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Après des études de physique à Grenoble et une pratique d’animateur de ciné-club et de photographe de théâtre, il s’oriente vers un cinéma du champ des arts plastiques et des installations. En 1970 il fait partie de la première promotion du Groupe de recherches et d’essais cinématographiques. En 1967 et 1968, alors qu'il est graphiste et scénographe à la Maison de la Culture de Grenoble, il assiste Frank Popper[1] pour l'exposition inaugurale en mai-, Cinétisme, Spectacle, Environnement. En 1969, il fait partie de l'équipe fondatrice du département d'arts du Centre universitaire expérimental de Vincennes (Université Paris 8 Vincennes à Saint-Denis). Il y soutient un doctorat de troisième cycle en 1979, La Question de l'héritage dans les arts plastiques en Chine (1972-1979)[2].
Après avoir contribué à l’exposition Electra de Frank Popper au Musée d’art moderne de la ville de Paris en 1983 et à l’exposition Les Immatériaux de Jean-François Lyotard au Centre Pompidou en 1985, il fonde en 1990 la biennale Artifices des arts interactifs à Saint-Denis et en 1991 La Revue virtuelle du Musée national d'art moderne. Pour associer plus de 60 chercheurs et étudiants en art, il propose en 2002, 2003 et 2004, à Paris, Genève et Kyoto, la manifestation Jouable.
S'intéressant à la transformation de la place du spectateur, il s'attachera en tant qu'artiste, chercheur, essayiste et commissaire d'exposition à la question de la participation et de l'interactivité en art [3]. À partir de 1980, il découvre la prise de vues et la consultation programmées en photographie et cinéma avec des vidéodisques, des CD-Roms et des installations interactives. Ses propositions artistiques, présentées internationalement, conjuguent les modèles du livre et du film. Dès 1986 il se consacre avec Liliane Terrier à une série d'essais hypermédias ayant trait à Jean-Jacques Rousseau [4].
Son habilitation à diriger des recherches soutenue en 1994 porte sur Une esthétique de la saisie - du photographique au numérique et à l'interactif[réf.nécessaire]. Comme professeur en esthétique et sciences de l'art et directeur de recherche à l’Université Paris 8, il fonde les équipes Esthétique de l’interactivité en 1994 puis Esthétique des nouveaux médias en 2003[réf.nécessaire]. Il dirigera une trentaine de doctorats en esthétique, sciences et technologies des arts[5]. Depuis 2013, il est professeur émérite à l’Université Paris 8[6].
Depuis 1984, il a formulé les notions de:
«collection à l'œuvre» [7],
«dramaturgie de l'interactivité»[8],
«esthétique de la saisie»[9],
«image-relation» [10],
«jouabilité»,
«perspective relationnelle» [11],
«écran mobilisable».
La Relation comme forme: L'interactivité en art, nouvelle édition augmentée (avec un CD-Rom «Essais interactifs»), Dijon, Les Presses du réel, coll.«Mamco», , 335p. (ISBN978-2-84066-277-8)
Crassula ubiquiste, Média Médiums, Labex Arts H2H, Paris, 2014[12]
(en) Bruno Lessard, The Art of Subtraction: Digital Adaptation and the Object, Toronto, University of Toronto Press, 2017, , 236p. (ISBN978-1-4426-3191-5, lire en ligne).
(en) Samuel Bianchini (dir.) et Erik Verhagen (dir.), Practicable. From Participation to Interaction in Contemporary Art, Cambridge, MA, The MIT Press, , 930p. (ISBN978-0-262-03475-3).
Jean-Louis Weissberg (dir.) et Martine Moinot (dir.), Les Chemins du virtuel, Paris, Centre Georges Pompidou, 1989, 192p. (ISBN978-2-85850-500-5 et 2-85850-500-4).
(en) Peter Weibel (dir.) et Jeffrey Shaw (dir.), Future Cinema. The Cinematic Imaginary After Film, Cambridge, MA, The MIT Press, 2003, 600p. (ISBN978-0-262-69286-1).
Élie During (dir.), Laurent Jeanpierre (dir.), Christophe Kihm (dir.) et Dork Zabunian (dir.), In actu. De l’expérimental dans l’art, Annecy/Dijon, Les Presses du réel, 2006, 408p. (ISBN978-2-84066-339-3).