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journaliste et économiste français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Jean Louis Hippolyte Dussard (parfois écrit Hyppolite , Hippolite et/ou Dussart), né le 18 fructidor an VI[1] () à Morez (Jura) et mort le à Nyer[2] (Pyrénées-Orientales), est un économiste, journaliste et investisseur commanditaire français. Il est Commissaire du gouvernement provisoire et préfet de la Seine-Inférieure en 1848 et membre du Conseil d'État en 1849.
Préfet des Pyrénées-Orientales | |
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Préfet de la Seine-Maritime | |
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La vie d’Hippolyte Dussard est marqué par ses convictions républicaines. En 1815, il s'enrôle comme volontaire dans la génie militaire.
En 1830, il signe la Protestation des journalistes contre les ordonnances[3],[4]
Pendant l'insurrection républicaine à Paris en juin 1832, il soutient l'insurrection des ouvriers, et pour éviter d'être poursuivi, il se réfugie en Angleterre, où il est l'hôte de John Stuart Mill[5], dont il traduira plus tard Principes d’économie politique. Il reste en Angleterre jusqu'en 1834 et il y dévient un connaisseur de l'économie politique de ce pays.
En 1835, il signe la lettre aux prisonniers d' et il est, avec les autres signataires, convoqué en poursuite devant la Cour des pairs[6],[7].
Hippolyte Dussard est collaborateur de la Revue encyclopédique de 1819 à 1833[Note 1], du Bulletin des Sciences Technologiques pour la section des arts chimiques de 1823 à 1830[Note 2]. De 1830 à 1842, il écrit pour le journal Le Temps, journal des progrès politiques, scientifiques, littéraires et industriels, fondé en 1829 par Jacques Coste et Jean-Jacques Baude[8],[9]. Il écrit dans le Dictionnaire du Commerce (éd Guillaumin, 1837) aux sujets d'agriculture, capital, concurrence (économie politique) et savon[10]. Dussard qui semble avoir quelque connaissance de chimie, a en 1838 un brevet d'invention (brevet d'importantion) de décoloration de huile de palme sur son nom[11]. Il est, en 1839, membre de la rédaction du Repertoire de l’industrie étrangère (1 volume).
Il publie en 1841 chez Guillaumin De l’état financier de l’Angleterre et des mesures proposées par les whigs et tories[12]. Par ce livre, Dussard est remarqué par Gilbert Guillaumin, qui a fondé en 1841 le Journal des économistes, et celui prend Dussard dans la rédaction de ce journal. Dussard est de 1843 à 1845 rédacteur en chef du journal, succédant à Adolphe Blanqui et remplacé par Joseph Garnier. En 1844, il écrit le rédactionnel du premier numéro de l’Annuaire de l'économie politique, production des rédacteurs du Journal de l'économie et la même année il est co-éditeur des Œuvres de Turgot en 2 volumes, les volumes 3 et 4 de la Collection des principaux économistes, édité sous la direction de Guillaumin.
Il est considéré d'appartenir à la première génération des écrivains de « l'école de Paris », groupement d'économistes libérales françaises de la première moitié du XIXe siècle autour du journal des économistes et de la Société d'ecomnomie politique[13],[14].
Dès le premier numéro du Journal des économistes, 1841, il écrit sur les chemins de fer, et parallèlement à son travail de rédacteur, il est premier agent commercial et organisateur de l'exploitation de la ligne de chemin de fer de Paris à Rouen[15],[16]. À la Révolution française de 1848, la ligne de chemin de fer Paris de à Rouen subit en février des dévastations par des incendiaires[17]. Le gouvernement provisoire envoie Félix Avril et Dussard en expédition contre les incendiaires. L'expédition étant réussi[18], Dussard est nommé le Commissaire du gouvernement du département de la Seine-Inférieure, puis préfet le , fonction qu'il remplit jusqu'à la fin de l'année 1848.
À Rouen, encore sous le coup de la Révolution, 20 000 ouvriers sans travail dépendant des comités de charité. La commune veut donner une subvention qui leur nourrirait 20 jours[19]. « Et après...? » demande le Commissaire Dussard. Il propose d'utiliser la subvention pour faire tourner les usines[20]. Et cela réussit, dit-il en 1867 dans le Journal des économistes[21]. Les travaillers semblent confirmer ce succès, puisque « le Club de tous les Devoirs réunis » à Paris portent « Dussard, économiste » candidat pour les élections de 1848[22].
En , il doit faire face aux émeutes d' au Havre et Fécamp, sur lequel il a écrit un mémorandum : Troubles de Fécamp, Explications du préfet[23].
À l'avènement du Président Louis-Napoléon Bonaparte, celui refuse de le confirmer dans sa fonction de préfet de la Seine-Inférieure[24].
Élu Conseiller d'État en , il perd cette place par tirage au sort en [25]. À la suite de cela, il est envoyé par le ministre de l'Intérieur Jules Dufaure en mission en Angleterre pour y étudier les institutions charitables[26].
Le au matin, à la chute du Second Empire, sur proposition de la commission départementale, il accepte à 72 ans provisoirement la fonction de préfet des Pyrénées-Orientales pour le gouvernement provisoire, mais la population de Perpignan proteste et sa nomination n'est pas approuvée. Il se retire le soir du même jour[27].
Dussard prend fin 1837 le chemin des investissements en s'associant au banquier le comte Jelski[Note 3]. Ils créent en 1837 une compagnie commanditaire de l'Industrie : la Compagnie Jelski, Dussard et Cie[28], qui va financer et concourir des industries innovantes, créatrices d'emplois. Assisté par un comité technique, dont fait partie Emmanuel Arago, ils fournissent en 1838 leur concours aux moulins de Saint-Maur à Paris, à la Société en commandite pour la galvanisation du fer Sorel et comp.[Note 4],[29] Jelski, qui avait acheté les droits d’un brevet de tannerie, meurt en 1843 et c'est Dussard qui avec ce brevet crée une tannerie à Ivry-sur-Seine (Seine). Ils avaient investi aussi dans le chemin de fer Paris-Rouen, ouvert en 1843, dont Dussard devient le premier chef de l'exploitation. Pour cette fonction, remplie pendant deux ans, il est décoré chevalier de la Légion d’honneur[30].
Dussard participe à d'autres projets de financement :
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