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Cercle de réflexion identitaire français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
L’Institut Iliade (en forme longue, l’Institut ILIADE pour la longue mémoire européenne) est un cercle de réflexion français d'extrême droite, fondé en 2014, appartenant à la mouvance identitaire[1].
Fondation |
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Type | |
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Forme juridique |
Association déclarée |
Domaine d'activité |
Autres enseignements |
Siège |
Paris (82, boulevard Beaumarchais, 75011) (depuis le ) |
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Fondateurs | |
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Président |
Philippe Conrad (depuis ) |
Idéologie | |
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RNA | |
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OpenCorporates |
L'association présidée par Philippe Conrad est une héritière de la Nouvelle Droite et constitue, selon Jean-Yves Camus, une avant-garde idéologique du Rassemblement national. L'association mi-école de formation, mi-cercle de réflexion, se donne pour mission de former idéologiquement les nouvelles générations d’activistes. Selon Stéphane François, l'institut Iliade reprendrais la logique de défense de la « race blanche » promue à l’origine par le GRECE[2].
L'Institut Iliade est cofondé en 2014 par Philippe Conrad, (ancien du GRECE), Jean-Yves Le Gallou (ancien du Club de l’horloge, du GRECE, du Front national et du MNR), Bernard Lugan et Henry de Lesquen (alors président de Radio Courtoisie et du Carrefour de l’Horloge)[3],[4],[2]. Depuis sa fondation, son président est Philippe Conrad.
L'association, mi-école de formation, mi-cercle de réflexion[5], revendique l'héritage de la Nouvelle Droite « identitaire et nationaliste prêchant la différence entre les peuples » selon Le Monde[6], s'inspirant notamment des travaux intellectuels de Dominique Venner et d' Alain de Benoist[7],[5]. Son emblème représente une chouette et un glaive[6].
L'institut Iliade se donne pour mission de former idéologiquement les nouvelles générations d’activistes[5]. Considérant la culture comme un champ de bataille essentiel, il organise des formations et des colloques pour diffuser ses idées[6] et, selon les mots de la conseillère régionale Isabelle Surply, fournir aux militants des « cartouches pour le combat culturel »[5].
L'Institut s'inspire des écrits de Dominique Venner, essayiste d’extrême droite et ancien membre de l'OAS[8], notamment en ce qui concerne la continuité raciale de la population européenne depuis la Préhistoire[7],[9],[10]. L'institut se situe dans la mouvance identitaire[1] et prolonge le Groupement de recherche et d’études pour la civilisation européenne (GRECE), auquel Dominique Venner avait participé au côté de Alain de Benoist[7]. Selon l'historien Stéphane François, « Les militants qui se réclament de la logique identitaire font l’éloge de l’identité européenne, et plus largement « blanche » [...]. Ce courant s’est massivement diffusé depuis le début des années 2000, aidé par la mise en place de structures dynamiques, promouvant ces discours, comme l’Institut Iliade». L'Institut Iliade, «comme le montrent ses différentes publications, reprend la logique de défense de la « race blanche » promue à l’origine par le GRECE. Des groupes et des éditeurs ouvertement nazis/néonazis se réclament aujourd’hui de cette idéologie, car elle est historiquement moins connotée que le nazisme »[2].
L'Institut se donne pour mission de former le conscience de jeunes Européens au moyen de documents de propagande[11] et de vidéos virales sur l'identité européenne, de livres et de colloques[12]. Ainsi par exemple la thèse selon laquelle l’Europe serait envahie par les immigrés est véhiculée par une vidéo de l'Institut Iliade sous-titrée en plusieurs langues et diffusée sur de nombreux sites identitaires ; dès le début de la vidéo s'affiche le message « L’Europe n’est pas Lampedusa, c’est notre civilisation ! » (Lampedusa est une île italienne devenue au XXIe siècle un point d’entrée en Europe pour les migrants africains)[12].
En 2020, l'association consacre son colloque annuel à « l'écologie enracinée »[13].
Depuis 2013, l'institut organise chaque année un colloque à la Maison de la Chimie[14]. Ces événements attirent des militants instruits et issus plutôt de classes sociales aisées[2]. Selon le politologue Jean-Yves Camus, le colloque annuel rencontre régulièrement un succès d’affluence[15]. En avril 2022, l'événement accueille Renaud Camus, auteur de la théorie xénophobe et complotiste du grand remplacement qui y soutient Éric Zemmour dans une intervention intitulée « On ne remplace pas un peuple »[14].
L'institut Iliade a une activité éditoriale et publie divers ouvrages[16].
En mai 2023, la préfecture de police interdit une réunion en hommage à Dominique Venner, théoricien identitaire. Le préfet Laurent Nuñez invoque « des risques sérieux pour que, à l'occasion de cet hommage, des propos incitant à la haine et à la discrimination (...) soient tenus » et « considérant, en deuxième lieu, que l’Institut Iliade considère que cette réunion ne constitue pas “un simple événement d’hommage” mais plutôt “une célébration à poursuivre les actions contre l’accélération du grand remplacement afro-maghrébin”, que sur les réseaux sociaux, il appelle à la défense de la civilisation et à refuser le #GrandRemplacement et indique sur son site Internet ne pas vouloir vénérer des cendres mais “allumer des feux” »[1],[17]. L’Institut Iliade annonce alors un double recours auprès du tribunal administratif et du Conseil d’État[18].
En 2019, Marion Maréchal et le groupe Génération identitaire assistent à la sixième édition du colloque[7],[6],[19]. Cette même année, l’association est présenté par Jean-Yves Camus comme une des avant-gardes idéologiques extérieures au parti du Rassemblement national au côté des Identitaires en publiant par exemple un livre intitulé «Discriminer ou disparaître»[20].
En 2021, Marion Maréchal prend la parole lors du colloque, aux côtés d'Alain de Benoist, de Jean-Yves Le Gallou, du député RN Hervé Juvin, et du directeur de la revue Éléments, François Bousquet[7].
En 2022, deux des cofondateurs de l'institut, Jean-Yves le Gallou et Bernard Lugan, sont conseillers d'Éric Zemmour[2].
Le politologue Jean-Yves Camus estime que l’Institut Iliade constitue une école de formation de cadres plus efficace que l’ISSEP de Marion Maréchal[15].
En 2024, Anne Sicard, cadre de l'association, est élue députée apparentée au groupe Rassemblement national du Val-d'Oise[5].
Pour Libération, l'Institut Iliade est « un mouvement qui forme de jeunes suprémacistes blancs - des héritiers de Génération identitaire (dissous pour son racisme et la violence de ses militants en 2021) aux intégristes d’Academia Christiana (visée par une procédure d’interdiction annoncée par les autorités en décembre 2020) »[21].
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