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série de timbres permanents grecs, émis à partir de 1861 et en circulation jusqu'en 1926 De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Le dieu grec du commerce et des voyages, Hermès, message des dieux dans la mythologie grecque, est l'effigie choisie, en 1860, par le royaume de Grèce pour illustrer les premiers types de ses timbres-poste.
Le premier type, la « grosse tête d'Hermès », émis en octobre 1861, reste en circulation jusqu'en 1886 où il est alors remplacé par le second type, la « petite tête d'Hermès »[1].
Des timbres à la « grosse tête d'Hermès » sont remis en circulation, surchargés, en 1900 & 1901 pour pallier le retard de la livraison des timbres du troisième type, l'« Hermès ailé », par l'imprimeur anglais J. P. Segg & C°[2].
En 1902, un quatrième type utilisant l'effigie d'Hermès est émis pour l'affranchissement en « valeur métallique ».
Enfin, en 1912, une cinquième série représentant diverses effigies d'Hermès est émise et reste en circulation, en plusieurs réimpressions, jusqu'en 1926.
À partir du début des années 1920, les sujets des timbres de Grèce se diversifient et abandonnent l'effigie d'Hermès.
Les timbres au type de la « grosse tête Hermès »[4] sont émis en application de la loi de 1853 sur l'affranchissement du courrier par l'expéditeur et de celle du sur les tarifs postaux.
Un décret du suivant annonce le choix d'Hermès, messager des dieux dans la mythologie grecque comme effigie des timbres[5].
Les neuf valeurs des timbres à la « grosse tête Hermès » sont imprimées pendant plus de vingt ans (de 1861 à 1882) à partir des mêmes neuf planches typographiques et restent en circulation pendant vingt-cinq ans (de 1861 à 1886) avant d'être à nouveau utilisées, surchargées, en 1900/1901.
Les timbres à la « grosse tête Hermès » sont non-dentelés, à l'exception de deux séries surchargées en 1900/1901[6]
Le dessin de la maquette, la gravure des poinçons, ainsi que la fabrication des planches typographiques de sept premières valeurs sont réalisés, entre et , par le graveur général de La Monnaie de Paris : Désiré-Albert Barre[8].
Pour la création du premier timbre grec, Désiré-Albert Barre s'est inspiré des deux premiers types de timbres de France conçus, à partir de 1848[9], par son père, Jacques-Jean Barre : les types « République » et « Présidence » ou « Cérès » et « Napoléon III ». Désiré-Albert Barre commença par graver les poinçons nécessaires à la réalisation des planches typographiques[10]. Pour valider son travail de graveur, il réalisa quatre types d'épreuves, deux types d'épreuves d'état et deux types d'épreuves terminales[11]
Ensuite, il fabriqua également les sept planches typographiques des sept premières valeurs de la « grosse tête Hermès » en utilisant la méthode développée en 1858/1859, la « frappe directe au balancier monétaire »[9].
Pour définir les choix des encres et des papiers ainsi que pour calibrer la presse d'impression, Désiré-Albert Barre réalisa, avec l'imprimeur Ernest Meyer[12], environ une centaine de types d'essais et d'imprimatur différents pour toutes les valeurs[13].
Le premier type de timbres de Grèce portant le profil d'Hermès tourné vers la droite est émis le , selon le calendrier julien, toujours en vigueur en Grèce à cette époque, ou le , selon le calendrier grégorien adopté par une majeure partie des pays européens en 1582, à l'exception des pays orthodoxes. La Grèce adopte finalement le calendrier grégorien en 1923.
Le premier type de timbres de Grèce est dénommé « grosse tête d'Hermès » pour le différencier du type suivant, émis en 1886 et dit de la « petite tête d'Hermès »[15].
Les sept timbres émis le sont issus de tirages effectués à Paris par l'imprimerie d'Ernest Meyer sur des feuilles de 150 timbres (10 X 15). Ces sept valeurs sont les 1 lepton, 2, 5, 10, 20, 40 & 80 lepta.
Les timbres des tirages de Paris sont aisément reconnaissables par l’extrême finesse de leur impression, sur des papiers satinés, légèrement teintés, de très bonne qualité.
