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Jaych Ossoud al-Charkiya (arabe : جيش أسود الشرقية, L'« Armée des lions de l'Est ») est un groupe rebelle de la guerre civile syrienne, fondé en 2014.
Jaych Ossoud al-Charkiya | |
Idéologie | Nationalisme syrien |
---|---|
Objectifs | Renversement du régime baasiste de Bachar el-Assad |
Statut | Actif |
Fondation | |
Date de formation | |
Pays d'origine | Syrie |
Actions | |
Zone d'opération | Gouvernorats de Rif Dimachq et Homs |
Organisation | |
Chefs principaux | • Talas al-Salameh • Abou Barzan al-Sultani |
Membres | 200 (en 2014)[1] 350 à 450 (en 2016)[1],[2] 1 300 (en 2017)[2] |
Fait partie de | Armée syrienne libre Front de l'authenticité et du développement (2014-2015) Front du Sud (2014-2018) |
Soutenu par | États-Unis, Jordanie |
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Jaych Ossoud al-Charkiya est formé le par des rebelles expulsés du gouvernorat de Deir ez-Zor par l'État islamique[3],[2],[1]. Le groupe rassemble alors plusieurs factions : notamment le Liwa al-Qadisiyah, le Liwa Omar al-Mukhtar et Bayariq al-Cheitat[1].
Par la suite d'autres factions intègrent Jaych Ossoud al-Charkiya[1]. En , ces dernières sont les suivantes : le Liwa al-Qadisiyah, Bayariq al-Cheitat, la Katiba Ahfad Aisha, la Katiba Abou Obeida ibn al-Jarah, la Katiba al-Hamza, le Liwa ibn al-Qaim, le Liwa Mujahid Omar al-Mukhtar, le Liwa Bashayir al-Nasr, le Liwa al-Ahwaz, le Liwa Dir al-Umma, le Liwa al-Fatah, le Liwa Ousoud al-Sunnah et le Liwa Ousoud Umayyad[1]. Un autre mouvement, le Liwa Ousoud al-Asima, avait également rallié Jaych Ossoud al-Charkiya avant de faire défection et de rejoindre Jaych al-Islam[1].
Jaych Ossoud al-Charkiya est affilié à l'Armée syrienne libre[1],[4]. Le groupe est aussi initialement membre du Front de l'authenticité et du développement[3],[1], mais il s'en retire en [1]. Il fait aussi partie du Front du Sud[5].
Selon le chercheur Alexander McKeever, Jaych Ossoud al-Charkiya ne semble pas avoir de projet politique autre que la chute du régime de Bachar el-Assad[1].
Jaych Ossoud al-Charkiya est dirigé par Talas al-Salameh, dit « Abou Faisal »[1],[2],[4]. De 2012 à 2014, ce dernier avait auparavant dirigé un autre groupe : le Liwa Bashayir al-Nasr, ainsi que le conseil de choura des moudjahidines de Deir ez-Zor, qui réunissait plusieurs factions rebelles[1],[2]. Le commandant militaire adjoint est Abou Barzan al-Sultani[1]. Le porte-parole est Younes al-Salamah[1],[5].
Selon Talas al Salameh, le groupe compte 200 hommes à sa fondation en [1]. Les effectifs montent ensuite à 350 hommes en [1], 450 en [2] et 1 300 en [2]. Ces derniers touchent un salaire de 150 dollars par mois payés par le centre des opérations militaires, basé en Jordanie[2]. Selon le porte-parole du groupe, les combattants ont également été entraînés par des militaires jordaniens et américains[5].
Jaych Ossoud al-Charkiya dispose de BM-21 Grad, de plusieurs chars T-55 et d'au moins un T-62[1]. Soutenu par les États-Unis, le groupe bénéficie aussi, au moins à partir de , de missiles antichar BGM-71 TOW fournis par la CIA[1],[3]. Le groupe aurait également pris à l'État islamique plusieurs de ces armes, auparavant capturées par les djihadistes sur les rebelles syriens ou l'armée irakienne[1],[3].
Le groupe est présent dans l'est du Qalamoun et le désert de Syrie, aux abords des frontières jordanienne et irakienne[3],[1]. Le groupe est actif contre l'État islamique dans cette région[3],[1]. Il combat notamment aux côtés de la Force du Martyr Ahmed al-Abdo et de la Nouvelle Armée syrienne[1],[6],[4]. En , ils mènent la bataille de Boukamal, mais l'opération se termine par un échec cinglant pour les rebelles[6]. À l'été 2016, le groupe subit également des bombardements de la part de la Russie[5],[1].
En , Jaych Ossoud al-Charkiya, la Force du Martyr Ahmed al-Abdo et Jaych Ahrar al-Asha'er lancent contre l'État islamique une opération baptisée « Sarajna al-Jiyad » dans les régions désertiques du sud-est du gouvernorat de Rif Dimachq et du nord-est du gouvernorat de Soueïda, près de la frontière avec la Jordanie[1],[4]. Les rebelles attaquent depuis la ville de Bir Kassab et prennent aux djihadistes environ 250 kilomètres carrés de territoire en seize jours de combats[1],[4]. En avril, Jaych Ossoud al-Charkiya progresse encore contre les djihadistes dans la région d'al-Alyaniyyah, au sud du gouvernorat de Homs[7].
Le , les rebelles aidés par la coalition repoussent une nouvelle attaque menée par l'EI sur al-Tanaf avec au moins 30 inghimasi[8],[1],[2].
En 2015, le groupe dispose également d'une faible présence dans les quartiers de Qaboun et Tishreen, dans la banlieue de Damas[1],[3] : le Liwa Ousoud al-Asima, filiale de Jaych Ossoud al-Charkiya, qui annonce sa formation dans cette zone le , mais fait défection six mois plus tard pour rejoindre Jaych al-Islam[1].
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