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écrivain italien De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Ignazio Silone, pseudonyme de Secondo Tranquilli, né le à Pescina, dans les Abruzzes et mort le à Genève en Suisse, est un homme politique et écrivain italien du XXe siècle.
Ignazio Silone perd presque toute sa famille au cours de son enfance et adolescence, dont sa mère dans le tremblement de terre d'Avezzano en 1915, qu'il rechercha pendant des jours sous les gravats. Son père et cinq de ses six frères et sœurs étaient déjà décédés auparavant[1].
Il écrira par la suite que « mes souvenirs d'enfance et d'adolescence sont presque tous tristes. Après le tremblement de terre de 1915, j'étais orphelin et sans abri. Ces événements m'ont conduit à vivre trois expériences essentielles : la pauvreté, la religion et le communisme. » Il est cependant rapidement déçu par l’Église, dont certains représentants se rangent ostensiblement du côté des puissants et s'opposent aux revendications paysannes[1]. Il adhère aux Jeunesses socialistes italiennes et en devient le chef. Il dirige le journal du Parti socialiste italien (PSI), Il Lavoratore, à Trieste, dont le siège social est incendié par les fascistes en .
Il adhère ensuite au Parti communiste italien (PCI) en 1921, dont il deviendra l'un des dirigeants dans la clandestinité. Son travail est dangereux et épuisant, ce qui le plonge régulièrement dans des périodes de maladie ou de dépression. Il quitte l'Italie en 1928 pour des missions en URSS, s'installe en Suisse en 1930, où il s'oppose à Staline et prend position pour Trotski et Zinoviev. Il est alors exclu du Parti communiste. Il décide de combattre le fascisme à travers la littérature et publie son premier roman, Fontamara. Son dernier frère meurt en 1932 dans les prisons fascistes, où il était soumis à la torture. Silone en garda un profond sentiment de culpabilité, étant convaincu que le régime s'en était pris à son frère pour lui faire payer ses propres activités politiques. Il travaille pendant la Seconde guerre mondiale en étroite collaboration avec les services de renseignement des alliés[1].
Il ne pourra regagner l'Italie qu'en 1945, où il est élu député (socialiste). Il participe à la fondation d'un nouveau parti de gauche, le Parti socialiste italien de l'unité prolétarienne (PSIUP), d'influence marxiste, et travaille pendant plusieurs années comme rédacteur en chef de son quotidien Avanti!. Le parti disparait après quelques années. Il renonce à la politique, puis crée la revue Tempo presente. Il a pris part aux activités du Congrès pour la liberté de la culture.
Dans les années 1950 il redécouvre les racines chrétiennes de sa culture. De même qu'il est un « socialiste sans parti » il se déclare « chrétien sans église », invitant par ses écrits les chrétiens à se libérer des lourdes structures ecclésiastiques et retrouver le socialisme primitif et le partage des biens des débuts de l'Église tel que rapporté dans le livre des Actes des Apôtres. Il est fasciné par la figure du pape des Abruzzes, Célestin V, qui pour revenir à une vie de grande simplicité renonce au pouvoir pontifical et démissionne.
Au début des années 2000, les historiens Mauro Canali[2] et Dario Biocca[3] ont soutenu, à la lumière de documents retrouvés dans les archives fascistes, la thèse d'une activité d'espionnage au profit de la police de l'Italie fasciste dans les années 1920, sans pour autant qu'il ne lui fournisse d’informations essentielles. Giuseppe Tamburrano a quant à lui toujours proclamé l'innocence d'Ignazio Silone[4].
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