Ione Belarra Urteaga ([ˈɟʝone βeˈlara u̯ɾteˈaɣa][a]), née le à Pampelune (Navarre), est une femme politique espagnole. Elle est la secrétaire générale du parti Podemos depuis .
Ione Belarra | |
Ione Belarra en 2021. | |
Fonctions | |
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Secrétaire générale de Podemos | |
En fonction depuis le (3 ans, 4 mois et 30 jours) |
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Élection | 6-12 juin 2021 |
Prédécesseur | Pablo Iglesias |
Députée aux Cortes Generales | |
En fonction depuis le (8 ans, 9 mois et 30 jours) |
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Élection | |
Réélection | |
Circonscription | Navarre (2016-2023) Madrid (depuis 2023) |
Législature | XIe, XIIe, XIIIe, XIVe et XVe |
Groupe politique | Unido/as Podemos (2016-2023) Sumar (2023) Mixte (2023-) |
Ministre espagnole des Droits sociaux et de l'Agenda 2030 | |
– (2 ans, 7 mois et 21 jours) |
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Président du gouvernement | Pedro Sánchez |
Gouvernement | Sánchez II |
Prédécesseur | Pablo Iglesias |
Successeur | Pablo Bustinduy (Droits sociaux & Agenda 2030) Sira Rego (Jeunesse & Enfance) |
Secrétaire d'État à l'Agenda 2030 | |
– (1 an, 2 mois et 16 jours) |
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Ministre | Pablo Iglesias |
Prédécesseur | poste créé |
Successeur | Enrique Santiago |
Biographie | |
Nom de naissance | Ione Belarra Urteaga |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Pampelune (Espagne) |
Nationalité | Espagnole |
Parti politique | Podemos |
Diplômée de | Université autonome de Madrid |
Résidence | Puente de Vallecas, Madrid |
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Ministres des Affaires sociales d'Espagne Secrétaires d'État à l'Agenda 2030 |
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Après avoir étudié la psychologie à l'université autonome de Madrid et milité pour les droits des migrants, elle adhère à Podemos en et devient peu après membre de la direction du mouvement. En , elle est élue députée de Navarre aux Cortes Generales. Elle exerce en l'intérim du poste de porte-parole du groupe parlementaire d'Unidos Podemos pendant le congé de maternité d'Irene Montero.
Participant à toutes les négociations majeures avec le Parti socialiste à partir de , elle est nommée en secrétaire d'État à l'Agenda 2030. Elle devient en ministre des Droits sociaux, fonction qu'elle occupe jusqu'en novembre 2023.
Vie privée
Ione Belarra Urteaga naît le à Pampelune[1]. Sa mère est avocate, son père psychologue et elle a une sœur, également psychologue[2]. Elle est en couple et mère d'un enfant, né en [2]. Ils vivent depuis dans le district madrilène de Puente de Vallecas[3]. En , elle met au monde son second enfant, devenant la deuxième ministre, après Carme Chacón, à donner naissance dans l'exercice de ses fonctions[4].
Formation et engagement militant
Après un apprentissage en intégration sociale à Pampelune, Ione Belarra s'inscrit en à l'université autonome de Madrid, pour y étudier la psychologie. Elle y fait la rencontre d'Irene Montero. Elle achève sa licence en , puis intègre le master en psychologie de l'éducation, qu'elle conclut en avec un mémoire de fin d'étude intitulé « Pouvoir légitime et résistances fragmentées. Étude de cas d'une institution religieuse pour les enfants à la rue, au Bénin »[5].
Elle s'engage en parallèle dans plusieurs mouvements associatifs, comme SOS Racisme ou la Croix-Rouge. Militant spécifiquement pour les droits des migrants, elle travaille en - au sein de l'ONG Commission espagnole d'aide aux réfugiés (es) (CEAR)[6].
Engagement politique
Députée au Congrès
À l'occasion de la 1re assemblée citoyenne de Podemos en , Ione Belarra est élue membre du conseil citoyen d'État, puis nommée responsable des Droits humains, de la Citoyenneté et de la Diversité de la direction du mouvement[6].
Pour les élections générales du 20 novembre 2015 puis du 26 juin 2016, elle est tête de liste de Podemos puis Unidos Podemos dans la circonscription électorale de Navarre, étant chaque fois élue au Congrès des députés. En , elle devient porte-parole adjointe du groupe parlementaire[1]. Quand Irene Montero prend son congé de maternité, elle la remplace en qualité de porte-parole parlementaire à l'été [6].
Elle fait partie à l'automne de l'équipe de discussion avec le gouvernement du socialiste Pedro Sánchez, avec qui Unidos Podemos conclut un accord budgétaire qui prévoit notamment la hausse du salaire minimum interprofessionnel à 900 € et l'allongement à 16 semaines du congé de paternité[7].
Secrétaire d'État à l'Agenda 2030
À la suite des élections générales du 28 avril 2019, elle participe aux négociations entre Unidas Podemos et le Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE), qui n'aboutissent pas. Elle fait de même après les élections générales du 10 novembre 2019, qui se révèlent cette fois-ci concluantes. Elle est ensuite partie prenante des négociations avec le socialiste Félix Bolaños pour établir la structure ministérielle du gouvernement de coalition ainsi formé[6].
