Naturaliste de formation, Jean-Michel Guilcher suit les cours de danse d'Alick-Maud Pledge[5]. Dans l'entre-deux-guerres, il se fait connaître en tant que danseur et comédien ambulant[6] aux côtés de Jean-Marie Serreau[5].
Il vise ensuite une carrière dans l'enseignement en lycée. À partir de 1942, il collabore aux éditions du Père Castor, puis entre au CNRS en 1955[7]. Il soutient sa thèse en 1962[8].
Il est connu pour ses recherches ethnologiques menées sur les danses traditionnelles en France, et ses enquêtes de terrain en Basse-Bretagne. Il réalise son travail en collaboration avec Hélène, son épouse.
Dans son ouvrage intitulé, La Tradition populaire de danse en Basse-Bretagne, publié en 1963, il définit une méthode d'enquête ethnographique qui servent de base à l'étude scientifique du répertoire populaire, chanté et dansé. Il dresse l'état de la tradition de danse telle qu'on pouvait encore l'observer au moment de son collectage.
En 1969, il publie La Contredanse et les renouvellements de la danse française, qui aborde l'origine et le développement de la contredanse et plus généralement la pratique de la danse au XVIIIesiècle.
Ces deux ouvrages sont considérés comme fondamentaux[9].
Sur la danse
Ouvrages
La Tradition populaire de danse en Basse-Bretagne, 1963.
La Contredanse et les renouvellements de la danse française, 1969. Réédité sous le titre La contredanse. Un tournant dans l'histoire française de la danse, 2004.
La Tradition de danse en Béarn et pays basque français, 1984.
«Les formes anciennes de la danse en Berry», Arts et traditions populaires, janvier-mars 1965. pp.3.34.
«Un jeu des mariages en Basse-Bretagne», Arts et traditions populaires, 1967.
«Conservation et renouvellement dans la culture paysanne ancienne de Basse-Bretagne», Arts et traditions populaires, 1967.
«Les derniers branles de Béarn et Bigorre», Arts et traditions populaires, juillet-décembre 1968.
«L'enseignement militaire de la danse et les traditions populaires», Arts et traditions populaires, 18e année, No. 1/3 (Janvier-), p.273-328. Avec Hélène Guilcher.
«À la découverte de la danse bretonne», ArMen, no67, , p.14-27.
Pour la jeunesse
Dix danses simples des pays de France choisies pour la jeunesse, 1947.
Jean-Michel Guilcher et Hélène Guilcher, «La danse ronde en Léon», Annales de Bretagne et des pays de l'Ouest, vol.1, no59, , p.60–78 (DOI10.3406/abpo.1952.4358, lire en ligne, consulté le )
Jean-Michel Guilcher et Hélène Guilcher, «Dérobées et Monferines en Basse-Bretagne», Annales de Bretagne et des pays de l'Ouest, vol.1, no61, , p.111–124 (DOI10.3406/abpo.1954.1952, lire en ligne, consulté le )
Jean-Michel Guilcher, «La Tradition ancienne de danse en Trégor», Annales de Bretagne et des pays de l'Ouest, vol.4, no65, , p.489–507 (DOI10.3406/abpo.1958.2065, lire en ligne, consulté le )
Yves Defrance et Jean-Michel Guilcher, «Jean-Michel Guilcher», Cahiers d’ethnomusicologie, no21, , p.251-267 (lire en ligne).
François Gasnault, «Le siècle de Jean-Michel Guilcher. Quelques figures d'un parcours», Musique bretonne, no241, , p.36-39.
François Gasnault, Marie-Barbara Le Gonidec, Jean-François Marchat et Martine Segalen, «Jean-Michel Guilcher 100 ans: un parcours, une œuvre», Ethnologie française, no153, , p.538 - 554 (ISBN9782130634966, lire en ligne).