Jacques-Louis Bance naît à Claville dans l'Eure d'un père ouvrier agricole; il a un frère, Charles Bance (1771-1863), aussi appelé « Bance jeune »[1].
Lorsqu'il devient orphelin à 9 ans, on le place en apprentissage chez un maître sellier d'Évreux. Il part travailler en Normandie comme compagnon sellier avant de s'installer à Paris en 1787 comme maître sellier[1].
Il s'intéresse à la gravure en 1789 et réalise en particulier des scènes historiques. Il devient éditeur et marchand d'estampes. Afin d'exporter les estampes, il invente un système permettant de les transporter sous verre; le secret de fabrication demeure. Il se spécialise dans l'édition de livres à figures ainsi que dans les périodiques d'architecture, comme Etudes relatives a l'art des constructions (1823-1828)[2]. Il s'associe de 1831 à 1846 à son fils Balthazar Bance (1804-1862) sous la raison « Bance aîné et successeur »[1].
Il devient le beau-frère du géographe Jean-Denis Barbié du Bocage en février 1792 puis le beau-père du marchand d'estampes Jean-Baptiste Caillard (1776-1833)[1].
Il meurt à Paris en 1847, son fils lui succédant dans son affaire[1].
Son corps repose dans un petit monument funéraire[N 2] du cimetière du Père-Lachaise (18e division) à Paris, avec une inscription: « Bienfaiteur de Claville », une ville du département de l'Eure[3].
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Jacques-Louis Bance est actif de 1789 à 1846, peu avant sa mort[4]. Il réalise surtout des dessins et des gravures à l'eau-forte et au burin sur des thèmes symbolistes patriotiques.
Le Mont Cœlio, l'une des collines de Rome: On distingue le Colisée, St Grégoire, la Curia hostilia et l'ancienne futura[5]
Le Mont Esquilinien, l'une des Collines de Rome: On distingue les Restes des Thermes de Tite Ste Marie Majeure et d'une Arcade du Colisée[6]
Le Mont Esquilin l'une des Collines de Rome: Cette vue est prise du second ordre du Colisée. On distingue la Tour de Néron, les derrières du Quirinal et les fabriques de St Pierre in Vincoli[7]
Le Mont Janicule, l'une des collines de Rome: Cette vue est prise du prieuré. On distingue la Ripa Grande, la Navigation du Tibre. Au fond le Vatican et la Villa Pamphili[8]
Le Mont Palatin l'une des Colines de Rome: On y distingue les Ruines des Césars et le couvent de Ste Bonaventure[9]
Suite du Mont Palatin: On distingue l'Arc de Constantin et le Colisée[10]
Le Mont Capitolin, l'une des Collines de Rome: Cette vue est prise des Ruines du Palais des César aujourd'hui jardins Farnèse, on distingue les Antiquités du Forum Romanum[11]
Vue Intérieure de la Grande Salle du Divan dans le Chateau du Caire: Vulgairement dite Salle Joseph[12]
Le Mont Aventin une des collines de Rome: Cette vue est prise du Couvent des P.P. de St Bonaventure situé sur le Mont Palatin. On distingue les ruines du Palais des Césars, et dans le fond les marais pontins[13]
Le Mont Quirinal l'une des Collines de Rome: On distingue dans le fond le Palais du Pape et la Villa Colonna[14]
Le Mont Viminal, l'une des Collines de Rome: On découvre dans le fond les derrières du Campo Vaccino et les Ruines du Temple de la Paix[15]
Vue du Temple d'Esculape et du Lac de la Villa Borghese à Rome[16]
Comme graveur
Prise de la Bastille par les bourgeois et les braves Gardes françaises de la bonne ville de Paris, le : dédiée à la nation..., gravée et éditée en 1789 à Paris par Jacques-Louis Bance[17],[18]
La Regeneration de la nation française en 1789: dédiée et présentée à l'Assemblée nationale le comme pouvant être le modèle d'un monument puplic [sic], gravée par Jacques-Louis Bance et éditée en 1790 à Paris chez Geoffroy et dessinée par Durvy et Geoffroy[19]
Oreille de Denys le Tyran de Syracuse, eau-forte aquarellée éditée en 1813 à Paris par Treuttel et Wurtz et dessinée par Louis-François Cassas[20]
Vue d'une partie des ruines du Temple de Junon Lacinia à Agrigente, eau-forte aquarellée éditée en 1813 à Paris par Treuttel et Wurtz et dessinée par Louis-François Cassas[21]
M. le m.quis de La Fayette: maréchal des camps, général de la milice parisienne, eau-forte gravée et éditée à Paris entre 1789 et 1792 par Jacques-Louis Bance (portrait de Gilbert du Motier de La Fayette)[22]
Volontaires de la Garde nationale française, [...]: vivre libre ou mourir..., eau-forte et burin gravée et éditée à Paris vers 1793 par Jacques-Louis Bance[23]
Explication: Ce Gouvernement est représenté sous la figure d'un Diable écorché tout vif..., dessin de Jacques-Louis David édité par Jacques-Louis Bance à Paris en 1794[30]
La Nuit du 9 au 10 thermidor An II, Arrestation de Robespierre, Paris, musée Carnavalet, estampe en couleurs de Jean-Joseph-François Tassaert d'après Fulchran-Jean Harriet, on voit dans cette scène le gendarme Charles-André Merda tirer le coup de feu qui cassa la mâchoire de l’« Incorruptible »[31],[32]
Plan de la Bataille de Jena, Gagnée par la Grande Armée Française commandée par l'Empereur Napoléon sur l'Armée Prusienne commandée par le Roi en personne. 20. 000 Pieds, gravure de Étienne Henry avec un texte de Jacques-Louis Bance, qui édite l'estampe à Paris en 1807[33]