Au sein du ministère des Droits sociaux et de l'Agenda 2030 confié au secrétaire général de Podemos Pablo Iglesias, elle se voit attribuer le poste de secrétaire d'État à l'Agenda 2030[8]. Elle est assermentée le avec l'autre secrétaire d'État du ministère, Nacho Álvarez[9]. Elle conserve en parallèle son mandat de parlementaire, contrairement à la tradition institutionnelle concernant les secrétaires d'État mais en accord avec la posture adoptée par Unidas Podemos pour ses ministres et secrétaires d'État[10].
Après avoir négocié à l'automne la loi de finances pour avec les socialistes, elle prend part à une polémique avec la ministre de la Défense, Margarita Robles[7]. Podemos ayant déposé en un amendement au projet de loi de finances prohibant les expulsions locatives jusqu'en , conjointement avec la Gauche républicaine de Catalogne et Euskal Herria Bildu, Margarita Robles dénonce « qu'il y ait des personnes dans la vie politique qui pensent qu'elles valent mieux que les autres », ce à quoi Ione Belarra réplique que « peut-être que tu fais du mal à ton gouvernement quand tu es la préférée des pouvoirs qui souhaitent que la droite et l'extrême droite gouvernent »[7]. L'amendement est finalement retiré deux semaines plus tard, après que les partenaires de gouvernement se sont entendus sur la prise d'un décret-loi interdisant ces expulsions[11], dont le contenu est négocié par Ione Belarra et qui interdit également de couper l'eau, le gaz ou l'électricité des locataires en situation précaire[7].
Ministre et secrétaire générale de Podemos
Prise de fonctions
Le , Pablo Iglesias annonce son intention d'être chef de file d'Unidas Podemos aux élections du 4 mai à l'Assemblée de Madrid, ce qui le contraint à quitter le gouvernement, et propose que Ione Belarra le remplace à la direction du ministère[12]. Son décret de nomination est publié le suivant au Bulletin officiel de l'État (BOE), après quoi elle prête serment devant le roi Felipe VI et Pedro Sánchez, puis participe à la cérémonie de passation de pouvoirs avec Pablo Iglesias et aux côtés de la ministre du Travail Yolanda Díaz, qui récupère le titre de vice-président du gouvernement dont bénéficiait Iglesias[13]. Elle cède son secrétariat d'État à Enrique Santiago, secrétaire général du Parti communiste d'Espagne et porte-parole adjoint du groupe Unidas Podemos au Congrès[14].
À la suite de la nette victoire du Parti populaire d'Isabel Díaz Ayuso aux élections madrilènes, Pablo Iglesias annonce son retrait de la vie politique, donc sa démission du secrétariat général de Podemos[15]. Immédiatement pressentie comme sa successeure[16], Ione Belarra confirme le qu'elle sera candidate au secrétariat général dans le cadre de la 4e assemblée citoyenne du mouvement[17]. À l'issue du vote des adhérents, elle est proclamée élue le lors d'une réunion publique à Alcorcón par 88,7 % des suffrages exprimés, soit 45 753 voix sur 53 443 votants, face à deux autres candidats[18]. Le conseil citoyen d'État se réunit cinq jours plus tard afin d'élire les 29 membres du conseil de coordination, qui constitue la direction exécutive de Podemos[19].
À la fin du mois de , elle prend la décision de relever Enrique Santiago de ses fonctions au profit de la secrétaire à l'Organisation de Podemos, soit la « numéro trois » du parti, Lilith Verstrynge. Bien que ce choix soit justifié par la volonté de réorganiser le ministère et de renforcer le groupe parlementaire dans l'optique de la fin de la législature[20], celui-ci intervient quelques semaines après des négociations particulièrement tendues et compliquées entre Podemos et la Gauche unie (IU) pour la formation d'une coalition aux élections andalouses du 19 juin[21]. Lilith Verstrynge entre en fonction un mois plus tard[22].
Loi sur le bien-être animal
Sur proposition de Ione Belarra, dont dépend la direction générale des Droits des animaux, le Conseil des ministres approuve, le , l'avant-projet relatif au bien-être animal[23]. Des dizaines de milliers de chasseurs manifestent un mois plus tard en « défense du monde rural » contre « la dictature animaliste » et en faveur de « la liberté »[24].
Le Conseil des ministres adopte le projet de loi le [23], qui vise à punir réellement la maltraitance animale, à lutter contre l'abandon et à interdire le tir aux pigeons et les combats de coqs[25]. Le groupe socialiste au Congrès des députés dépose, le un amendement pour restreindre le champ d'application du texte, excluant les animaux liés à la chasse, une décision liée à ses déboires électoraux récents en Andalousie et au risque d'une désaffection des électeurs ruraux, un changement vertement critiqué par Unidas Podemos[26].
En dépit de cette mésentente, les deux formations votent ensemble le au Congrès pour rejeter les motions de rejet déposées par le Parti populaire (PP), Vox et le Parti nationaliste basque (EAJ/PNV)[27]. Le , sont adoptés le projet de loi, avec l'amendement excluant les chiens de chasse, par 174 voix pour et 172 contre, et le projet de loi organique adaptant le Code pénal, par 178 voix pour et 165 contre[28]. Ione Belarra salue cette adoption, tout en regrettant que le consensus atteint en Conseil des ministres ait été rompu sur le sujet des chiens de chasse[28]. Après que le Sénat a amendé le texte, celui-ci revient devant le Congrès, qui l'adopte en lecture définitive le , conservant les deux tiers des amendements des sénateurs[29].
Notes et références
Voir aussi
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