Les lignes d’ombres de la joue et de la nuque de la tête d’Hermès sont fines et discontinues.
En particulier, les lignes ondulées et les points dans les écoinçons sont parfaitement visibles et d’une extrême finesse.
De plus, seul le 10 lepta porte des « chiffres de contrôle » « 10 » au verso. Ces chiffres sont d’une hauteur de 8 mm, alors que tous les chiffres des émissions suivantes d’Athènes ont une hauteur de 6,5 mm.
Valeur | Couleur | Quantité |
---|---|---|
1 lepton | Brun | 300 000 |
2 lepta | Bistre | 224 000 |
5 lepta | Vert | 130 000 |
10 lepta | Orange sur bleu | 100 000 |
20 lepta | Bleu | 321 000 |
40 lepta | Violet sur bleu | 130 000 |
80 lepta | Rose-carminé | 140 000 |
Total | - | 1 345 000 |
Ensuite, et dès le mois de , les tirages sont réalisés à Athènes à partir des sept mêmes planches typographiques livrées à l'administration postale grecque durant l'été 1861. Au fur et à mesure des impressions, l'évolution de la maîtrise des imprimeurs locaux mais aussi l'encrassement des plaques d'impression sont visibles dans la qualité d'impression des timbres. L'impression des valeurs faciales au dos des timbres est généralisée sauf sur les deux plus petites valeurs du 1 lepton, brun et du 2 lepta, bistre.
Les tirages étant faits « à la demande », les nuances de couleurs évoluent dans un spectre très large. De plus, différentes qualités de papier sont utilisées tout au long des tirages de 1861 à 1882.
Ainsi il existe une très grande diversité de tirages des timbres à la « grosse tête d'Hermès ». Les études les plus avancées sur le sujet : Pemberton, Groom, Dorning Beckton, Brunel, Nicolaïdès, de Smeth, Kohl Handbuck, Constantinidès, Bellas, Coundouros, Basel…, les décrivent en détail.
Le classement d'Yvert et Tellier du début du XXe siècle, repris et complété par Orestes Vlastos dans les catalogues Vlastos[17] et par Michael Tseriotis dans les catalogues Hellas de Karamitsos[18], permet de parcourir les principales émissions :
Les stocks de timbres reçus de Paris s’épuisèrent très vite, en particulier dans les bureaux les plus importants (Athènes, Le Pirée, Syros ou encore Patras…), si bien que dès le mois de , l’administration grecque dut commencer à utiliser les planches typographiques, reçues de Paris, pour imprimer elle-même ses propres timbres. Les ouvriers grecs étaient loin d’avoir l’expérience et la dextérité des ouvriers français, lesquels étaient rompus aux techniques d’impression depuis des générations… Le résultat fut donc décevant, le fond du médaillon n’est plus uniforme, la tête d’Hermès est très souvent entourée d’un halo blanchâtre, et les quatre écoinçons sont également souvent « brouillés ». Les lignes d’ombres de la joue et de la nuque de la tête d’Hermès sont continues et plus épaisses que sur le tirage de Paris…
Néanmoins, ces timbres, imprimés avec différentes méthodes (à sec, au blanchet ou encore avec des techniques mixtes...)[19] sont, pour ceux imprimés à sec, sans aucun foulage et ont du caractère, lié à la densité des encres utilisées et à leur contraste. Ils sont tout aussi recherchés que ceux du tirage de Paris. Certains d’entre eux ont été beaucoup mieux réussis, et les catalogues les classent en deux catégories : les tirages soignés et les tirages grossiers.
Comme pour tous les tirages d’Athènes, l’identification des différentes émissions n’est possible de manière certaine que grâce aux « chiffres de contrôle » au verso qui sont déterminants pour la classification. Pour les premiers tirages d’Athènes, les « chiffres de contrôle » sont utilisés pour la première fois, ils sont donc très nets et bien imprimés, avec les pleins foncés et les déliés très fins. Par ailleurs, le « chiffre de contrôle » « 5 » du 5 Lepta est différent de celui qui sera utilisé pour tous les tirages d’Athènes suivants.
