Jarménil
commune française du département des Vosges De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Jarménil est une commune française située dans le département des Vosges, en région Grand Est.
Jarménil | |
![]() Le pont sur la Vologne. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Vosges |
Arrondissement | Épinal |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération d'Épinal |
Maire Mandat |
Dominique Pagelot 2020-2026 |
Code postal | 88550 |
Code commune | 88250 |
Démographie | |
Gentilé | Chamérois(es) |
Population municipale |
437 hab. (2022 ) |
Densité | 86 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 06′ 51″ nord, 6° 34′ 21″ est |
Altitude | Min. 352 m Max. 647 m |
Superficie | 5,10 km2 |
Type | Commune rurale à habitat dispersé |
Unité urbaine | Pouxeux (banlieue) |
Aire d'attraction | Épinal (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Remiremont |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
modifier |
Ses habitants sont appelés les Chamérois, d'une forme ancienne du nom du village (Chaméry).
Géographie
Résumé
Contexte
Localisation
La commune est à 1,0 km de Pouxeux, 4,1 de Eloyes et Cheniménil et 4,2 de Arches[1].
Jarménil est située au confluent de la Vologne avec la Moselle.

Géologie et relief
Hydrogéologie et climatologie : Système d’information pour la gestion des eaux souterraines du bassin Rhin-Meuse :
- Territoire communal : Occupation du sol (Corinne Land Cover); Cours d'eau (BD Carthage),
- Géologie : Carte géologique; Coupes géologiques et techniques,
- Hydrogéologie : Masses d'eau souterraine; BD Lisa; Cartes piézométriques.
Forêt communale de Jarménil[2].
Hydrographie et les eaux souterraines
La commune est située dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par la Moselle, la Vologne[3] et le ruisseau du Ruxelier[4],[Carte 1].
La Moselle, d’une longueur totale de 560 kilomètres, dont 315 kilomètres en France, prend sa source dans le massif des Vosges au col de Bussang et se jette dans le Rhin à Coblence en Allemagne[5].
La Vologne prend sa source à plus de 1 240 mètres d'altitude, sur le domaine du jardin d'altitude du Haut-Chitelet, entre le Hohneck et le col de la Schlucht, et se jette dans la Moselle sur le territoire communal, à 358 m d'altitude[6],[7].
La qualité des eaux de baignade et des cours d’eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité[Carte 2].

Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[8]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Vosges, caractérisée par une pluviométrie très élevée (1 500 à 2 000 mm/an) en toutes saisons et un hiver rude (moins de 1 °C)[9].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 094 mm, avec 13 jours de précipitations en janvier et 10,6 jours en juillet[8]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Le Roulier_sapc », sur la commune du Roulier à 7 km à vol d'oiseau[10], est de 10,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 000,2 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 38,1 °C, atteinte le ; la température minimale est de −18,3 °C, atteinte le [Note 1],[11],[12].
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[13]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[14].
Urbanisme
Typologie
Au , Jarménil est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[15]. Elle appartient à l'unité urbaine de Pouxeux[Note 2], une agglomération intra-départementale regroupant deux communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 3],[16],[17]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Épinal, dont elle est une commune de la couronne[Note 4],[17]. Cette aire, qui regroupe 118 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[18],[19].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (72,8 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (73,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (72,8 %), zones agricoles hétérogènes (14,7 %), prairies (11,4 %), zones urbanisées (1 %)[20]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].

Toponymie
Jarménil, nom de personne germanique Gehardt + mené (maison de famille du chef)[21],[22].
Histoire
Résumé
Contexte

