Igor Chafarevitch
mathématicien russe (1923-2017) De Wikipédia, l'encyclopédie libre
mathématicien russe (1923-2017) De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Igor Chafarevitch (ou Shafarevich[1]) (Игорь Ростиславович Шафаревич), né le à Jytomyr (république socialiste soviétique d'Ukraine) et mort le à Moscou (Russie)[2], est un mathématicien soviétique puis russe.
Président Société mathématique de Moscou | |
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Naissance | |
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Décès | |
Sépulture | |
Nom de naissance |
Igor Rostislavovitch Chafarevitch |
Nationalité | |
Formation |
Faculté de mécanique et de mathématiques de l'université de Moscou (en) (- Institut de mathématiques Steklov (docteur ès sciences physico-mathématiques (d)) (- |
Activités | |
Enfant |
Andreï Chafarévitch (d) |
A travaillé pour |
Institut de mathématiques Steklov (à partir de ) Université d'État de Moscou (- |
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Membre de | |
Directeur de thèse | |
Site web | |
Distinctions | Liste détaillée Membre étranger de la Royal Society () Leonard Euler Gold Medal () Prix Lénine Prix pour une vie consacrée aux mathématiques (d) Prix Heineman Doctorat honoris causa de l'université Paris-XI |
Théorème de Chafarevitch-Weil (d), théorème de Chafarevich, formule Grothendieck-Ogg-Chafarevitch (d), groupe de Tate-Chafarevitch (d), théorème de Néron-Ogg-Chafarevitch (d) |
Ses contributions concernent plus particulièrement la théorie algébrique des nombres. Il fut aussi un dissident politique sous le régime soviétique et soutint notamment le « comité pour la défense des droits de l'homme et la défense des victimes politiques » du physicien Andreï Sakharov. Par la suite, il devient essayiste et critique du socialisme.
Igor Chafarevitch a été étudiant de Boris Delaunay et a eu comme étudiants, entre autres, Souren Arakelov, Guennadi Bély (en), Igor Dolgatchev (en), Evgeny Golod, Victor Kolyvagin, Alexeï Kostrikine et Yuri Manin[1].
Igor Chafarevitch était un ami de Soljenitsyne. Ce dernier raconte dans le Chêne et le Veau que lorsque le KGB vint l'arrêter à son domicile en vue de l'expulser d'URSS, Chafarevitch se trouvait là avec une serviette dans laquelle se trouvait le manuscrit d'un livre dissident. Les sbires du KGB ne pensèrent ni à contrôler son identité ni à contrôler le contenu de sa serviette. Dieu était avec lui, conclut-il[réf. nécessaire].
Chafarevitch était membre de l'Académie serbe des sciences et des arts dans le département des mathématiques, de la physique et des sciences de la terre.
En 1960, il a été élu membre de l'Académie allemande des sciences Leopoldine.
En 1981, il a également été élu membre étranger de la Royal Society.
Enfin en 2017, il a reçu la médaille d'or Leonhard-Euler de l'Académie russe des sciences.
Au début des années 1950, Chafarevitch est entré en conflit avec les autorités soviétiques, mais a heureusement été protégé par Ivan Petrovski, le recteur de l' université de Moscou. En effet il appartenait à un groupe de dissidents influencés par le mouvement du Potchvennitchestvo qui soutenaient la tradition orthodoxe orientale.
Dans les années 1970, Chafarevitch s'est opposé à l'ingérence politique dans les universités. Avec Valery Chalidze, Grigori Podyapolski et Andrei Tverdokhlebov, il est devenu l'un des enquêteurs d'Andreï Sakharov concernant le « comité pour la défense des droits de l'homme et la défense des victimes politiques » , ce qui lui a valu d'être renvoyé de l'université de Moscou.
En plus de ses convictions politiques l'ayant mené à être essayiste et critique du socialisme sous le régime soviétique, Chafarevitch est également l'auteur d'autres ouvrages qui ont été qualifiés (de manière controversée) d'antisémites.
On lui doit notamment la notion de groupe de Chafarevitch (usuellement appelé Cha, et écrit Ш, qui est son initiale en alphabet cyrillique), qui intervient en cohomologie galoisienne comme une obstruction au principe local-global, ainsi que le théorème de Golod-Chafarevitch sur les p-groupes finis, dont une conséquence importante en théorie des corps de classes est l'existence de tours de classes infinies.
Ses funérailles se sont déroulées au monastère Sretenski Novodevitchi[3].
Il dresse une critique du socialisme dans son livre Le Phénomène socialiste, écrivant que « le dépérissement, et à la limite, la mort de l'humanité ne sont pas la conséquence fortuite, extérieure, de l'incarnation de l'idéal socialiste, mais en constituent au contraire l'élément organique essentiel. Cet élément inspire les propagandistes de l'idéologie socialiste qui le perçoivent d'ailleurs plus ou moins consciemment. La mort de l'humanité n'est pas seulement le résultat du triomphe du socialisme, elle constitue le but du socialisme[4]. »
Dans son livre, il analyse de nombreuses formes de socialisme, depuis les temps anciens en passant par les hérésies médiévales et jusqu'aux penseurs modernes et aux États socialistes, il en résulte selon lui que l'idéologie socialiste découle d'une volonté de supprimer l'individualité humaine[5]. Le livre comporte trois parties principales :
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