Les fameux 20 lepta sans « chiffres de contrôle », avec fond du médaillon « quadrillé » ou « uni » (Yvert/Vlastos no 9 & Karamitsos no 8) font partie de cette émission.
On appelle souvent cette émission : Tirages Provisoires d’Athènes. On peut, en effet, penser que ces timbres, par leur qualité médiocre d’impression, pour les tirages grossiers, étaient des essais issus des premières impressions, « initiatiques » pour les ouvriers grecs… Mais la demande était telle que les autorités postales grecques décidèrent de les mettre, malgré tout, en circulation… L’impression des premiers tirages d’Athènes se termine en .
À partir de , les ouvriers grecs abandonnèrent le tirage à sec et utilisèrent une autre méthode, beaucoup plus simple de mise en œuvre, pour accentuer l’impression des parties sombres : l’insertion d’une étoffe, placée sous la feuille à imprimer, appelée « blanchet ». Cette méthode permit d’obtenir de meilleurs résultats d’ensemble sans toutefois égaler la qualité d’impression ni des premiers tirages fins d’Athènes, ni bien sûr, celle du tirage de Paris… Cette méthode donne du foulage au timbre, en particulier au niveau des lignes d’ombre du cou avec, souvent, un relief visible au verso. Les lignes d’ombre de la joue sont continues et régulières au début (1862/1863) avant de s’empâter ensuite… Les « chiffres de contrôle » sont fins, mais moins accentués et plus pâles que sur les premiers tirages d’Athènes.
En 1868, les tirages deviennent bien plus pâles, ternes, sans contraste, mais l’impression est fine. On a longtemps cru que cette terne pâleur était due au nettoyage des planches typographiques, d’où le nom de ce tirage. En fait, il n’en est rien, les planches n’ont été nettoyées qu'en 1870. Cet aspect blanchâtre provient de l’utilisation d’un nouveau « blanchet » beaucoup plus épais, comme l’a démontré Louis Basel[20].
Les « chiffres de contrôle » commencent à s’empâter et sont moins fins que sur les tirages précédents… Les erreurs de chiffres sont beaucoup plus nombreuses en particulier, le « 1 » renversé pour le 10 lepta et le « 2 » renversé pour le 20 lepta, ainsi que le « 0 » renversé pour ces deux valeurs.
En 1870, les postes grecques reçurent d’Allemagne une nouvelle presse. Les ouvriers allemands qui vinrent installer cette machine refirent une « nouvelle mise en train » et imprimèrent, à sec, des feuilles des deux valeurs les plus utilisées : le 1 lepton pour les journaux et le 20 lepta pour le tarif territorial d’une lettre jusqu’à 15 grammes. Le résultat fut là encore décevant : bien que l’impression soit fine, les lignes d’ombre de la joue sont très courtes, en particulier pour le 1 lepton, que l’on appelle « le rasé ». Pour le 20 lepta, les écoinçons sont blanchis et la tête est souvent entourée d’un halo blanchâtre. Les « chiffres de contrôle » au verso du 20 Lepta sont bleu-laiteux ou bleu-foncé, et bien que nets commencent à s’alourdir de plus en plus.
Dans le début des années 1870, l’approvisionnement des papiers venus de France fut interrompu par la guerre franco-prussienne. On utilisa des papiers de provenance inconnue, de bonne qualité mais présentant des « nuages » semi-transparents et irréguliers, visibles par transparence à la lumière.
L’impression au « blanchet » se substitua à l’impression à sec du tirage précédent et sera utilisée pour toutes les émissions suivantes. Les lignes d’ombres de la joue et de la nuque de la tête d’Hermès sont longues et uniformes mais de plus en plus épaisses, souvent empâtées sous la joue.
Les « chiffres de contrôle » de cette émission sont nets, bien marqués et beaucoup plus foncés que ceux des deux émissions antérieures, mais ils sont aussi plus lourds du fait de leur usage continu depuis 10 ans.
Le timbre le plus célèbre de la collection de la « grosse tête d’Hermès » est une variété de cette émission. C’est un 40 lepta de la même couleur que les « chiffres de contrôle » du timbre type de cette même valeur. Une feuille unique a été imprimée et seuls 13 exemplaires ont été retrouvés à ce jour (Yvert no 22Ba).
