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romaniste français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Jean-Claude Dinguirard, né le à Montgaillard-Lauragais et mort le à Rebigue[1],[2], est un romaniste, ethnolinguiste du domaine pyrénéen gascon[3],[4], critique littéraire, pataphysicien et lupinologue gascon, membre correspondant de l'OU.LI.PO.PO.
Naissance | |
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Décès | |
Nom de naissance |
Jean Claude Henri Michel Dinguirard |
Nationalité | |
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Sa mère Marcelle Dinguirard, née Roques, est institutrice à l'aérium, devenu l'institut médico-éducatif de Dabeaux à Aurignac et qui porte le nom de son père, Henri Dinguirard, conseiller général du canton de Saint-Béat et maire de la commune de Boutx. Il a deux enfants.
Jean-Claude Dinguirard apprend le gascon en 1944 à Ger-de-Boutx. Il effectue sa scolarité à Ger de Boutx, puis à l'aérium de Dabeaux, enfin aux Lycées Bellevue et Fermat[5] avant de poursuivre ses études littéraires à l'université de Toulouse-Le Mirail. Licencié en 1962, il obtient le CAPES en 1965 puis l'agrégation de lettres modernes en 1968. Sa thèse, « Ethnolinguistique de la Haute-vallée du Ger »[6], lui vaut le titre de docteur ès lettres le . Cette thèse allie ethnolinguistique[7] et dialectologie[8] en une monographie concentrée sur un terroir français des Pyrénées centrales[9] et sur deux dialectes gascons en contact, l'un couserannais et l'autre commingeois.
Il enseigne au collège d’enseignement secondaire de Valence d'Agen de 1965 à 1968, puis comme professeur agrégé à l'École Normale d’instituteurs mixte de Montauban[10] de 1968 à 1970. Le , il intègre la Faculté des Lettres et Sciences humaines de Toulouse – Le Mirail comme assistant puis maître assistant. Il est titularisé en 1979 comme maître de conférences de l'enseignement supérieur en linguistique phonétique. Il enseigne notamment l'ancien français et dirige ou codirige sept mémoires ou thèses d'état[11].
Il fut rédacteur de la revue Via Domitia, fondée par Jean Séguy en 1954, directeur de l'Institut d'études méridionales de l'Université de Toulouse II, et président de la commission des sciences du langage à l'Université de Toulouse le Mirail[12].
Élève de Jacques Allières et de Jean Séguy, il précise la définition de l'ethnolinguistique de Bernard Pottier par l'étude du message dialectal en liaison avec le référent et avec les protagonistes de l'acte de la communication[13],[14]. Son travail est principalement tourné vers l'ethnolinguistique et la sémantique.
Plusieurs linguistes ont démontré l'existence d'une littérature épique occitane : Claude Fauriel[15], Gaston Paris[16], Robert Lafont[17] et notamment pour la Chanson de Roland, Rita Lejeune[18],[19].
Les travaux de Jean-Claude Dinguirard relatifs à L'Epopée perdue de l'Occitan[20] agrègent en faisceaux de nombreux indices[21] qui renforcent la thèse de l'existence d'un prototype occitan de l'épopée de Guillaume d'Orange, dès le Xe siècle. Parmi ces indices qui empruntent à la linguistique, à la philologie, à l'histoire et à l'ethnographie, à la phonologie, sont abordés les faits démarcatifs du récit qui attestent l'existence d'un prototype écrit en occitan : notamment, l'omniprésence de l'olivier, l'envergure des personnages féminins ou les systèmes successoraux. Ce texte alimente l'enquête onomastique sur les toponymes « Cornebut » et « Commarchis » que Jean-Claude Dinguirard attribue à la lecture, par un poète d'oïl, de la forme languedocienne du toponyme gascon « Comminges ». Il aborde à nouveau cette enquête lors du colloque de la société française d'onomastique qui s'est tenu à Montpellier du 26 au [22].
