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artiste et designer américain De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Isamu Noguchi (野口 勇, Noguchi Isamu , né le à Los Angeles – mort le à New York, États-Unis)[1] était un artiste, sculpteur, architecte et designer américano-japonais. Il est décédé d'un arrêt cardiaque à New York en 1988[2].
Naissance | |
---|---|
Décès | |
Sépulture | |
Nom dans la langue maternelle |
イサム・ノグチ |
Nationalités | |
Activités |
Sculpteur, peintre, concepteur de meubles, paysagiste, designer, architecte |
Formation |
Université Columbia Saint Joseph College, Yokohama (en) Leonardo da Vinci Art School (en) |
Maîtres | |
Représenté par |
Pace Gallery (en), Artists Rights Society |
Lieux de travail | |
Mouvement | |
Père | |
Mère |
Léonie Gilmour (en) |
Fratrie |
Ailes Gilmour (en) |
Conjoint |
Yoshiko Ōtaka (de à ) |
Distinctions |
Son père était le poète japonais Yonejirō Noguchi et sa mère l'écrivaine américaine Léonie Gilmour[3].
Yonejiro passait un séjour à New York quand il a rencontré Léonie. Cependant, ils se sont séparés avant la naissance de Isamu, puis Yonejiro est retourné vivre au Japon.
Isamu est né à Los Angeles, mais il n'a pas été nommé dès sa naissance, car sa mère attendait l'opinion de son père pour lui attribuer un nom. C'est seulement lorsqu'ils sont tous les deux partis rejoindre Yonejiro au Japon en 1907 que son père le nomma Isamu (勇む, dont le kanji 勇 signifie Courage)[3].
Originellement, Léonie avait pris la décision de rester en Californie, mais elle change d’avis et décide de prendre Isamu et de rejoindre Yonejiro au Japon. Le 9 mars en 1907, Léonie et Isamu embarque le « Mongolia » à San Francisco pour arriver le 26 mars à Yokohama[3].
Isamu rentra à la garderie Morimura, en décembre 1910, après que lui et sa mère déménagent à Iriai Sanno[3].
Le 27 janvier 1912, Ailes Gilmour est née. C'est la demi-soeur d'Isamu du côté de ma mère. Son père n'est pas connu[3].
C'est en février 1916 où Isamu montre son intérêt de retourner aux État-Unis[3]. Il ne retournera aux États-Unis qu'à 13 ans pour poursuivre ses études[4].
En 1941, l'attaque sur Pearl Harbor a grandement affecté Noguchi. Cet événement l'a poussé à devenir un activiste politique pour les japonais américains. Il a co-fondé Nisei Writers, un groupe dont le but était d'encourager le patriotisme américain chez les jeunes japonais américains qui étaient à ce moment persécutés au travers des États-Unis[5].
Plus tard, au début des années 50, il tente de s'établir avec une jeune femme japonaise nommée Yoshiko Ōtaka dans les banlieues de Kamakura au sein d'une maison rustique qu'il avait designé. Cependant, dès la fin des années 50, le couple se sépare, pui Isamu retourne à New York pour travailler avec le métal afin de montrer l'environnement urbain des États-Unis[4].
Surnommé Sam Gilmour en Amérique, inscrit à 13 ans sous le nom de sa mère dans une école de l'Indiana, il est diplômé de La Porte High School de La Porte (Indiana) en 1922[6]. Ensuite, il débute des études de médecine à la Columbia University, suivant parallèlement des cours de sculpture avec le sculpteur Gutzon Borglum. En 1924, il commence des études à la Leonardo Da Vinci Art School de New York avec Onorio Ruotolo (1888-1966). Cela l'amène à abandonner ses études de Médecine pour se consacrer à la sculpture. Puis, il délaisse son nom américain pour redevenir Isamu Noguchi[3].
Isamu Noguchi a principalement travaillé à New York, Los Angeles, Tokyo, Sapporo et Paris[3].
Dans les années 1920, il découvre l’avant-garde occidentale à New York. En 1927, il travaille à Paris dans l’atelier de Constantin Brâncuşi pendant 6 mois. Les sculptures de Brâncuşi s'inspire des matières biologiques et géométriques. Cela a influencé le regard artistique de Noguchi, celui-ci utilisant majoritairement des matières organiques pour faire ses oeuvres, celles-ci apportant un symbolisme[7]. Il est également très influencé par son apprentissage en 1930-1931 de la peinture chinoise traditionnelle, ainsi que par le mouvement Mingei. En effet, il a étudié la peinture à l'encre et au pinceau auprès du peintre chinois Ch'i Pai-shih[4]. À partir de 1935, il réalise des décors de scène.
Entre 1935 et 1940, Isamu se distance des parrainages privés et des programmes financés par le gouvernement et se concentre sur ses projets qui sont soutenus par des syndicats[8].
En 1936, Isamu a publié un article intitulé « What's the Matter with Sculpture ? ». Dans cet article, selon lui, deux problèmes se posent pour les sculpteurs modernes. Tout d'abord, de nombreux sculpteurs ne fabriquent pas leurs propres œuvres, ce qui les empêche d'explorer différents matériaux et de s'accoutumer à ceux-ci, les empêchant ainsi de trouver de nouvelles idées. Ensuite, Isamu constate qu'un des problèmes réside dans le fait que les œuvres modernes n’adressent pas les véritables enjeux d’aujourd’hui, ce qui les empêche de se connecter avec leurs spectateurs[8].
Il collabore à une vingtaine d'œuvres majeures de la chorégraphe Martha Graham entre 1944 (Appalachian Spring) et 1988 (Night Chant)[9].
En 1985, il ouvre son musée The Noguchi Museum à Long Island City, New York. Il y présente une cumulation de ses travaux grâce à des photographies, des modèles et des dessins. De plus, un jardin de sculptures se trouve dans la cour du musée[5].
Au fil de sa carrière, il a travaillé dans plusieurs domaines, soit en conception de décors de scène, en aménagement paysager, avec des luminaires et avec de la poterie. Toutes ces différentes influences ont aussi influencé la diversité de ses travaux personnels. Par exemple, sa murale à Mexico City fait preuve d'illustrations marxistes alors que ses monuments en basalte grossièrement taillé rappellent la méditation zen[4].
Noguchi se décrit comme un artiste contemporain qui incorpore l'histoire dans ses oeuvres. C'est pourquoi il accorde tant d'importance à ses voyages. Il a entre autres visité les grottes de Lascaux, Stonehenge et l'Égypte pour approfondir ses connaissances sur l'Antiquité. L'art de Noguchi serait un hommage aux cérémonies du passé[7].
On retrouve dans ses créations de mobilier l'influence de son travail de sculpteur : parmi ses pièces connues figurent les lampes Akari en papier washi, qu’il conçoit après une visite à Gifu, ville où se pratique la pêche au cormoran à l’aide de lanternes[10]. Cela dit, la célèbre lampe est nommée après le même mot japonais qui signifie "lumière illuminée". Le nom réfère a la légèreté et à l'illumination de la lampe, comme quoi très poétique. Comme elle semble flotter, elle se rattache bien à son nom et à ce qu'il signifie[11].
En 1947, sa célèbre Table-basse est produite pour la première fois par Herman Miller, un fabricant de meubles connu. Celle-ci, tout comme les lampes Akari, est construite avec des matériaux typiquement japonais[5]. Deux de ces tables-basses furent exposées au Musée d'Art Moderne de New-York[6].
Voici ses principales réalisations:
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