On l’appelle le « Solférino » en référence à la bataille sanglante de 1859, éponyme, entre les troupes franco-sardes et l’armée autrichienne.
À partir de la fin 1871, les papiers utilisés sont de bien moins bonne qualité. Ils sont minces et transparents, comme « cassants » (le dessin du timbre apparait par transparence au verso). À la lumière, ils montrent leur aspect grené (comme une trame de trous réguliers), d’où leur nom.
Les « chiffres de contrôle » continuent à s’empâter… Là encore, on trouve des erreurs de chiffres.
Comme ces papiers absorbaient davantage l’encre que ceux utilisés jusque-là, il existe des variations de couleurs tout à fait étonnantes et encore plus nombreuses que dans les tirages précédents.
En 1875, à la suite de l'adhésion de la Grèce à l'Union générale des postes (U.G.P.), ancêtre le l'Union postale universelle (U.P.U.), l'administration postale grecque a besoin de deux nouvelles valeurs. À partir du même poinçon qui servit en 1861, à fabriquer les planches typographiques des sept premières valeurs, Désiré-Albert Barre reprit son travail de gravure pour la création du poinçon pour les timbres de 30 lepta (marron) et de 60 lepta (vert) nécessaires à l'affranchissement du courrier vers l'étranger.
Contrairement aux sept premières planches, réalisées en 1861 avec la méthode de la « frappe directe au balancier », ces deux nouvelles planches furent réalisées, sous la supervision de Désiré-Albert Barre, avec la méthode de la « Galvanoplastie-Type » par la maison Charles-Dierrey, 6 & 12, rue Notre-Dame-des-Champs à Paris[16],[21].
Les timbres furent imprimées par la maison J. Claye & Cie, 7, rue Saint Benoît, à Paris, en feuilles de 300 (2 X 150).
On retrouve avec ce tirage la finesse et les mêmes caractéristiques que le tirage de Paris de 1861. Ces deux nouvelles valeurs n’ont pas de « chiffre de contrôle » au verso.
Comme en 1861, un premier tirage est effectué à Paris en 1876, tous les tirages suivants sont réalisés à Athènes, à partir des mêmes planches typographiques expédiées depuis Paris[22].
Valeur | Couleur | Quantité |
---|---|---|
30 lepta | Brun | 150 000 |
60 lepta | Vert | 150 000 |
Total | - | 300 000 |
Les derniers tirages des années 1875 à 1882 se distinguent par leur papier de couleur crème, facilement reconnaissables en retournant le timbre. Les planches typographiques n'ayant pas été nettoyées depuis de nombreuses années, l'impression est de plus en plus lourde. Après une quinzaine d’années d’utilisation, les « chiffres de contrôle » sont devenus très empâtés et on ne distingue presque plus les pleins des déliés. Il existe dans cette émission un très grand nombre d’erreurs de « chiffres de contrôle ». Les « chiffres de contrôle » disparaissent en 1880 lors des deux derniers tirages.
Du fait de l’encrassement des planches typographiques, on trouve des timbres de ce tirage, imprimés vers la fin 1879/début 1880, remarquablement grossiers…
Comparaison de deux 1 lepton imprimés à partir de la même planche typographique :
La différence d'impression montre l'encrassement de la planche…
Vers la fin des années 1870 ou au début des années 1880, les planches sont (enfin) à nouveau nettoyées et permettent des tirages d'un rendu d'une remarquable finesse.
Les papiers sont identiques à la précédente émission, mais il n’y a plus de « chiffre de contrôle » au verso.
En 1882, le changement de couleurs des timbres courants pour les tarifs territorial (20 lepta) et international (30 lepta) devint nécessaire pour se conformer aux règles de l’U.P.U. (Union Postale Universelle). Le 20 lepta existe en rose (aniline) et en rouge (carmin), le 30 lepta est bleu. Ces timbres n’ont pas de « chiffre de contrôle » au verso.
Les neuf valeurs de la « grosse tête d'Hermès » ont été imprimées à partir des mêmes neuf planches typographiques (une par valeur), pendant plus de vingt ans (de 1861 à 1882). Si la dernière impression date de 1882, les timbres à la « grosse tête d'Hermès » restèrent en circulation jusqu'en 1886 et furent alors remplacés par les timbres à la « petite tête d'Hermès ».
