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Empereur moghol De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Jahângîr ou Djahanguir (« possesseur du monde » en persan), de son vrai nom Salîm, Nûr ud-Din Muhammad - (Fatehpur-Sikri, - Lahore, ) est le quatrième empereur moghol de l'Inde.
Jahângîr | |
Titre | |
---|---|
Empereur moghol | |
– (21 ans, 11 mois et 25 jours) |
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Prédécesseur | Akbar |
Successeur | Shâh Jahân |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Fatehpur-Sikri |
Date de décès | (à 58 ans) |
Lieu de décès | Rajauri |
Sépulture | Mausolée de Jahângîr |
Père | Akbar |
Mère | Mariam uz-Zamani |
Conjoints | Nûr Jahân Malika Jahan Saliha Banu Begum Khas Mahal Manbhawati Bai Sahib-i-Jamal Taj Bibi Bilqis Makani Nur-un-Nissa Begum |
Enfants | Khusrau Mirza Parviz Bahar Banu Begum Shâh Jahân Shahryar Mirza |
Famille | Timourides |
Profession | Peintre |
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Jahângîr naît à Fatehpur-Sikrî, dans la maison de Salim Chishti qui avait prédit à son père, Akbar, la naissance de trois fils, alors que l'empereur désespérait d'avoir une descendance. Sa mère (qui mourut en 1623) est une des épouses d'Akbar, la princesse hindoue Miriâm Zamânî, fille du raja biharî Mal Kachhwâhâ. L'empereur adorait Salîm, ce premier fils inespéré qu'il appelait du nom de Sheikhû Bâbâ, mais leurs rapports se détériorent à mesure que Salîm prend de l'âge. Il se révolte deux fois contre son père, en 1591 et en 1601, impatient, comme tous les princes moghols, de monter sur le trône. En 1602, Salîm va même jusqu'à se proclamer roi à Allahabad et à frapper monnaie. Il fait aussi assassiner le secrétaire personnel de son père, Abul al-Fazl ibn Mubarak, par le rajâ Bîr Singh Déo d'Orchhâ qui a pris parti pour lui, et qui en sera récompensé lors de l'accession au trône de Salîm en 1605. Il se réconcilie cependant à chaque fois avec son père, lui offrant même 770 éléphants pour obtenir son pardon.
Aussitôt installé sur le trône, Jahângîr doit faire face à la rébellion de son fils Khusrû (en) - qu'on ne confondra pas avec son frère, du même nom, qui avait la faveur d'une partie de la noblesse avant son intronisation - mais qui sera vaincu, rendu aveugle et emprisonné.
En 1611, Jahângîr épouse Mihr un-Nisâ, la jeune veuve d'un de ses officiers afghans, Sher Afkhan Istalju, qui devient bientôt sa favorite et reçoit le titre de Nûr Jahân, Lumière du monde. Son père, Mîrzâ Ghiyâs Beg est nommé premier ministre de l'empereur et reçoit le titre d'Itimâd-ud-Daulâ, « Pilier de l'État », son frère, Abûl Hasan Âsaf Khân, devient un personnage important de la cour, et sa fille, Mumtaz Mahal, épouse, en 1612, Khurram qui montera sur le trône, après son père, sous le nom de Shâh Jahân. Nûr Jahân aurait eu d'ailleurs une grande influence sur son époux, qui tenait ses conseils en grande estime.
Sous son règne, l'empire reste en état de guerre, afin de continuer son expansion. L'ennemi le plus sérieux de Jahângîr est Amar Singh, le rana du Mewar, qui capitulera finalement en 1613 devant les forces de Khurram. Au nord-est, les moghols s'affrontent avec les Âhoms, dont la tactique de guerilla les met en difficulté. En Inde du nord, sous le commandement de Khurram, ils défont le raja de Kangra en 1615. Dans le Deccan, ses victoires permettent de consolider l'empire. Mais en 1620, Jahângîr tombe malade, et la quête pour le pouvoir se met en place. Nûr Jahân marie sa fille à Shahryar, le fils cadet de Jahângîr d'une concubine, dans l'espoir d'avoir un héritier mâle lorsque Jahângîr mourra.
Jahângîr craint les Ouzbeks et les Perses, égaux des moghols en puissance militaire et en ressources. En 1622, Jahângîr sombre dans l'alcool et l'opium, et Nûr Jahân, devenu alors toute puissante, est le véritable dirigeant de l'empire. Tirant profit des conflits internes de la cour moghole, les Perses s'emparent de Kandahar. Khurram refuse de porter assistance à Jahângîr et Shâhryâr dans la campagne contre les Perses, et entre ainsi en rébellion ouverte. Il combat alors les forces de son père, mais il est défait et doit se conformer aux décisions dictées par Nûr Jahân. En 1627, Jahângîr est sérieusement malade. Khurram se rebelle à nouveau, aidé par Mahâbat Khân, un général de son père, qui combat l'influence de Nûr Jahân. Jahângîr est fait prisonnier, il parvient à s'échapper mais, en route pour le Cachemire, il meurt à Lahore.
Shâhryâr se proclame aussitôt empereur dans la même ville, tandis qu'Âsaf Khân installe Bulâki, un petit-fils de Jahângîr, fils de Khusrû, un frère de Khurram, sur le trône à Agra pour préserver temporairement les intérêts de Khurram. Puis, Abûl Hasan Âsaf Khân ayant défait Shâhryâr, Khurram se proclame empereur sous le nom de Shâh Jahân.
Jahângîr n'a pas la grandeur politique de son père Akbar, mais il est considéré comme un dirigeant honnête et tolérant envers les hindous, les chrétiens et les juifs. Cependant, ses relations avec les Sikhs sont tendues, et le cinquième des gurus du sikhisme, Arjun Dev est exécuté suivant ses ordres. Il reçoit de nombreux étrangers à sa cour, comme Thomas Roe, l'ambassadeur du roi Jacques Ier d'Angleterre ou le capitaine William Hawkins, commandant de l'Hector, qui vient demander une autorisation de commerce permanente qui lui est accordée à Surate.
Le nord de l'empire connaît une grande épidémie de peste de 1616 à 1624 et Jahângîr se réfugie alors à Fatehpur-Sikrî, la ville abandonnée par son père. L'art, la littérature, et l'architecture prospèrent durant son règne, il commence ses mémoires, le Jahângîr Nâma, érige un mausolée à son père à Sikandra, près d'Agra, et fait construire des jardins à Srinagar, un témoignage durable de son goût artistique. Cependant, il reste aussi célèbre pour le plaisir sadique qu'il prenait aux nombreuses exécutions par éléphant qu'il décréta durant son règne.
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