succédant à son fondateur, Jean-Marcel Jeanneney[5]. Au sein de l'OFCE, il a procédé au recrutement d'Edmund Phelps, d'Anthony B. Atkinson et d'autres économistes de premier plan, qui ont publié avec lui trois volumes au début des années 1990 basés sur leurs recherches à l'OFCE[3].
Il est recruté par Jacques Attali, alors dirigeant de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement, aux côtés de Philippe Aghion, pour constituer un groupe de recherche économique sur la Russie au début de l'ère post-Guerre froide, afin de formuler des recommandations de politique économique[6].
Jean-Paul Fitoussi a été membre du Conseil d'analyse économique auprès du Premier ministre jusqu'en 2012[réf. nécessaire].
Il préside à partir de 2009 le Forum Nouveau Monde[7] : forum économique annuel ayant lieu à l'OCDE.
Jean-Paul Fitoussi est membre du conseil scientifique de l'Institut François-Mitterrand[8].
Il est membre à partir de 2011 du conseil d'orientation de la Fondation Écologie d'avenir, conseil présidé par Claude Allègre[réf. nécessaire].
Très attentif aux relations entre la France et l'Italie, il intervient souvent dans le Club Italie-France[9], fondé par Edoardo Secchi.
Il est responsable du comité économique consultatif de la BERD entre 1991 et 1993[2].
À partir du , Jean-Paul Fitoussi est membre du conseil d'administration de Telecom Italia[10] jusqu'en 2017[5]. Il est membre du conseil de surveillance de Intesa Sanpaolo[11] en , fonction dans laquelle il a été reconduit en . Il a également siégé au conseil d'administration de la Banca Sella jusqu'en [réf. nécessaire].
Il se situe dans le courant de pensée du keynésianisme[12].
Il travaille sur les théories de l'inflation, du chômage, des économies ouvertes, et sur le rôle des politiques macroéconomiques[réf. nécessaire]. Il critique la rigidité budgétaire et monétaire[réf. nécessaire], au motif qu'elle aurait un effet négatif sur la croissance et l'emploi.
En 2003, il fait partie des économistes plutôt proches de la gauche qui s'opposent à la proposition de François Hollande et soutiennent la réforme Raffarin. Ils proposent comme alternative à la réforme des retraites la mise à contribution des revenus du capital. Ils estiment que « le remède n'est pas à la hauteur du problème »[13].
En 2016, il est considéré par Pascal Riché de L'Obs comme un « homme de gauche »[12].
Il apporte son soutien à Emmanuel Macron lors de l'élection présidentielle de [14].
Il est en faveur d'une coopération rapprochée entre la France et l'Italie afin de peser plus au sein de l'Union européenne[15].
Il considère que l'Union européenne doit investir plus dans l'innovation, ainsi que l'éducation et la recherche, tout en réduisant la bureaucratie qui, selon lui, pèse sur les start-up et sur les entreprises établies. Il soutient que « pendant trop longtemps l’accent a été mis sur le remplacement du travailleur par la machine et donc sur le transfert des gains de productivité engendrés vers l’actionnaire »[16].
Il est membre du conseil d'orientation de l'Institut Montaigne, un think tank libéral[17].
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