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anthropologue français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Jean-Louis Heim, né le dans le 14e arrondissement de Paris et mort le à Le Port-Marly[1], est un paléoanthropologue français, professeur de paléoanthropologie au Muséum national d'histoire naturelle, professeur à l'Institut de paléontologie humaine et lauréat de l'Académie des sciences.
Naissance | |
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Décès | |
Nom de naissance |
Jean Louis Claude Heim |
Nationalité | |
Formation |
Université Pierre-et-Marie-Curie (doctorat) (jusqu'en ) |
Activités | |
Père | |
Mère |
Panca Heim (d) |
A travaillé pour |
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Chercheur à l'Institut de paléontologie humaine, il a été également sous-directeur du laboratoire d'anthropologie biologique du Muséum national d'histoire naturelle à partir de 1985.
Jean-Louis Heim nait dans une famille de scientifiques : il est le fils de Roger Heim ( - ), professeur de mycologie au Muséum national d'histoire naturelle, membre fondateur de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), et de la mycologue roumaine Panca Eftimiu, spécialiste des Exoascées au jardin botanique de Bucarest.
Il suit d'abord une formation littéraire puis s'engage dans la voie scientifique, pour soutenir en 1972 un doctorat en anthropologie[2]. Nommé chercheur au CNRS (1962), Jean-Louis Heim y entreprend des recherches en anatomie anthropologique concernant certains indices anatomiques relatifs au langage articulé.
Il obtiendra en 1974, la chaire de professeur de paléo-anthropologie, succédant ainsi, à l'Institut de paléontologie humaine de Paris, au Pr Henri-Victor Vallois[3] sans pour autant adhérer à la conception de ce dernier : Jean-Louis Heim envisage une humanité diverse par ses phénotypes mais sans « races », puisque pour constituer une race, il faut qu'à chaque phénotype corresponde un génotype propre et exclusif[4].
Le Pr Henri-Victor Vallois, son directeur de thèse, titulaire de la chaire d'anthropologie du Muséum national d'histoire naturelle, lui fait néanmoins confiance et lui propose un thème d’étude et de recherches : les hommes fossiles de La Ferrassie, un abri sous roche situé sur la commune de Savignac-de-Miremont en Dordogne. Progressivement atteint de cécité en vieillissant, son mentor se retirera peu à peu de ses fonctions[5]. Il lui confiera l'ensemble des découvertes de La Ferrassie, qu’il le charge de trier. Le jeune Jean-Louis Heim rédigera les Mémoires numéros 35 et 38 des Archives de l’Institut de paléontologie humaine : « Les Hommes fossiles de la Ferrassie », Tome I et II, parus en 1976 et 1982.
Étudiant des fossiles d’enfants d'âges différents, Heim démontre les spécificités de leur croissance en 1982 dans : « Les Enfants néandertaliens de La Ferrassie ». En effet, les Néandertaliens arrivent à l’âge adulte plus tôt que les Homo sapiens. Aux environs de 10 ans, ils atteignent leur maturité sexuelle et osseuse : un âge où les Homo sapiens entament la puberté. Le Pr Heim précise : « On n’a pas la possibilité de mesurer les taux hormonaux dans les ossements retrouvés, mais on a la possibilité de constater les effets de dosages hormonaux excessifs sur l’homme moderne. Par exemple, il est à noter que dans les cas d’acromégalie (hypertrophie des os de la face et des extrémités des membres due à un excès d’hormones somatotropes) on arrive à retrouver sur l’homme moderne des caractères typiquement néandertaliens tels que : épaississement des parois crâniennes, développement des arcades sourcilières, développement également des sinus avec très forte pneumatisation au niveau frontal et maxillaire, un caractère typiquement acromégale que l’on retrouve chez tous les Néandertaliens.»
En 1985, Heim rectifie les connaissances acquises sur l’homme de Néandertal. En effet, la première reconstitution effectuée par Marcellin Boule en 1911 comportait des erreurs : Néandertal fut représenté les jambes fléchies, à la stature proche d’un singe. En remettant minutieusement chaque fragment d’os à sa place, Jean-Louis Heim démontre qu’il avait en réalité une stature bipède identique à la nôtre[6],[7],[8].
Jean-Louis Heim est nommé au poste de professeur au Laboratoire d'anthropologie physique du Muséum national d'histoire naturelle en 1992, au Département des Sciences préhistoriques qu'il est chargé de réorganiser.
Ses travaux se traduisent par plus d’une centaine de publications sur l'évolution humaine : il devient l'un des coryphées du Paléolithique moyen dans le monde, et des hommes de Neandertal en particulier. La poursuite de ses activités scientifiques le conduit à étudier l'os hyoïde et la genèse de la parole, en collaboration avec l’Institut de la communication parlée de l’université Stendhal de Grenoble, au sein d'un équipe pluridisciplinaire.
Parallèlement il mène des activités aussi bien d'enseignement (DEA, Direction de thèses) qu'administratives au sein de Commissions scientifiques et au ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche. Ses travaux ont donné lieu à l'organisation de plusieurs réunions scientifiques, colloques et congrès[9] ainsi qu’à la création d'un musée consacré à l’Homme de Néandertal, le Préhisto-Parc à Tursac. Depuis 1996, il est expert auprès des tribunaux dans le domaine des sciences médico-légales.
Il nuance les critiques visant sa doctorante, la paléoanthropologue Anne Dambricourt Malassé, suspectée d'être partisane du dessein intelligent à la suite de la diffusion sur « Arte » le du documentaire de Thomas Johnson, Homo Sapiens, une nouvelle histoire de l'homme. Jean-Louis Heim félicite la chaîne d'avoir diffusé ce documentaire en dépit des oppositions[10], en argumentant qu'un vrai débat scientifique enrichit la réflexion des chercheurs et ouvre de nouvelles perspectives, ce débat ayant eu lieu à l'Académie des sciences en 2004 et filmé pour l'introduction du documentaire[11].
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