Avant la Révolution, le village fait partie de la seigneurie de Jarménil (cette petite seigneurie comprenait le village actuel et une partie de celui de Mossoux)[23].
Le premier recensement connu date de 1664. Il est donc postérieur à la guerre de Trente Ans qui a décimé la population de la Lorraine). Il s’agit en l'occurrence du rôle (la liste) des conduits (chefs de famille) qui payent l’aide de la Saint-Rémy (impôt qui doit être annuellement acquitté le 1er octobre, jour de la Saint-Rémy).
Cette aide était un impôt direct levé au moyen d’une taille, c'est-à-dire une répartition. À Jarménil, celle-ci est fixée, en 1664, à 30 francs à répartir sur tous les conduits. (ceux-ci étant alors douze et la population totale de l’ordre de cinquante habitants).
En 1698 à l'occasion d'un nouveau recensement, Jarménil compte 109 bouches 109 habitants soit le double du recensement de 1664). À cette époque, les seigneurs mettaient à disposition de leurs sujets des installations indispensables à la communauté (moulins en particulier) moyennant finance. Ils accordaient également des droits de chasse et de pêche.
« Les habitants doivent à chacun des deux co-seigneurs une taille ordinaire (l’impôt) qui vaut 6 francs et 8 gros payée en 2 termes (à la Saint-Georges pour 3 francs et 4 gros et à la Saint-Remy autant), les seigneurs perçoivent les hautes moyennes et basses amendes, confiscations et toutes sortes de cens en grains, poules, chapons et deniers. Les seigneurs ont droit de haute, moyenne et basse justice, droit de mainmorte, de troupeau et de messagerie. Il existe aussi un droit de pêche dans la rivière de Vologne et dans toute l’étendue de la seigneurie pour 2 francs pescheurs qui ont pouvoir à tous les 4 temps de l’année de parcourir la dite rivière en peschant jusqu’au-dessous de Bruyères sans aucune rétribution qu’au seul seigneur qui leur a établi un droit pour entretenir 2 nassiers à prendre des poissons toute l’année dans la rivière de Moselle. »
En 1688, l’abbé de Chaumousey Antoine de Lenoncourt[24] possédait les deux quarts et demi de la Seigneurie de Jarménil[25] et l’autre quart et demi restant de la seigneurie passera vers 1690, des mains des héritiers de Jean Claude de Bay à Jean-François Humbert, comte de Girecourt.
Politique et administration
Résumé
Contexte
Budget et fiscalité 2022