Ce texte propose de nouvelles pistes d'investigations dans la quête des littératures d'Oc et plus particulièrement, de Gascogne[23].
Il publie plusieurs travaux relatifs à Bertrand Larade, Marcabru[24],[25],[26],[27], Guillaume IX d'Aquitaine, ou encore Marcoat[28]. Il a par ailleurs mis au jour un corpus de près de 200 pages manuscrites d'un poète gascon du XVIe siècle jusqu'alors inconnu : M. de Pérez, précepteur de Monluc[29] et dont le duc d'Épernon était le protecteur. Il publie en 1983 les textes et les musiques de M. de Pérez[30] traduits, analysés et annotés, qui mettent en évidence la circulation des langues, du gascon[27] au français et inversement[31]. Son dernier article sur M. de Pérez est publié dans la Revue des langues romanes : à propos d'une chanson de Raimbaut d'Orange.
Ses travaux relatifs au folklore gascon[32],[33] - dont celui du serpent galactophage[34],[35] - traitent notamment du processus de folklorisation[36],[37] de l'abbé Paul Mothe, curé de Hilhine, prêtre réfractaire et poète devenu figure légendaire de la haute vallée du Ger.
En matière d'onomastique[38], il publie en 1965 un volumineux article sur les noms de maisons dans la haute vallée du Ger[39],[40],[41]. En matière de parémiologie, il publie dans Via Domitia en 1982[42], p. 3–126, un recueil des plus anciennes collections de proverbes et dictons gascons « So ditz la gens anciana »[43],[44], qui comprend les proverbes de Bertrand Larade Areproues Gascous, ceux de Voltoire Lous Moutets Guascous, et l'article La culture parémiologique d'un troubadour : Marcabru.
Il mentionne La Revue des Études Lupiniennes (R.E.L.) pour la première fois en 1967[62], peu avant sa création, dans le numéro 3-4 des Subsidia Pataphysica[63] en réponse à une lettre de Kirmu publiée dans le numéro précédent. Pour donner suite à cet article, avec Jacques Aboucaya[5] ils portent la R.E.L.[64] sur les fonts baptismaux[65] puis l'augmentent de nouveaux opus jusqu'en 1970[66]. Jean-Claude Dinguirard y publie de nombreux articles[67], sous de nombreux pseudonymes parmi lesquels J.K. Karlsberg et le Commodore Perry Hammer. Plusieurs articles seront republiés ultérieurement[68],[69]. L'article Un lustre d'études lupiniennes[70],[71] notamment, est repris par Littératures, Enigmatika, L’Aiguille Preuve, Baker Street Miscellanea, et l'Almanach du crime[72].
Au sein du Collège de 'Pataphysique, il fut Régent de Thermosophie critique et administrative[73],[62]. Membre correspondant de la sous-commission de l'Ouvroir de littérature policière potentielle[70],[74], il publie de nombreux articles dans les revues du Collège, dont Enigmatica et Aenigmatologie. Il intervient également auprès du Centre de recherches Périphériscopiques d'Oleyres. Il est notamment l'inventeur du « projet d'orthographe d'apparat[75] » du Collège.
Il consacre plusieurs articles à Alfred Jarry[76], au professeur Hébert ainsi qu'aux personnages de Jarry : Ubu[77], Faustroll et Bosse-de-Nage[78]. Avec Paul Gayot, il édite Ubu roi[79] et Gestes et opinions du Docteur Faustroll, Pataphysicien[80]. Il traduit en gascon la scène 2 de l'acte 3 de Ubu Roi, sous le titre de N' Ubú Rei, dans Subsidia Pataphysica no 7. Il étudie et décrypte également Raymond Roussel : La logique de Roussel, Subsidia Pataphysica no 6, p. 60–68[81], Sur une note de Raymond Roussel dans les Nouvelles impressions d'Afrique[81],[82] et Archéologie Rousselienne : le fédéral à Semen-contra, réédité pour la dernière fois dans les Organographes du Cymbalum Pataphysicum, n° 27.
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