Jacob Bunel

peintre De Wikipédia, l'encyclopédie libre

Jacob Bunel est un peintre français de la seconde école de Fontainebleau né à Blois, baptisé le [1], et mort à Paris le [2].

Faits en bref Peintre de cour, Naissance ...
Jacob Bunel
Fonction
Peintre de cour
Biographie
Naissance
Décès
(à 56 ans)
Paris
Activités
Fratrie
Conjoint
Autres informations
Date de baptême
Œuvres principales
Henri IV (1553-1610), roi de France (d)
Fermer

Biographie

Résumé
Contexte
Thumb
Henri IV représenté en Mars, vers 1605-1606, Pau, musée national du château

Jacob Bunel est issu d'une famille d'artistes. Son père, François Bunel, travaillait à Blois comme peintre, et son frère, François Bunel le Jeune, est lui aussi un peintre actif dans l'entourage de la cour de Navarre[3]. Son acte de naissance rapporté par Alexandre Dupré montre qu'il est né catholique. On ignore à quelle date il est devenu protestant. Ce changement de religion a dû se faire avant qu'il entre au service d'Henri de Navarre.

Sylvie Béguin[4] rapporte qu'après avoir été formé par son père, il est parti assez jeune en Espagne et aurait assisté Federico Zuccaro et Pellegrino Tibaldi sur le chantier du cloître de l’Escurial où ils travaillent entre 1585 et 1588. Il est ensuite à Rome où on le retrouve dans l'atelier de Zuccaro. Revenu à Blois, il y peint de nombreux portraits.

Jacob Bunel est de retour à Tours où il loue une maison par contrat du et se marie à Tours avec Marguerite Bahuche, de religion protestante, elle-même peintre et fille de peintre[5]. Ils viennent travailler à Paris en 1599 à la demande d'Henri IV, peut-être en souvenir de son père, François Bunel, qui avait été son peintre et son valet de chambre. Il n'a pas d'enfant de ce premier mariage et à sa mort, sa femme reprend sa charge de peintre du Roi.

Dès 1600, il est employé par le roi aux décors du Palais des Tuileries, et sans doute dès 1603 aux décors de la Petite Galerie du Louvre (actuelle "Galerie d'Apollon", totalement reconstruite au début du règne de Louis XIV), en remplacement de Toussaint Dubreuil qui venait de mourir[6],[7],[8]. Il obtient également un logement sous la grande galerie du Louvre, en tant qu'artiste protégé par le roi[9],[10]. Il s'associe à son épouse Marguerite Bahuche pour orner les travées de la galerie de 28 portraits de rois et reines de France, de Saint Louis à Henri IV, et la décoration du plafond, avec des scènes mythologiques (ensemble totalement détruit lors de l'incendie de 1661, et connu par de rares dessins préparatoires). Henri Sauval en donne une description admirative dans Histoire et recherches des antiquités de la ville de Paris, tome 2, p. 39. Le peintre étend son intervention à la "Salle des Antiques" en 1609[11].

Peut-être vers 1612-1614, il participe à un dernier chantier royal : aux côtés de Gabriel Honnet, Guillaume Dumée et Ambroise Dubois, il réalise les décors du Grand cabinet de la reine-mère au rez-de-chaussée de l'aile sud de la Cour carrée du Louvre, sur le thème de la Jérusalem délivrée du Tasse.

Entre 1608 et 1610, il réalise les peintures du maître-autel de la nouvelle église des Feuillants du Faubourg-Saint-Honoré à Paris, commandé par Marie de Médicis. Le tableau d'autel représentait L'Assomption de la Vierge (déposé au musée des beaux-arts de Bordeaux dans l'hôtel de ville de Bordeaux en 1803 et détruit par l'incendie du ), et la face arrière de l'autel était ornée d'une représentation du Christ au Jardin des Oliviers également perdue. L'Assomption aurait été volontairement laissée inachevée par l'artiste, de confession protestante et ayant refusé de représenter la Vierge. C'est le peintre Charles de La Fosse qui aurait finalement terminé le tableau à la fin du XVIIe siècle.

Il peint une Pentecôte (perdue) pour le maître-autel de la chapelle de l'Ordre du Saint-Esprit au monastère des Grands Augustins[12].

À son décès il est inhumé au cimetière des Saints-Pères.

Son élève et compatriote tourangeau Claude Vignon (1593-1670), qui le quitta en 1609 pour un séjour en Italie dit de lui « J'ay eu l'honneur de connoistre Jacob Bunel, le plus grand peintre qui fut en Europe, et mesme je me glorifie d'auoir eu de sa bonté les premiers enseignements de peinture. »[13].

Famille

  • Jean Bunel[14], peintre à Blois. En 1518, il reproduit des écussons aux armes de la ville,
    • François Bunel (1525-avant 1580)[15] marié avec Marie Gribbet ;
      • François Bunel le Jeune (vers 1552-1599), marié par contrat du , en présence de sa mère, veuve, et de son oncle Philibert Bunel, passé à Tours avec Catherine Guillet, fille de l'orfèvre Louis Guillet et de Marie Benard. Il s'installe alors définitivement à Tours. Il est peintre de la Cour de Navarre au moins depuis 1583, jusqu'en 1589, valet de chambre du roi[16] ;
      • Appelles Bunel, baptisé le , mort jeune ;
      • Jacques ou Jacob Bunel (1558-1614), marié en 1595 avec Marguerite Bahuche (vers 1561-1632), fille d'Antoine Bahuche[17] (vers 1535-1617), peintre, et de Jeanne Guirault, nièce de Marie Bahuche, fille de son frère Pierre Bahuche, marchnd à Lyon, et de Judith Foubert, mariée en 1616 à Pierre Boulle, tourneur et menuisier du roi[18]. Marguerite Bahuche est la sœur de Marthe Bahuche (morte avant 1615), mariée à Daniel Jumeau, qui a eu deux enfants, Marthe et Daniel Jumeau, auxquels Marguerite Bahuche fait des donations à leur mariage. Sans descendance de sa première union, Marguerite Bahuche se remarie en 1618 avec Paul Galland, receveur des tailles de l'élection de Tours.
    • Philibert Bunel.

Œuvres

Peintures

Davantage d’informations Image, Titre ...
Image Titre Date Technique et dimensions Commentaire Lieu de conservation Référence
Le Concertvers 1591Huile sur toile
93,5 x 118 cm
Collection particulière
Le flûtiste1591Huile sur toile
46 x 36 cm
Paris, musée du Louvre[19]
ThumbPortrait d'Henri IV en Marsvers 1600Huile sur toile
185 x 136 cm
Peut-être peint comme "dessus-de-cheminée" des appartements royaux du Palais des Tuileries. Autrefois attribué à Ambroise Dubois.Pau, musée national du château
ThumbHenri IV à la bataille d'Arques Huile sur bois
51,5 x 67 cm
Pau, musée national du château[20]
Fermer

Dessins

  • Tête d'homme, tourné vers la droite, dessin du Musée du Louvre[21]
  • Portrait en pied d'Henri IV, dessin du Musée du Louvre[22]
  • Soldat endormi, allongé à terre, dessin du Musée du Louvre[23]

Notes et références

Annexes

Wikiwand - on

Seamless Wikipedia browsing. On steroids.