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dessinateur, graveur et collectionneur d’art lorrain De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Israël Silvestre, né à Nancy le et mort à Paris le , est un dessinateur, graveur lorrain, conseiller du roi en son Académie royale de peinture et de sculpture et collectionneur d’art.
Peintre de cour |
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Naissance | |
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Décès |
(à 70 ans) Paris |
Nationalité | |
Formation |
voyages en France, Lorraine et Italie |
Activités | |
Conjoint | |
Enfants |
Charles-François Silvestre (d) Louis Silvestre (d) Louis de Silvestre |
Parentèle |
Marie-Maximilienne de Silvestre (petite-fille) |
Date de baptême | |
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Membre de | |
Influencé par | |
Archives conservées par |
Archives nationales (383AP)[1] Archives départementales des Bouches-du-Rhône (2 Fi 383) |
Il accède aux charges de dessinateur ordinaire du roi (1663), maître à dessiner des pages des Grande et Petite Écuries (1666) et du Dauphin (1673). Il bénéficie, par brevet du roi (de 1661, renouvelé en 1668), du privilège d'un logement aux galeries du Louvre. Une fabuleuse collection d’œuvres d’art, essentiellement des dessins et des gravures, a été accumulée par Israël Silvestre et ses descendants.
Israël Silvestre est le fils de Gilles Silvestre (1591-1631), cordonnier, et d'Elizabeth Henriet, sa femme, fille du peintre verrier Claude Henriet (1539-ca 1604). Né à Nancy le et baptisé le même jour à Saint-Epvre, il a pour parrain le peintre Israël Henriet, son oncle maternel. Le jeune garçon apprend les premiers rudiments du dessin et de la peinture sous la direction de son père — converti aux arts par sa belle-famille — et montre très tôt une grande disposition pour les arts. En 1631, alors âgé de 10 ans, il perd ses parents et vient se réfugier à Paris chez son oncle Israël Henriet, qui le reçut comme son propre fils.
Israël Henriet (1590?-1661) était un peintre médiocre mais un excellent dessinateur. Il avait étudié auprès des mêmes maîtres que son ami Jacques Callot, tant en Lorraine qu’en Italie. Né à Nancy, il s’était installé à Paris depuis longtemps comme peintre et dessinateur du Roi. Bénéficiant de l’engouement que suscitait le dessin à cette époque, il apprenait ce genre à des personnages de la cour et eut même l’honneur de compter Louis XIII parmi ses élèves (nous trouvons ici l’origine de la charge de « maître à dessiner » qui restera dans la famille jusqu’à la Révolution et fut occupée sans interruption par cinq générations de Silvestre). Israël Henriet vivait également d’un commerce prospère d’estampes, éditant en particulier les planches de Callot, dont il disposait de l’exclusivité par privilège, ainsi que celles de de La Belle, Leclerc, Audran, etc.
Arrivé très jeune à Paris, Israël Silvestre perfectionne son art du dessin auprès de son oncle qui le prend comme élève, en lui donnant à copier à la plume des pièces de Callot qu'il connait déjà[2], et apprend la manière de graver en taille-douce. Il fait des progrès rapides qui lui permettent, après quelques années de travail assidu, d’entreprendre une carrière indépendante. C’est alors qu’il parcourt les environs de Paris et plusieurs provinces de France et compose de nombreux ouvrages qui établissent sa réputation comme dessinateur et comme graveur.
Comme le veulent les usages de l’époque, il entreprend plusieurs voyages en Italie, pour copier les maîtres anciens et se perfectionner auprès des plus grands maîtres. Faucheux fixe les dates de ces voyages, pour le premier avant 1640 (Israël n’a alors pas 20 ans), le deuxième de 1643 à 1644 et le dernier vers 1653.
Israël en rapporte de nombreuses vues d’Italie qu’il grave pratiquement toutes. Il effectue jusqu’en 1659 d’autres voyages en France et en Lorraine, dont il tire quantité de dessins et de gravures.
De retour à Paris, il s’installe chez son oncle, rue de l’Arbre Sec, et tire profit des fruits de ses travaux en obtenant le privilège d’imprimer et de vendre ses ouvrages à l’exclusion de tous autres. En 1661, année du décès d’Israël Henriet, il hérite de ce dernier, en tant que légataire universel, des fonds de planches de Jacques Callot et de Stefano Della Bella, qui, s’ajoutant à sa propre production, lui assurent des revenus confortables.
Israël Silvestre se marie tard. Il épouse en 1662, à l’âge de 41 ans, dans sa paroisse de Saint-Germain l’Auxerrois, Henriette Sélincart, fille d’un marchand de Paris, qui passe pour avoir été une femme remarquable tant par son esprit que par sa beauté, comme en témoignent les portraits réalisés par Charles Le Brun.
Son mariage ne ralentit pas la carrière artistique d’Israël. En 1662, il est nommé dessinateur et graveur du Roi, obtient la charge de maître à dessiner des pages de la Grande Écurie en 1667 et en 1673 celle de maître à dessiner du Dauphin (fils aîné de Louis XIV et grand-père de Louis XV, appelé le Grand Dauphin). Il bénéficie également d’un brevet qui lui accorde un logement aux galeries du Louvre en 1668. Israël est reçu à l’Académie royale de peinture et de sculpture en 1670 sur la recommandation de Charles Le Brun. Il est par ailleurs à la tête d’un atelier important, où il compte au moins deux élèves, les graveurs François Noblesse et Meunier, ainsi que de nombreux collaborateurs parmi les meilleurs artistes de leur temps : Stefano Della Bella, Jean Lepautre, les trois Pérelle (Gabriel, Nicolas et Adam), François Collignon, Jean Marot.
Il laisse de nombreux dessins et plus de mille pièces gravées. Parmi ses plus beaux ouvrages, on peut citer le Carrousel de 1662, la représentation des Plaisirs de l’Isle Enchantée, les vues des demeures royales d’Île de France, dont Versailles, Vaux et Fontainebleau, ou les suites des églises de Rome.
Israël Silvestre perd sa femme le et lui survit encore pendant 11 ans. Il meurt le , dans son appartement aux galeries du Louvre, âgé de 70 ans et est enterré auprès de sa femme, dans l’église Saint Germain l’Auxerrois. Il laisse à ses cinq enfants, dont deux encore mineurs, une fortune, faute d’être importante, confortable et surtout le goût des arts, que chacun (notamment son fils Louis) cultivera selon son talent, et la bienveillance de ses anciens élèves, devenus ses protecteurs.
En 1750, Laurent Cars édite le Recueil d'un grand nombre de vues des plus belles villes, palais, châteaux, maisons de plaisance de France, d'Italie, dessinés et gravés par Israël Sylvestre (sic), en quatre volumes contenant en tout cinq cent cinquante-sept planches.
Israël Silvestre se marie à l'âge de 41 ans, le , dans sa paroisse de Saint-Germain l'Auxerrois avec Henriette Sélincart. Au moins dix enfants naissent de cette union, dont seuls cinq (ci-dessous indiqués en gras) survivront à leur père.
Eaux-fortes
Dessins
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