High Speed 2 (HS2) est un projet de ligne à grande vitesse entre Londres et les Midlands, le nord de l'Angleterre et peut-être plus tard la ceinture centrale de l'Écosse. Le projet est en cours d'étude par High Speed Two Ltd., une société créée par le gouvernement britannique. La ligne se composerait d'un tronçon entre Londres et Birmingham, sans arrêt intermédiaire, à partir duquel la ligne bifurquera ensuite vers Manchester et Leeds, par la ligne des East Midlands.
High Speed 2 | ||
Ligne de Londres à Birmingham | ||
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Pays | Royaume-Uni | |
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Villes desservies | Londres, Birmingham |
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Historique | ||
Mise en service | 2029 – 2033 | |
Caractéristiques techniques | ||
Longueur | 225 km | |
Écartement | standard (1,435 m) | |
Électrification | 25 kV – 50 Hz | |
Nombre de voies | Double voie |
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En principe, le projet de train à grande vitesse est soutenu par les deux grands partis politiques du Royaume-Uni — le UKIP et le Parti vert sont opposés à ce projet qui ne leur semble pas justifié —, cependant les questions des villes desservies et de l'impact environnemental restent une source de désaccord[1].
Le gouvernement de coalition conservateur-libéraux-démocrates, formé en , déclara son engagement en faveur de la création d'un réseau à grande vitesse[2]. En on approuva la construction de la première phase entre Londres et Birmingham, avec une date d'ouverture prévue de . Le , l'approbation royale a été donnée pour la construction de la phase 2A, de West Midlands (Birmingham) à Crewe, avec une ouverture aux passagers prévue entre et [3].
Le HS2 tire son nom du fait d'être la deuxième ligne à grande vitesse d'Angleterre, après la ligne transmanche.
Le projet est revu à la baisse par le gouvernement britannique en novembre 2021 ; la deuxième branche, de Birmingham à Leeds, est abandonnée. Depuis son lancement en 2009, le projet n'avait cessé de multiplier les retards et les coûts. Ces derniers, estimés initialement à 36 milliards de livres sterling, ont grimpé à 106 milliards, tandis que la ligne ne devrait pas être achevée avant les années 2040[4].
Le gouvernement officialise en 2023 l'abandon du projet de construction d'une liaison ferroviaire à grande vitesse entre Birmingham et Manchester [5].
Contexte
Le train à grande vitesse s'étend à travers l'Union européenne depuis les années 1980, avec des investissements importants par plusieurs pays membres, notamment la France, l'Allemagne, l'Italie et l'Espagne, dans des lignes permettant des vitesses supérieures à 270 km/h. En , 5 600 km de lignes à grande vitesse étaient en service, 3 480 km étaient en construction et 8 500 km étaient en projet[6].
L'ouverture en de la High Speed 1 entre Londres et le tunnel sous la Manche marqua la véritable arrivée du train à grande vitesse au Royaume-Uni. Or, la plus grande partie du réseau ferroviaire britannique date de l'ère victorienne et ne permet donc pas de franchir les 200 km/h. En , le gouvernement britannique avança le projet d'une seconde LGV pour faire face à la surcharge de la West Coast Main Line. Celle-ci est en effet l'épine dorsale ferroviaire reliant les quatre plus grandes villes du pays, en plus des dessertes locales et du fret.
On prévoit qu'elle atteindra sa pleine capacité en 2025. Un rapport du ministre des Transports paru en décrit une augmentation de 50 % des passagers et 40 % du fret ferroviaire au cours de la décennie précédente et releva un grand nombre de problèmes d'infrastructure. Il proposa la construction de nouvelles LGV comme solution et conclut qu'une ligne entre Londres et les Midlands serait le tronçon initial le plus justifié[6].
Le , lors de la visite du premier ministre chinois Li Keqiang au Royaume-Uni, un accord de principe a été signé sur la participation de la Chine au projet HS2, en particulier par l’intégration de la China Development Bank (CDB) au financement du projet. La CDB, spécialisée dans le financement des infrastructures nationales, a une grande expérience du financement de la grande vitesse ferroviaire, en particulier dans le réseau national chinois ; plus de 7 % de ses énormes encours de crédit sont engagés dans le secteur ferroviaire. China CNR et CSR, les deux grands constructeurs chinois de rames à grande vitesse, pouvaient trouver là l'occasion d'emporter leur premier contrat à l'exportation[7].
Controverse (déboisement)
Au parc régional de Colne Valley, à l'ouest de Londres, une ZAD, matérialisée par des cabanes en bois suspendues, voit le jour pour protéger la forêt de ce projet ferroviaire financièrement décrié (116 milliards d’euros) et donc du bétonnage qui, selon ses opposants, menace ce patrimoine naturel[8].
Constructeurs
Trois groupements de sociétés ont été retenus pour construire la ligne[9] :
- Vinci avec Balfour Beatty, va construire 85 kilomètres de ligne pour 2,5 milliards de livres, soit 2,85 milliards d'euros ;
- VolkerFitzpatrick avec Bouygues s'est vu attribuer un lot de 965 millions de livres (ou 1,1 milliard d'euros) pour des tunnels et des viaducs ;
- Eiffage, avec Carillion et Kier, doit réaliser un tunnel et 80 kilomètres de voies pour 1,4 milliard de livres (ou 1,6 milliard d'euros).
Selon le gouvernement la société HS2 Ltd consulte aussi la société d’État China Railway Construction (CRCC) pour réduire les coûts[10].
Le 9 décembre 2021, le groupement franco-japonais Alstom/Hitachi a remporté un contrat à 1,97 milliard de livres pour fournir 54 TGV Zefiro (ex-Bombardier/Hitachi) à la LGV HS2 qui sera mise en service entre 2029 et 2033[11].
Notes et références
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