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Jacqueville est un département de Côte d'Ivoire, du district des Lagunes. Son chef-lieu est la ville de Jacqueville.
Le département fait partie de la Région des Grands Ponts. Il est situé au bord de l'océan Atlantique, sur le golfe de Guinée, à l'ouest d’Abidjan, capitale économique du pays à laquelle il est relié par une route entièrement bitumée surnommée la « côtière ».
Le climat de la Côte d'Ivoire comporte deux zones bioclimatiques distinctes. Le sud est très humide et connaît quatre saisons (d'avril à la mi-juillet : grande saison des pluies ; de la mi-juillet à septembre : petite saison sèche ; de septembre à novembre : petite saison des pluies ; de décembre à mars : grande saison sèche). Les températures varient de 21 à 35°[1],[2].
Une loi de 1978[3] a institué 27 communes de plein exercice sur le territoire du pays.
L'Assemblée nationale de Côte d'Ivoire compte 223 députés élus pour 5 ans[4]. Le département de Jacqueville comporte 1 circonscription.
Date d'élection | Identité | Parti | Qualité | Statut |
---|---|---|---|---|
1980 | Philippe Yacé | PDCI-RDA | Homme politique | élu |
1985 | Philippe Yacé | PDCI-RDA | Homme politique | élu |
1990 | Albéric Niavas | PDCI-RDA | Homme politique | élu |
1995 | Albéric Niavas | PDCI-RDA | Homme politique | élu |
2001
2014 |
Théodore Mel Eg
Laurette Yacé Demel |
UDCY
PDCI-RDA |
Homme politique
Femme politique |
élu
élue |
Le mandat de l’Assemblée nationale élue en 2001 s'achevait le . Mais, en raison de la crise politico-militaire de 2002, les élections législatives n'ont pas eu lieu et l’Assemblée nationale en place est demeurée en fonction et a conservé ses pouvoirs.
Le département de Jacqueville compte 52 871 habitants, selon le recensement général de la population et de l'habitat (RGPH - 98), avec 26 808 hommes et 26 063 femmes pour une densité de 77,8 hab./km². En 2007, la population du département est estimée à 61 000 habitants. Cette population représente 0,3 % de la population ivoirienne et a un taux d’accroissement de 2,1 %.
La population est en majorité rurale avec 40 689 personnes habitant les localités rurales et 12 182 habitant la ville de Jacqueville soit un taux d’urbanisation de 23 %.
Cette population, majoritairement issue du groupe culturel Akan, compte aussi d’autres entités ivoiriennes et non ivoiriennes (21 839 personnes), selon le recensement de 1998, représentant 41,3 % de la population départementale. Ceci constitue le plus fort pourcentage dans la région des Lagunes après Grand-Lahou (43,5 %) et le sixième national.
Par ailleurs, comme dans toute la Côte d'Ivoire, la population du département est très jeune puisque 73,7 % de la population a moins de 18 ans.
Depuis l'indépendance, la langue officielle dans toute la Côte d'Ivoire est le français. La langue vernaculaire de la région est l'alladian, l'avikam et l'ahizi. Le français effectivement parlé dans le département de Jacqueville, comme à Abidjan, est communément appelé le français populaire ivoirien. Une autre forme de français parlé est le nouchi, un argot parlé surtout par les jeunes.
Le département de Jacqueville accueillant de nombreux Ivoiriens issus de toutes les régions du pays, toutes les langues vernaculaires du pays, environ une soixantaine, y sont pratiquées.
C'est à Elima, dans le sud du pays, que sera créée la première école officielle française en Côte d'Ivoire, le .
D'autres écoles de village seront créées à partir de 1890, à Jacqueville, Grand-Bassam, Moossou, Tabou, Bettié, localités toutes situées sur le littoral du golfe de Guinée. Elles fonctionnaient avec des maîtres d'écoles occasionnels et regroupaient environ 200 élèves en 1895.
