J'ai quinze ans et je ne veux pas mourir est un roman autobiographique de Christine Arnothy paru en 1955.
Le roman raconte la vie quotidienne et les angoisses d'une jeune fille hongroise lors du siège de Budapest, en 1945, pendant la Seconde Guerre mondiale.
Considéré comme un classique de la littérature sur la guerre, il part des notes que Christine Arnothy avait prises dans son journal intime. C´est le récit poignant d'une fille de quinze ans, aînée d'une famille bourgeoise forcée à vivre dans sa propre cave, lorsque sa ville était occupée par les Allemands et entourée par les Soviétiques.
Arnothy raconte sa vie quotidienne enfermée avec les autres colocataires de son ancien bâtiment. Terreur, peur et relations compliquées jusqu'à sa fuite et l'exil qui suit. J'ai quinze ans et je ne veux pas mourir est le témoignage réel des faits d'une époque, pendant lesquels les citoyens craignaient tant les Allemands en retrait que la venue de l'Armée Rouge.
Lors de la délivrance de Budapest par les russes en 1944, un quartier se regroupe dans la cave d’un immeuble.
Le roman a été reçu par la critique nationale (comme Le Figaro[1], Le Journal du Centre[2], L'Alsace[3], La République[4]ou le Bulletin critique du livre français[5]) et internationale (comme Harper's Magazine, Kirkus, The Times [6], The Daily Express [7], Daily Mail[8], The Sunday Times[9], San Francisco Chronicle[10], The Miami Herald[11], The New York Times[12], International Herald Tribune[13]) comme un vrai événement et comme un récit émouvant de qualité indéniable. Divers auteurs ont qualifié ce roman comme la clé de voûte de la littérature sur la guerre, considérée comme semblable au Journal d'Anne Frank et acclamée par de nombreux écrivains comme Sandor Marai[14].
- Parent, Anne Martine Étude sur J’ai quinze ans et je ne veux pas mourir de Christine Arnothy, ACEL – Ed. Zoé, Bienne – Genève, coll. Le cippe, 2008
Le Figaro, 18 décembre 1954 : « Les épisodes dramatiques et pittoresques sont nombreux et l'auteur sait mettre à les raconter, affirmaient les membres du jury, un accent nouveau, prenant et inoubliable. »
Le Journal du Centre, 21 décembre 1954 : « Il s'agit d'un extraordinaire récit des souffrances, des angoisses éprouvées […]. Les épisodes se succèdent, dramatiques ou pittoresques. Chaque personnage est là, dépouillé de toute convention sociale, dans sa vérité même. […] Un accent nouveau, prenant, inoubliable. Pas de considérations politiques, en effet, pas d'effets littéraires non plus. C'est la guerre elle-même, en ce qu'elle frappe les victimes civiles. C'est l'humanité déchirée, vue par les yeux de la jeunesse qui ne veut pas mourir. C'est comme une sorte de victoire de la jeunesse sur la mort. »
L'Alsace 16 juin 1955 : « Il y a quelques semaines, le jury du prix Vérité, que préside Georges Duhamel, découvrait, parmi les manuscrits qu'on lui avait soumis, un texte court, mais d'un accent tout à fait émouvant. Une vraie personnalité d'écrivain s'y révélait. […] Le style est net. Point de surcharge. Un instinct très sûr de ce qui est important, du détail caractéristique et à portée générale. Ce tout petit livre est à retenir parmi ceux qui auront plus tard le mystérieux pouvoir d'évoquer les grandes misères de la dernière guerre. »
La République, 27 juin 1955 : « Ce bref volume restera parmi les trois ou quatre ouvrages qui, grâce à leur qualité littéraire, auront plus tard le mystérieux pouvoir d'évoquer le drame de notre époque. »
Le bulletin critique du livre français, 1er août 1955 : « Ce témoignage hallucinant des souffrances que la guerre entraîne même pour ceux dont elle épargne la vie est apporté au monde par une jeune Hongroise, maintenant exilée en France. Après tant de livres écrits sur la dernière guerre, celui-ci a un accent de simple vérité qui nous touche tout particulièrement. Les notes auxquelles il se réfère ont été prises par une fillette qui alliait au sens aigu de l'observation une grande loyauté envers elle-même. Ses dons d'écrivain apparaissent dans le court récit de l'agonie de Budapest et font de son récit une œuvre marquante où le réalisme voisine sans effort avec la plus haute spiritualité. »
The Times, 15 mars 1956 : « Miss Arnothy is an artist, which helped to keep her alive when she was 15 and helps also to make her book outstanding in the literature of war. This is the diary - tender, bleak, economical - of a siege and a flight… This is a terrible book. It has the abruptness, shadows and tensions of the best films, but superimposed is the knowledge that the cruelty and destruction are true. These things can happen. If Miss Arnothy's account is credible, yet not intolerable, this is in part due to her instinctive skill as a writer, and in part to the sudden flashes of humanity which light up the terror. »
The Daily Express, 25 février 1956 : « For this ugly story is made beautiful by Christine's love of life : her enjoyment of humanity. What a triumph to live through such horror and to make it a resounding success. »
Daily Mail, Londres, 1er février 1956 : « A moving and absorbing book. »
The Sunday Times, 26 février 1956 : « A moving book… First-class reportage… Heartrending as well as exciting… »
San Francisco Chronicle, 6 juin 1956 : « In an extraordinary little book, I Am Fifteen - And I Don't Want to Die, Christine Arnothy has put down her memoirs of the siege of Budapest as seen through a young girl's eyes. […] It is no merely a horror story; it is a story of suspense told with a narrative power that suggests this young lady may be a major new writing talent if she can make her way beyond recalling an enormous personal experience. […] Christine Arnothy writes of this time in a detached style, half melancholy dream, half astonishing realism. It is well worth reading… »
The Miami Herald, 24 juin 1956 : « Even in these days of heartrending war books this short diary […] is more than usually poignant. »
The New York Times, 10 juin 1956 : « This astonishing tale always rings true and it is not surprising that in the original French it won the Prix des Vérités. Christine Arnothy writes with compassion, economy and reticence. » ; 15 juin 1956 : « A powerful and pathetic narrative of the horrors of war as seen by a 15-year-old girl. […] Told with enormous skill. […] Extremely well written. »
Herald Tribune, 10 juin 1956 : « The juxtaposition of tender youth with war's brutality gives any book an irresistible poignance, and when the narrator has so marked a flair for writing as Christine Arnothy, the story can hardly fail to move. »
Interview à San Francisco : « ça aurait été mon histoire. Chaque fois que je lis cet irrésistible roman, je ne sais pas si je dois me sentir triste ou heureux »