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Jérôme d'Estais est un écrivain et critique de cinéma.
Naissance |
Années 70-80 |
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Nationalité |
France |
Activités |
Distinction |
Prix Transfuge 2021 meilleur livre de cinéma |
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Jean Eustache ou la traversée des apparences (LettMotif) Andrzej Zulawski, sur le fil (LettMotif) Hal Hartley (LettMotif) Barbet Schroeder, ombres et clarté (LettMotif) Thomas Liebmann, les derniers jours du Yul Brynner de la RDA (LettMotif) Jeff Nichols, l'intime et l'universel (LettMotif) Possession, tentatives d'exorcisme (Rouge profond) Kathryn Bigelow, passage de frontières (Rouge profond) La Petite géographie réinventée de Leos Carax (Marest Editeur) Ira Sachs, la tendresse durera toujours (Aedon) Schneider, Adjani, Delon et les autres, 50 éclats de cinéma (Marest Editeur) Les chambres noires de Paul Schrader (Marest Editeur) |
Jérôme d'Estais est né à Paris et vit à Berlin[1] où il commence d’abord par travailler pour la chaîne web franco-allemande CanalWeb, pour laquelle il produit des émissions culturelles, dont l’une, animée par la chanteuse Nina Hagen. Il collabore avec les revues La Septième Obsession et Ciné-Bazar[2] , a écrit pour la revue Mondes du cinéma, L’Ourobouros, Silhouette ou les sites critic.de et Critikat [3]. Il est membre du Syndicat de l’association des critiques de cinéma allemands[4] et de l’International Cinephile Society[5] qui décerne chaque année les derniers prix de la saison, avant les Oscars. Il a fait partie du jury d'un grand nombre de festivals. En 2024, il intègre le comité de sélection du Festival international de Mannheim-Heidelberg (Internationales Filmfestival Mannheim-Heidelberg).
En 2024, il rejoint la liste des votants aux Golden Globes[6].
Il a écrit de nombreux essais sur le cinéma, notamment sur Jean Eustache[7], Andrzej Zulawski[8],[9] ou Barbet Schroeder[10],[11], livre dans lequel l’auteur « s’évertue avec succès à dévoiler les liens qui relient les films entre eux et à examiner l’esthétique qui préside à leur mise en scène », selon Michel Ciment (Positif numéro 675, mai 2017)[12]. Il écrit encore sur les cinéastes américains Jeff Nichols dans son ouvrage Jeff Nichols, l'intime et l'universel, essai « très fin et très subtil » selon Paris Première[13], livre « passionnant et important »[14] pour Le Mag du ciné, sur Kathryn Bigelow, dans Passage de frontières, « nouvelle réussite » des Editions Rouge Profond, où « très vite, Jérôme d’Estais s’impose comme un intellectuel de qualité au fil d’une écriture compacte » selon L'Avant-Scène Cinéma[15],[16],[17] ou encore sur Ira Sachs[18], dans La Tendresse durera toujours, qualifié par le Masque et la Plume de livre « extrêmement intéressant, extrêmement sensible », dans lequel on sent une grande complicité entre l'auteur et son sujet[19].
Dans son ouvrage sur Leos Carax[20],[21], paru chez Marest, selon Artpress, « l’essentiel du projet de son bel essai » est « le constat que, par-delà la course fulgurante et comme brisée de ses débuts, à l’époque où Les amants du Pont-Neuf (1991) devenaient un film maudit, puis miraculé, nous sommes bien face à une œuvre qui a pu se déployer au fil du temps, dans la durée. »[22]
Jérôme d’Estais a également publié un texte sur La Luna de Bernardo Bertolucci dans Le Cent de Rouge profond [23], collaboré, aux côtés de Bertrand Mandico, Elina[24] Löwensohn ou Pacôme Thiellement, et sous la direction de Mathieu Germain, à l’ouvrage publié par les éditions LettMotif sur Hal Hartley[25] : « dans ce plantureux bouquin consacré à Hal Hartley, guère surprenant d'y retrouver l'apport de Jérôme d'Estais : à l'instar d'un Jean-Baptiste Thoret (en plus convulsif), ce théoricien/romancier rédige aujourd'hui les écrits que nous attendions depuis des lustres »[26], écrit Jean Thooris. Avec Possession, Tentatives d’exorcisme, publié aux Editions Rouge Profond, il livre un essai « personnel et cinéphile », selon Xavier Leherpeur[27], « une remarquable analyse qui prolonge la découverte de cette œuvre labyrinthique et vertigineuse » qu’est Possession, un « ouvrage synthétisant avec fièvre et rigueur l’ADN » du film de Zulawski[28],[29], dans lequel l'auteur « complètement passionné », selon Christine Masson, et qui « entretient avec ce film une relation intime et complètement viscérale qu'il développe sur cent pages" réussit, pour Guy Astic, à travers une« écriture complètement impliquée, à restaurer l'amour d'un film de manière assez incroyable »[30].
