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écrivain et libraire haïtien De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Jan Mapou, de son vrai nom Jean-Marie Willer Denis, est un écrivain, dramaturge et libraire haïtien établi à Miami, en Floride.
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Il est né en 1941[1] à Les Cayes, Haïti[2].
Jan Mapou suit des études à l'école d'Ethnologie de l'université d'Haiti En 1965 il assiste à une conférence du professeur Pradel Pompilus, qui a étudié la linguistique à La Sorbonne ; ce dernier critique vivement le programme d'éducation haïtien, focalisé sur l'histoire européenne et la littérature française. En décembre de la même année, Mapou est l'un des membres du groupe d'amis[n 1] qui fonde le Mouvman Kreyòl Ayisyen, visant le renouveau de la culture créole et la diffusion de la langue créole haïtienne. C'est à cette occasion qui lui et ses amis adoptent leurs noms créoles (Jan Mapou)[2].
Le groupe travaille en collaboration avec des artistes de tous bords : musiciens, chanteurs, danseurs, acteurs artistes visuels… ; et avec différentes organisations : Lambi Club, Etoile Caraibes, le Gombo Club, Karako Bleu, et de nombreuses autres organisations culturelles. Outre ces activités, Jan Mapou et d'autres commencent à écrire des œuvres littéraires en créole pour pallier le manque de littérature créole. Ils créent une émission radio culturelle et littéraire, Emisyon Solèy, sur Radio Caraibes ; c'est la première fois qu'une radio diffuse en créole - sans compter les publicités en créole de Zo (Theophile Salnave). Par la suite Jean Dominique étend le créole haïtien à Radio Haiti, et d'autres stations de radio suivent le mouvement. Dans ses débuts, Emisyon Solèy dure seulement 15 minutes ; mais sa plage horaire vient juste avant la diffusion des résultats du loto, très populaire à l'époque : tout le monde les écoute, et la plupart entendent aussi l'émission qui les précède. L'émission a une très large audience et un grand succès. Ceci à une époque où parler cette langue à l'école est puni par des corrections physiques, et où l'affiche « Creole NOT allowed on these premises » est omniprésente[2].
Pour cette promotion du créole haïtien, il est emprisonné avec onze autres personnes (dont seulement six membres du mouvement pro-créole, les autres étant des badauds ou des passants) le 7 avril 1969 par le gouvernement Duvalier (Papa Doc). Il est relâché le 13 août suivant, sans avoir eu la moindre entrevue, interview ni même d'avoir été informé à aucun moment des chefs d'accusations[2].
Après plusieurs tentatives pour obtenir un visa, il émigre le 8 décembre 1971 pour New York, puis en Floride en 1984[2].
Dans les années 1980 il commence à écrire des pwezigrams[n 2] dans les années 1980. Il fonde à New York la compagnie d'arts multi-disciplinaires Sosyete Koukouy[3] (« Société des Lucioles », apportant de la lumière), qui produit du théâtre et autres évènements culturels en créole haïtien. Lorsqu'il déménage en Floride, il y apporte le mouvement[n 3]. La compagnie produit aussi une revue littéraire, Pawòl Kreyòl[2].
Au début des années 1980 il écrit pour le Haïti Observateur et en 1987 pour Haïti en Marche (la même année où à Haiti, la Constitution reconnaît le créole haïtien comme l'un des langages officiels)[2].
Il collabore avec de nombreux auteurs, dont Jean-Claude Martino, Ernst Mirville, Jean Dorcelly Dede, Tiwawa Boulo, Émile Célestin-Mégie, Kiki Wainwright, Lochard Noel, Wanègès (Yvette Leroy)… Il fait la révision de nombre d'ouvrages de Félix Morisseau-Leroy (Vil Bonè,…) et écrit la préface de Pè Sèt par Josaphat-Robert Large[2].
Il espère pouvoir créer à Miami un centre culturel haïtien avec un lieu d'enseignement, de théâtre et une bibliothèque[2].
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