Jean-Michel Gentil
magistrat français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Jean-Michel Gentil est un magistrat français né en 1960 à Saumur[1]. Il est actuellement chef de l'inspection générale de la gendarmerie nationale.
Biographie
Résumé
Contexte
Jean-Michel Gentil fait ses études à Sciences Po Bordeaux puis il est auditeur à l'École nationale de la magistrature dont il sort classé 42e sur 243 [2]. Jean-Michel Gentil décide alors d'orienter sa carrière vers l'instruction[1]. À Nanterre, dans les années 1990, Jean-Michel Gentil se fait une réputation dans le monde judiciaire en démantelant des réseaux parisiens de proxénétisme dans lesquels des policiers étaient compromis[3]. En 2001, en Corse, il met en examen l’avocat Antoine Sollacaro pour violation du secret de l’instruction, un ténor du barreau défenseur d'Yvan Colonna[4]. Il sort de l’ombre à l'occasion de son opposition à la réforme Guigou de la justice en 1998 et hérite, à partir de 2005, de dossiers médiatiques (les affaires Terrasson, Baylet et Bettencourt)[1]. Il est réputé dans le monde judiciaire pour son intransigeance, sa discrétion, et se définit lui-même comme apolitique bien qu'il soit classé à droite par certains de ses collègues magistrats[1],[4].
Dans le téléfilm La Dernière Campagne, Jacques Chirac prédit à Nicolas Sarkozy qu'il sera attaqué par le juge Gentil, et l'appelle « le mal nommé ».
Affaire Woerth-Bettencourt
Dans le cadre de l'instruction menée avec Cécile Ramonatxo et Valérie Noël, les deux autres juges de l'affaire Woerth-Bettencourt, il met en examen l’ancien président de la République Nicolas Sarkozy le , pour abus de faiblesse au préjudice de Liliane Bettencourt[5].
Le , Le Parisien révèle le lien de proximité entre Jean-Michel Gentil et l'un des experts ayant examiné Liliane Bettencourt[6]. Cet état de fait – l'expert étant le témoin du juge au mariage de ce dernier – ne faisant pas partie des cas de récusation d'un juge[7] ou d'un expert[8], est perçu par certains comme un potentiel élément de fragilisation de son enquête[9] et par d'autres comme une tentative de déstabilisation[10],[11]. La cour d'appel de Bordeaux a considéré le que la proximité de Jean-Michel Gentil avec l'experte n'avait pas d'incidence sur la validité de cette expertise[12].
Le , il délivre un non-lieu à l'encontre de Nicolas Sarkozy dans son ordonnance de renvoi[13].
Suite de la carrière
- 2014 : Premier vice-président chargé de l'instruction au tribunal de grande instance de Lille[14],
- 2017 : Premier vice-président chargé de l'instruction au tribunal de grande instance de Paris[15],
- 2022 : adjoint au chef de l'inspection générale de la gendarmerie nationale[16],[17],
- 2023 : chef de l'inspection générale de la gendarmerie nationale[18].
Pour approfondir
Bibliographie
Articles connexes
Liens externes
Notes et références
Wikiwand - on
Seamless Wikipedia browsing. On steroids.