En tant que romancier, il a publié 178 et Thomas Liebmann, les derniers jours du Yul Brynner de la RDA[2].
Son essai, Schneider, Adjani, Delon et les autres - 50 éclats de cinéma, proposant « une autre Histoire du cinéma français, intime, singulière, à travers la filmographie de cinquante comédiens et comédiennes, revisitée depuis le film rejeté, le reflet troublé devenu ce point de basculement, images inconscientes et offertes qui témoignent des luttes de pouvoir, de l’évolution des mœurs et des statuts et qui, une fois le miroir formant traversé, font toute la beauté du cinéma »[31] paraît en juin 2022 chez Marest. « Instructif, extrêmement bien écrit et passionnant »[32], « dense, écrit au cordeau et souvent poignant »[33] selon TSF Jazz, le livre, « beau et original »[34] pour le magazine Transfuge, autour de souvenirs de disputes, selon Laurent Delmas dans la Matinale de France Inter[35], « variation éblouissante sur un genre littéraire cinématographique auquel Bertrand Tavernier, Gilles Jacob, Jacques Lourcelles et consorts ont donné leurs lettres de noblesse: le dictionnaire amoureux »[36] , d'après le magazine Revus & corrigés, est salué par des auteurs aussi divers que Christophe Pellet ou Sébastien Rongier.
Il apparaît dans le film Property/Träume von Räumen[37], a par ailleurs été le coach de l’actrice Nina Hoss sur le film L’Audition d’Ina Weisse[38]et écrit le scénario de Third Take, actuellement en développement.
Pour son essai La Petite géographie réinventée de Leos Carax, il a reçu le Prix Transfuge du meilleur livre de cinéma 2021 [39],[40].
Les Chambres noires de Paul Schrader, « livre sombre et brillant »[41], selon Transfuge, qui, d'après Mediapart « rend compte de manière toute personnelle de l'analyse de l'œuvre du cinéaste dans une mobilisation en quête de sens »[42] , paraît en novembre 2023 aux Editions Marest. Pour appréhender la filmographie de Paul Schrader, « D’Estais passe d’abord par les chambres des personnages, ces espaces asphyxiants, où se nichent les antihéros schraderiens », selon Les Inrocks[43]. « A travers ce parcours en neuf chambres comme autant de cercles dantesques, Jérôme d’Estais détaille avec une grande intelligence et de nombreuses intuitions stimulantes la quête de Schrader à travers les parcours de ses personnages torturés »[44], écrit encore le site culturopoing. Pour La revue belge de cinéma, le livre et « une déambulation dans cette nuit noire où les schraderiens « refont le jour » (p. 129), que Jérôme d'Estais met à jour en nous déchiffrant les signes d'un journal intime que tiennent si souvent les schraderiens. Mieux, tellement mieux : d'avoir écrit dans ce livre leur journal pour nous apprendre de quoi était fait leur métier d'hommes » [45]. Pour Art Press, Les Chambres noires de Paul Schrader « opte pour une construction savante et dessine un cheminement par cercles concentriques » , pendant que, « loin de se perdre dans une approche purement théorique, Jérôme d'Estais semble parfois au plus près de l'exploration de la fabrique des films » [46]. Pour la revue Jeune Cinéma, il s'agit enfin d'un« livre de cinéma secret, aux entrées personnelles et intimes, teintées de violence et de mélancolie » , et si « le livre de Jérôme d'Estais ne comporte aucune photographie. A la lecture, on se rend compte avec stupéfaction que leur présence ne manque pas, sublimement remplacées par la foisonnante panoplie d'images mentales que les mots de l'auteur, sous l'inspiration d'un Schrader toujours fasciné par le désir et le mal, suscitent continûment.» [47]
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