Hirsingue
commune française du département du Haut-Rhin De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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Hirsingue (prononcé [iʁzɛ̃ɡ] Écouter ; en Allemand Hirsingen) est une commune française située dans la circonscription administrative du Haut-Rhin et, depuis le , dans le territoire de la Collectivité européenne d'Alsace, en région Grand Est.
Hirsingue Hirsingen | |
Saint-Jean-le-Baptiste, côté sud-ouest. | |
Blason |
|
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Grand Est |
Collectivité territoriale | Collectivité européenne d'Alsace |
Circonscription départementale | Haut-Rhin |
Arrondissement | Altkirch |
Intercommunalité | Communauté de communes Sundgau |
Maire Mandat |
Christian Grienenberger 2020-2026 |
Code postal | 68560 |
Code commune | 68138 |
Démographie | |
Gentilé | Hirsinguois, Hirsinguoises |
Population municipale |
2 120 hab. (2021 ) |
Densité | 165 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 47° 35′ 13″ nord, 7° 15′ 12″ est |
Altitude | Min. 307 m Max. 411 m |
Superficie | 12,88 km2 |
Type | Bourg rural |
Unité urbaine | Hirsingue (ville isolée) |
Aire d'attraction | Bale - Saint-Louis (partie française) (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton d'Altkirch |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
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Cette commune se trouve dans la région historique et culturelle d'Alsace.
Ses habitants sont appelés les Hirsinguois et les Hirsinguoises.
La commune est dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par l'Ill, le Feldbach, le Hirtzbach[1], le ruisseau des Étangs de Sennhutte[2] et le Ruederbach[3],[4],[Carte 1].
L'Ill, d'une longueur de 217 km, prend sa source dans la commune de Winkel et se jette dans le Grand Canal d'Alsace à Offendorf, après avoir traversé 68 communes[5].
Le Feldbach, d'une longueur de 11 km, prend sa source dans la commune de Kœstlach et se jette dans l'Ill sur la commune, après avoir traversé six communes[6].
En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[7]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Vosges, caractérisée par une pluviométrie très élevée (1 500 à 2 000 mm/an) en toutes saisons et un hiver rude (moins de 1 °C)[8].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,9 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 847 mm, avec 9,7 jours de précipitations en janvier et 9,8 jours en juillet[7]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Carspach », sur la commune de Carspach à 4 km à vol d'oiseau[9], est de 11,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 827,7 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 38,1 °C, atteinte le ; la température minimale est de −17,7 °C, atteinte le [Note 2],[10],[11].
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température minimale moyenne (°C) | −0,5 | −0,4 | 1,9 | 5,5 | 9,2 | 12,9 | 14,2 | 13,4 | 10,3 | 6,9 | 3 | 0,1 | 6,4 |
Température moyenne (°C) | 2,3 | 3 | 6,4 | 11 | 14,5 | 18,5 | 20,2 | 19,3 | 15,9 | 11,5 | 6,3 | 2,9 | 11 |
Température maximale moyenne (°C) | 5 | 6,4 | 10,9 | 16,5 | 19,8 | 24 | 26,1 | 25,1 | 21,5 | 16,1 | 9,7 | 5,7 | 15,6 |
Record de froid (°C) date du record |
−12,8 30.01.05 |
−17,7 05.02.12 |
−16,3 01.03.05 |
−3,5 06.04.21 |
−0,8 06.05.19 |
2,4 03.06.06 |
6,8 02.07.11 |
5,8 30.08.09 |
2,2 27.09.10 |
−3,3 22.10.10 |
−10,8 30.11.10 |
−16,2 20.12.09 |
−17,7 2012 |
Record de chaleur (°C) date du record |
19,1 01.01.23 |
19,9 25.02.21 |
27,2 31.03.21 |
28,6 21.04.18 |
32,6 25.05.09 |
36 19.06.22 |
38 24.07.19 |
38,1 04.08.22 |
33,4 11.09.23 |
29,6 13.10.23 |
23,6 07.11.15 |
17,3 05.12.06 |
38,1 2022 |
Précipitations (mm) | 60,5 | 57,8 | 53,1 | 61,6 | 81 | 75,6 | 62,3 | 93 | 64,8 | 76,6 | 60,6 | 80,8 | 827,7 |
Diagramme climatique | |||||||||||
J | F | M | A | M | J | J | A | S | O | N | D |
5 −0,5 60,5 | 6,4 −0,4 57,8 | 10,9 1,9 53,1 | 16,5 5,5 61,6 | 19,8 9,2 81 | 24 12,9 75,6 | 26,1 14,2 62,3 | 25,1 13,4 93 | 21,5 10,3 64,8 | 16,1 6,9 76,6 | 9,7 3 60,6 | 5,7 0,1 80,8 |
Moyennes : • Temp. maxi et mini °C • Précipitation mm |
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[12]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[13].
