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ouvrage du VIIIe siècle De Wikipédia, l'encyclopédie libre
L'Histoire ecclésiastique du peuple anglais (Historia ecclesiastica gentis Anglorum en latin) est un ouvrage de Bède le Vénérable écrit vers 731. Comme son titre le suggère, il s'agit d'une histoire de l'Angleterre qui s'intéresse tout particulièrement à sa christianisation.
Titre original |
(la) Historia ecclesiastica gentis Anglorum |
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Langue | |
Auteur | |
Genre |
Histoire ecclésiastique (d) |
Date de création | |
Œuvre dérivée |
L'Histoire laisse une large part aux légendes répandues à l'époque au sujet de l'Angleterre. Ce n'en est pas moins une œuvre remarquable et atypique dans son contexte, en raison du travail de recherche entrepris par l'auteur. Plus loin, elle se distingue par sa rigueur, sa précision (en particulier dans le système de datation) et la clarté de sa langue. L'ouvrage, entre hagiographie, martyrologe et histoire nationale, défend la thèse d'un christianisme fédérateur qui permet de dépasser les différences régionales et qui fonde la nation anglaise. La question du monachisme celtique et de l'histoire de la Northumbrie occupe ainsi une grande place.
Inspirée par la méthode d'Eusèbe de Césarée (comme son titre l'indique en référence à l'ouvrage de l'historien d'Orient), cette œuvre d'une grande modernité se montre soucieuse de questions du siècle, des difficultés de l'Église d'Angleterre et de sa relation avec Rome.
L'ouvrage a été écrit à la demande de l'abbé Albinus, un disciple d'Adrien de Cantorbéry et de l'archevêque Théodore de Tarse[1][source secondaire souhaitée]. Ce dernier semble avoir fourni à Bède de nombreux matériaux pour mener à bien la rédaction de son ouvrage, notamment de nombreux mémoires écrits par les premiers prédicateurs chrétiens en Angleterre. Il envoya même un prêtre de l'Église de Londres nommé Nothelm[1] en voyage à Rome pour y consulter des archives, en particulier des lettres du pape Grégoire le Grand (qui avait envoyé de nombreux missionnaires sur l'île). Bède reçut également des documents envoyés par l'évêque Daniel pour les affaires du Wessex[1], et par l'abbé Esi pour les affaires d'Est-Anglie.
L'Histoire est composée d’une préface à l’adresse du roi Ceolwulf de Northumbrie[2] et de cinq livres organisés selon l’ordre chronologique. Bède emploie un système de datation ayant pour origine la naissance du Christ, Anno Domini. C'est un système dont il s'est déjà servi dans son traité De temporum ratione (en), rédigé en 725[réf. nécessaire].
Le premier livre (34 chapitres) s’ouvre sur une description de l'île de Bretagne et de ses anciens habitants. Il couvre la période s'étendant jusqu’à la fin du VIe siècle. Cette description se rapproche de celle donnée par Tacite dans La Vie d'Agricola, Chapitre X, 7. Bède fait également appel à d'autres sources pour relater l'histoire de l'Angleterre avant l'arrivée de la mission grégorienne, notamment Paul Orose, Pline l'Ancien, Gildas et Isidore de Séville.
Le deuxième livre (20 chapitres) couvre la période s’étendant de l’an 605 jusqu'à la mort du roi Edwin de Northumbrie, en 633.
Le troisième livre (30 chapitres) couvre la période s’étendant de la mort d’Edwin jusqu’à la campagne de reconversion des Saxons de l’Est organisée par Jaruman, l’évêque de Mercie dans les années 660.
Le quatrième livre (30 chapitres) commence en 664 et se termine dans les années 680. Il est agrémenté de nombreux développements : miracles et anecdotes religieuses.
Le cinquième livre (24 chapitres) commence en 687 et s’étend jusqu’en 731. L’ouvrage se conclut par une brève chronologie récapitulative de l’histoire de l’Angleterre depuis Jules César, une présentation autobiographique de Bède ainsi qu’un inventaire de sa production littéraire[3].
Deux des plus anciens manuscrits de l'Histoire ecclésiastique du peuple anglais sont le Bède de Saint-Pétersbourg, conservé comme son nom l'indique à la Bibliothèque nationale russe de Saint-Pétersbourg, et le Bède de Moore, conservé à la bibliothèque de l'université de Cambridge. Ces deux manuscrits relèvent d'une même tradition, le « type m », par opposition à une autre tradition, le « type c », dont les représentants possèdent des caractéristiques distinctes.
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