En 2022, le budget de la commune était constitué ainsi[26] :
- total des produits de fonctionnement : 278 000 €, soit 575 € par habitant ;
- total des charges de fonctionnement : 287 000 €, soit 594 € par habitant ;
- total des ressources d’investissement : 45 000 €, soit 93 € par habitant ;
- total des emplois d’investissement : 146 000 €, soit 303 € par habitant.
- endettement : 398 000 €, soit 823 € par habitant.
Avec les taux de fiscalité suivants :
- taxe d’habitation : 6,99 % ;
- taxe foncière sur les propriétés bâties : 41,86 % ;
- taxe foncière sur les propriétés non bâties : 21,51 % ;
- taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties : 0,00 % ;
- Cotisation foncière des entreprises : 0,00 %.
Chiffres clés Revenus et pauvreté des ménages en 2021 : médiane en 2021 du revenu disponible, par unité de consommation : 21 850 €[27].
Liste des maires
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1867 | 1870 | Melchior Alcide Febvrel | Conservateur | Maître de forges, agriculteur et propriétaire à Saint-Nabord Ancien député des Vosges (1849 → 1852) Conseiller général de Plombières-les-Bains (1848 → 1852) Président du conseil général des Vosges (1848 → 1849) |
? | ? | Père de Jean-Baptiste Amet | Propriétaire agricole | |
? | ? | Jean-Baptiste Amet | Propriétaire agricole | |
? | ? | Antoine Amet[28] | Conseiller d'arrondissement | |
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
? | mars 2001 | Jean-Pierre Balland | ||
mars 2001 | mars 2008 | Michèle Robin | ||
mars 2008 | janvier 2020 (décès) |
André Huc (1934-2020) | Entrepreneur (location de chapiteaux) | |
janvier 2020 | En cours (au 19 janvier 2021) |
Dominique Pagelot[29] | SE | Retraité |
Population et société
Résumé
Contexte
Démographie
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[30]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[31].
En 2022, la commune comptait 437 habitants[Note 5], en évolution de −6,02 % par rapport à 2016 (Vosges : −2,96 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
Enseignement
Établissements d'enseignements[34] :
- Écoles maternelles et primaires à Pouxeux, Cheniménil, Éloyes, Docelles, Archettes.
- Collèges à Éloyes, Remiremont, Le Tholy.
- Lycées à La Baffe, Remiremont.
Santé
Professionnels et établissements de santé[35] :
- Médecins à Pouxeux, Arches, Archettes, Éloyes.
- Pharmacies à Pouxeux, Arches, Éloyes, Docelles.
- L'hôpital le plus proche est le centre hospitalier Émile-Durkheim situé dans la ville voisine d'Épinal.
- Centre hospitalier Beatrix de Lorraine de Remiremont.
Cultes
- Culte catholique, Paroisse "Notre Dame des Chênes"[36], Diocèse de Saint-Dié[37].
Économie
Entreprises et commerces
Agriculture
- Élevage de chevaux et d'autres équidés[38].
- Élevage d'autres animaux.
Tourisme
- Hébergements et restauration à Pouxeux, Cheniménil, Archettes, Saint-Nabord, Docelles, La Baffe, Épinal.
Commerces
- Commerces et services de proximité.
Culture locale et patrimoine
Lieux, monuments, patrimoine mobilier
- Il n’y a pas d’église et les habitants dépendaient de la paroisse de Pouxeux, dédiée à Saint Gorgon et Saint Nabord ; elle-même annexe d’Éloyes, doyenné de Remiremont, Diocèse de Toul puis de Saint-Dié[39].
- Vue prise vis-à-vis du pont de Jarménil par Marc Jean-Antoine (dessinateur) (1774-1845)[40], au Musée Charles de Bruyères[41].
- Monument commémoratif :
- Plaque commémorative faisant office de monument aux morts sur le mur de l'école communale[42].
Patrimoine naturel :
- Roche de la Beuche-nos-Pierres[45].
Personnalités liées à la commune
- Camille Amet,(1870-1934), député, y est né.
- Jean Baptiste Laurent[48].
Héraldique, logotype et devise
Armes inconnues[49].
Pour approfondir
Bibliographie
- Pierre-Henri Mathieu, La Seconde Guerre mondiale dans la région d'Éloyes, Épinal, Association de recherches archéologiques et d'histoire d'Éloyes et dans ses environs, , 513 p. (ISBN 2-9513453-1-3), chapitre XII p.277 à 284 : Jarménil-Pouxeux.
- Pierre-Henri Mathieu, La vie rurale et son patrimoine, l’eau, la forêt et l’agriculture de montagne dans la région d’Éloyes, Épinal, Association de recherches archéologiques, histoire et patrimoine d'Éloyes et de ses environs, , 654 p. (ISBN 2-9513453-2-1), IIe partie : L'eau, la forêt, la vie à la campagne puis détail des recherches présenté dans chaque commune, p. 343 à 352 : Jarménil.
Articles connexes
Liens externes
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Archives de la commune et Archives départementales des Vosges, E dépôt 255, Archives communales de Jarménil (1793-1908)
- Chiffres clés publiés par l'institut national de la statistique et des études économiques (INSEE). Dossier complet
- Inventaire national du patrimoine naturel de la commune
- Jarménil sur le site l'Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE).
- (fr) Le patrimoine architectural et mobilier de la commune sur le site officiel du ministère français de la Culture (Bases Mérimée, Palissy, Palissy, Mémoire, ArchiDoc), Médiathèque de l'architecture et du patrimoine (archives photographiques) diffusion RMN, et service régional de l'inventaire général de la direction de la Culture et du Patrimoine de la Région
- (fr) Site de la Direction Régionale de l’Environnement, de l'Aménagement et du Logement (DREAL)
- Les Œuvres des congrégations religieuses de la région d'Éloyes au service du monde rural : comprenant les communes de Arches, Archettes, Cheniménil, vallée de Cleurie, Docelles, Xamontarupt, Dommartin-lès-Remiremont, Eloyes, Hadol, Laveline-du-Houx, Pouxeux, Jarménil, le Tholy, Raon-aux-Bois, Rehaupal, Rochesson, Saint-Amé, Saint-Etienne-lès-Remiremont, Association de recherches archéologiques et d'histoire d'Éloyes et de ses environs, Pierre Mathieu, Directeur de publication (2008).
- La paroisse incluant Jarménil : Notre-Dame des chênes
Notes et références
Wikiwand - on
Seamless Wikipedia browsing. On steroids.