Au , Hirsingue est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[14]. Elle appartient à l'unité urbaine de Hirsingue[Note 3], une unité urbaine monocommunale constituant une ville isolée[15],[16]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bâle - Saint-Louis (partie française), dont elle est une commune de la couronne[Note 4],[16]. Cette aire, qui regroupe 94 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[17],[18].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (45,6 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (47,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (44,8 %), terres arables (25,9 %), zones agricoles hétérogènes (19,7 %), zones urbanisées (9,5 %)[19]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Le château des comtes de Montjoie-Hirsingue fut pillé les 29 et , « les portes, fenêtres et volets sont démolis » et « le mobilier emporté ». Le château en ruine resta vide quelques années, parfois occupé par des soldats, puis fut vendu comme bien national et entièrement détruit par ses nouveaux propriétaires pour éviter le retour du comte (et de sa famille) qui s'était enfui vers Remiremont puis vers Bâle, en conservant des liens étroits avec le futur Louis XVIII. Après le départ du comte, le village est administré comme une municipalité. En 1794, l'arbre de la liberté de la commune ayant été renversé, les reliques de saint Fortuné, qui avaient été remises à la paroisse en 1736, sont brûlées en représailles. Le presbytère est démoli sous la terreur et les cloches fondues pour contribuer à l'effort de guerre.
Vers 1856, Emanuel Lang[21], Jacques Lang, Gabriel Lang et M. Bloch tous originaire de Durmenach, installent un atelier de tissage, avec 4 métiers à tisser, dans l'ancien moulin à eau de Waldighofen[22].
En 1865, la société Les Fils d'Emanuel Lang voit le jour.
En 1870, la société emploie 300 personnes et 550 métiers à tisser. Après la guerre de 1870 et l'annexion de l'Alsace par l'Allemagne, l'usine de Waldighofen ferme et la société quitte le Sundgau pour s'établir à Nancy où ils construisent une importante usine[23].
En 1888, l'usine de Waldighofen est rouverte par Raphaël Lang qui y fait construire la cheminée, toujours visible de nos jours[24].
En 1908, Paul Lang crée une filature et un tissage à Hirsingue, sous le nom de Lang Frères, qui est agrandie en 1912 et endommagée par un incendie le .
Après la guerre, l'Alsace redevenue française, la famille décide de réunir les usines de Nancy, de Waldighofen et de Hirsingue sous le nom de Établissements des fils d'Emanuel Lang.
Jusqu'en 1962, la petite société familiale prospère et fait prospérer les régions où elle est installée.
En 1963, elle rachète l'usine textile Schlumberger-Steiner située à Roppentzwiller, fondée par Camille Gabriel Schlumberger et Charles Frédéric Steiner[25].
En 1968, elle rachète l'usine de filature et de tissage Xavier Jourdain, fondée en 1827 et située à Altkirch. L'entreprise prend alors le nom de Siat[26] .
En 1971, l'usine Schlumberger-Steiner de Roppentzwiller ferme ses portes. L'entreprise se recentre alors sur les tissus de haute couture.
En 2003, la Société Industrielle Altkirchoise de Textile-Lang licencie, dans un premier temps, 87 employés sur 2 de ses 3 établissements puis deux mois plus tard 115 autres salariés des sites de Hirsingue et d'Altkirch.
En 2005, l'entreprise, qui emploie encore 370 salariés, est placée en redressement judiciaire.
En 2006, une nouvelle procédure de dépôt de bilan est lancée à l'encontre de SIAT et de ses 3 sites (Cernay, Hirsingue, Altkirch) et est placée sous administration judiciaire.