Jusqu'au début des années 1950, il n'existait pas d'école secondaire à la colonie.
En 2008, le département de Jacqueville comporte un établissement professionnel (Centre des métiers de la maintenance industrielle), 3 établissements secondaires (lycée municipal et les Groupes Scolaires Élévation et Île Verte), 44 écoles primaires et 4 écoles maternelles.
Enseignement professionnel
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Enseignement secondaire
Collège public
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Le département compte un hôpital général et dix centres de santé ruraux.
Le développement du département de Jacqueville, fondé sur une culture extensive du coco a permis la mise en place d’une infrastructure économique permettant de consolider l’action sociale et la prise en charge d’un développement durable de ses populations.
L’ambition du Conseil général[5], institution de développement axée sur la redistribution des richesses nationales et œuvre dans une logique de proximité et d’implication responsable des populations concernées, est d’assurer le passage du département d’une économie agricole extensive à une économie industrielle, s’appuyant sur une agriculture moderne, un tourisme tous azimuts et un secteur privé dynamique et compétitif jouant un rôle essentiel en matière d’investissement. Il s’agit pour le département de Jacqueville de mettre en place les conditions de création de la richesse et d’assurer la répartition équitable des fruits de cette prospérité au service de la population. Cette prospérité se construira sur une économie saine et compétitive basée sur les ressources naturelles dont regorge le département et pouvant générer de manière durable des ressources financières et créer des emplois décents ou offrir des perspectives de création d’emploi.
La répartition de la richesse créée sera réalisée en tenant compte des besoins sociaux des populations notamment en matière d’éducation, de formation, de santé, de logement et de nourriture.
Le conseil général de Jacqueville, mandataire de la redistribution des retombées de cette prospérité, se doit d’élaborer un plan directeur efficace et tourner vers le développement humain durable.
Le succès de la mise en œuvre des actions de redistribution s’appuie sur un rôle plus accru des organismes d’exécution, du secteur privé, des ONG et l’instauration d’un cadre de bonne gouvernance pour le conseil général.
Enfin, la mise en œuvre de la politique de partage équitable de la richesse départementale repose, essentiellement, sur la responsabilisation des populations à la base pour l’intégration harmonieuse du développement des valeurs culturelle, sociale et démocratique.
Le transport est surtout terrestre par les lignes régulières entre Abidjan et le département, et entre Dabou et le département. Des dessertes rallient les différents villages avec une fréquence non soutenue due surtout à l’état des routes notamment sur la partie continentale. Quelques frémissements de transports lagunaires se signalent sans être vraiment pris en compte. Un service de bac est assuré à N’djem. Il constitue le seul moyen d'accès à Jacqueville par voie terrestre depuis l'ouverture du canal de Vridi en 1951.
Le commerce est soutenu par la vente des produits de la pêche et des productions de rente ainsi que la transformation des productions vivrières notamment le manioc.
Le tourisme est actuellement inorganisé. Cependant, les produits touristiques du département sont variés et riches. Les perspectives se situent au niveau balnéaire et nature avec 75 km de côtes, ses 150 km de rives, des îles sur la lagune et un village lacustre, ainsi que les lacs de Jacqueville et Abreby.
Des perspectives intéressantes s'offrent aussi en matière de tourisme sportif avec des possibilités de pêche sportive, et culturel avec des bâtisses coloniales et un patrimoine traditionnel de danses.
Les compétitions sportives se déroulent exclusivement au chef-lieu du département, les autres localités ne disposant d'aucune infrastructure spéciale : la ville dispose d'un club de football, l'US 3A FC DE JACQUEVILLE, qui évolue en Championnat de Division Régionale, équivalent d'une « 4e division »[6]. Comme dans la plupart des villes du pays, il est organisé, de façon informelle, des tournois de football à sept joueurs qui, très populaires en Côte d'Ivoire, sont dénommés Maracanas.
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