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historien français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Jacques Boussard, né le dans le 17e arrondissement de Paris et mort le dans le 13e arrondissement de Paris, est un conservateur des bibliothèques et historien médiéviste français, spécialiste de l'empire Plantagenêt.
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École nationale des chartes (- École pratique des hautes études (doctorat) (jusqu'en ) |
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Jacques Boussard est né le dans le 17e arrondissement de Paris[1],[2]. Il commence ses études à la Faculté catholique d'Angers[1] puis entre à l'École nationale des chartes en 1928 dont il sort diplômé en 1932[3] après avoir soutenu une thèse sur le comté d'Anjou d'Henri Plantagenêt à Philippe Auguste. Il soutient également une thèse à l'École pratique des hautes études, sur un sujet très proche, le comté d'Anjou sous Henri Plantagenêt et ses fils[4]. Elle est publiée en 1938 sous le même titre[3].
Jacques Boussard est nommé en 1935 bibliothécaire de la ville d'Orléans[3]. Marié, il est mobilisé lors de la Seconde Guerre mondiale avec le grade de lieutenant. Il est grièvement blessé à la jambe au combat et fait prisonnier. Décoré de la croix de guerre, il est libéré puis nommé à la Bibliothèque nationale en 1942, avant de rejoindre la Bibliothèque de l'Arsenal. Il en devient conservateur adjoint en 1950 puis conservateur en chef en 1959[5].
Voulant se tourner vers l'enseignement supérieur, Jacques Boussard soutient en 1956 une thèse d'État consacrée au gouvernement d'Henri II Plantagenêt[5],[6],[4]. Sa thèse complémentaire est une édition de l'Historia pontificum et comitum Engolismensium[5],[4]. En 1960, il est nommé à la Faculté des lettres de Poitiers pour y enseigner les sciences auxiliaires de l'histoire. Il y devient professeur des universités en 1964. L'année suivante, il est élu directeur d'études cumulant à la IVe section de l'École pratique des hautes études[5].
Jacques Boussard est membre de la section de philologie et histoire médiévale du Comité des travaux historiques et scientifiques, de la Société archéologique de Touraine, de la Société de l'histoire de France, qu'il préside en 1980, et de la Société nationale des antiquaires de France[7], qu'il préside en 1970[8].
De santé fragile à cause de sa blessure de guerre, Jacques Boussard est victime d'un infarctus en 1968. Il renonce à ses cours à Poitiers en 1969 et se concentre sur l'École des Hautes études[5],[9]. Il part en retraite en 1979[9]. Frappé par un autre infarctus[10], il meurt le dans le 13e arrondissement de Paris[1],[2].
Le premier travail de Jacques Boussard, consacré au comté d’Anjou sous Henri II Plantagenêt et ses fils, paru en 1938, le situe dans la continuité des travaux sur l'Anjou de Louis Halphen[11] et de Josèphe Chartrou, qui ont traité les périodes précédentes. L'ouvrage de Jacques Boussard décrit l'étendue du comté d'Anjou, en résume l'histoire au XIIe siècle et en présente les institutions[12].
Jacques Boussard publie en 1956 l'ouvrage qui constitue sa thèse d'État, intitulé Le gouvernement d'Henri II Plantegenêt et qui élargit son propos à l'ensemble de l'empire Plantagenêt, Angleterre comprise. C'est un travail considérable, dans lequel l'auteur livre tout d'abord une analyse de géographie féodale de l'État d'Henri II puis passe aux institutions royales avant de donner un récit des évènements du règne d'Henri II, qui permet de décrire les problèmes intérieurs[13],[14],[15],[16],[17],[18],[19],[20]. Il insiste plus sur les aspects institutionnels, géographiques, économiques et sociaux que sur la personne du souverain[21]. Il décrit l'empire angevin comme un État féodal, dans lequel Henri II laisse une certaine autonomie à ses fils[22]. Certains historiens anglo-saxons relèvent des erreurs concernant l'Angleterre[22],[23].
Sa thèse complémentaire, publiée en 1957, est l'édition critique d'une chronique de l'Angoumois du Ve siècle au XIIe siècle, l'Historia pontificum et comitum Engolismensium, texte important pour l'histoire de cette région[24]. En 1976, Jacques Boussard rédige le tome de la Nouvelle histoire de Paris consacré à la période du IXe siècle au début du XIIIe siècle[25],[26].
Auteur de nombreux articles, Jacques Boussard s'intéresse principalement à la vallée de la Loire et à l'Ouest de la France, où il étudie la formation des grandes principautés féodales[6]. Comme Michel de Boüard, Lucien Musset et Raymonde Foreville, Jacques Boussard fait partie d'une génération d'historiens de l'Ouest de la France qui se focalise sur la période anglo-normande ou angevine de la France et de l'Angleterre[27]. Il enseigne aussi l'histoire de l'Angleterre médiévale, dont il est un des spécialistes français[9].
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