En 2007, afin d'apurer les dettes, l'usine SIAT d'Altkirch cesse toute activité et les ateliers sont démolis. L'entreprise, qui n'emploie plus que 173 salariés, se concentre sur Hirsingue, mais l'usine est scindée en deux entités : Siat et Lang pour la création et la vente de tissus et S&L Productions pour la teinture et le tissage.
En , un incendie se déclare dans l'unité de production. En août, le tribunal de grande instance de Mulhouse prononce la liquidation des 2 entreprises. En octobre, le plan de reprise est accepté par le tribunal mais il s'accompagne de 90 licenciements supplémentaires. L'entreprise prend le nom de Virtuose SAS et reste à Hirsingue.
Après deux années positives, la flambée des cours du coton met l'entreprise de nouveau en difficulté. En , la municipalité d'Hirsingue propose une aide de 655 000 euros à travers une offre de leaseback qui ne verra jamais le jour.
En , le tribunal de Mulhouse prononce la liquidation judiciaire de la société Virtuose et rejette le plan de reprise qui aurait pu sauver 35 des 58 emplois. En mai, 13 salariés font encore tourner l'usine d'Hirsingue afin d'honorer les dernières commandes, avant qu'elle ne ferme définitivement ses portes en [27].
Le , la Cour d’appel de Colmar confirme la liquidation. Le , une poignée de personnes employées par une société d’intérim assure la production d’une commande pour Mark & Spencer. Parallèlement, Pierre Schmitt et Christian Didier, les repreneurs potentiels, poursuivent leurs négociations pour pérenniser le redémarrage de l’entreprise qui reprend son nom historique d’Emanuel-Lang. Le [28] a lieu la vente aux enchères des machines qui sera annulée à la suite des manifestations d’élus, d'ancien salariés et d'habitants. Le [29], visite sur le site de Hirsingue du ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, qui annonce la mobilisation des services de l’État pour permettre la reprise de l’entreprise par Pierre Schmitt. Le [30], le juge commissaire de la chambre commerciale accepte le rachat des actifs au prix de 1,510 million d’euros incluant l’ensemble du parc des machines, le stock de chemises, la marque et les brevets.
Les armes d'Hirsingue se blasonnent ainsi : |
Depuis la Libération, quatre maires se sont succédé :
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
Liste des maires avant 1944
:
Source | ||||
Arthur Specklin | Scieur et marchand de bois, chef des pompiers de Heimersdorf Croix de Guerre 1939-1945 | |||
Paul Meyer[36] | MRP puis RPF puis RS puis UNR puis UDR |
Médecin généraliste Conseiller général de Hirsingue (1945 → 1970) | ||
Gérard Klemm[37] | UDR puis DVD |
Professeur d'enseignement agricole Conseiller général de Hirsingue (1970 → 1988) Président du SIVOM du Haut-Sundgau et du Syndicat mixte de l'Ill | ||
Délégation spéciale[38] | Présidée par Marcel Klinger, attaché principal de préfecture | |||
Gérard Klemm[37] | DVD puis UDF-CDS |
Professeur d'enseignement agricole Conseiller général de Hirsingue (1970 → 1988) Président du SIVOM du Haut-Sundgau et du Syndicat mixte de l'Ill | ||
Armand Reinhard | DVG | Éducateur spécialisé retraité Conseiller général de Hirsingue (2008 → 2015) Vice-président de la CC du canton de Hirsingue Vice-président de la CC Sundgau (2017 → 2020) | ||
[39] | En cours (au 4 février 2022) |
Christian Grienenberger[40] | SE | Technicien de maintenance, ancien adjoint |
En 2015, le budget de la commune était constitué ainsi[41] :
Avec les taux de fiscalité suivants :
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[42]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[43].
En 2021, la commune comptait 2 120 habitants[Note 5], en évolution de −0,89 % par rapport à 2015 (Haut-Rhin : +0,59 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
2015 | 2020 | 2021 | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
2 139 | 2 120 | 2 120 | - | - | - | - | - | - |
Hirsingue a un collège public d'enseignement secondaire, le collège Jean-Paul de Dadelsen. Hirsingue a également une école maternelle et une école élémentaire (6 classes).
Patrimoine religieux
Patrimoine civil
Patrimoine agricole, rural et industriel
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