En , du fait du retard de livraison de la nouvelle série des « Hermès ailés » par l’imprimeur anglais J.P. Segg & C°, l’administration grecque décida de ressortir les stocks restant des émissions antérieures dont ceux de la « grosse tête d’Hermès », pour les surcharger (ces surcharges existent aussi sur la série « Olympique 1896 » et sur la série de la « petite tête d’Hermès »).
Ils sont surchargés « AM », en noir, pour « Αξια Μεταλλιχη » (« Valeur Métallique ») et avec des valeurs en drachmes.
Ces timbres étaient réservés aux colis postaux et aux mandats et se monnayaient en « Valeur Or ».
Ils sont rarissimes sur documents non « philatéliques ».
Au mois d’, une autre série surchargée fut émise, mais cette fois pour l’usage courant, les valeurs sont en lepta et en drachmes.
Il existe un très grand nombre de variétés de surcharges, telles que celles des « 0 étroit », « 0 large », « petit espace », « grand espace »[23]… Ces séries de timbres surchargés furent retirées de la vente le lorsque la série des « Hermès ailés » fut finalement livrée depuis Londres.
La majorité des timbres à la « grosse tête d'Hermès » ont la particularité d'avoir la valeur faciale imprimée au verso :
Aucun document officiel n'a été trouvé à ce jour, permettant de comprendre leur utilité exacte. Plusieurs hypothèses sont possibles : limitation de la falsification des timbres ou bien encore meilleur contrôle de la production des timbres… Cette deuxième hypothèse est considérée par les spécialistes de ce timbre comme étant la plus probable. C'est pourquoi on appelle ces chiffres au verso, les « chiffres de contrôle ».
Le seul et unique écrit les mentionnant retrouvé à ce jour, dans la correspondance entre l'administration grecque et la Monnaie de Paris, est une lettre de Désiré-Albert Barre accompagnant la deuxième livraison des timbres et planches typographiques pour Athènes, le . Dans le post-scriptum de cette lettre, le Graveur Général écrit : « Les timbres de 10 Lepta, les derniers achevés, portent à leur verso la valeur imprimée : 10 Lepta en chiffres de grande dimension. J’ai cru devoir appliquer pour ces timbres cette innovation dont l’idée m’est venue tardivement et qui paraît offrir de grands avantages.[25] ».
Un très grand nombre d'erreurs de « chiffres de contrôle » ont été répertoriées[26].
Le nombre de types d'erreurs, sans compter leurs combinaisons, est très important et il en existe pour tous les tirages. De nouvelles erreurs de « chiffres de contrôle » sont encore trouvées régulièrement par les philatélistes[27].
Il peut aisément et à lui seul justifier une collection particulière.
Voici toutes les erreurs répertoriées pour le 10 lepta du tirage de Paris, ainsi que la position qu'elles occupent sur la feuille de 150 timbres :
Voici un échantillon d'erreurs de « chiffres de contrôle » que l'on peut trouver sur les tirages d'Athènes :
Dès le tirage de Paris, en 1861, on trouve des variétés de case provenant de petites imperfections sur certaines cases des planches typographiques[30],[31],[32],[33],[34].
Certaines de ces variétés de case sont natives et proviennent d'imperfections de la planche générées lors de sa fabrication[35] (les trois premières illustrations ci-dessous), d'autres sont le fait d'incidents de manipulation, ou encore de l'encrassement des planches (taches d'encre séchée), et apparaissent, puis peuvent disparaitre, pendant la vie des planches (les deux illustrations du 1 lepton ci-dessous).
Voici un échantillon de variétés de case que l'on peut trouver sur les timbres de la « grosse tête d'Hermès » :
Les variétés de case existent pour toutes les valeurs de tous les tirages et leur nombre est très important. Là encore, une collection particulière peut se justifier aisément.
Comme tous les timbres classiques, les timbres à la « grosse tête d’Hermès » ont été contrefaits, et ce dès le milieu des années 1860.
Il existe un grand nombre de faux réalisés au XIXe siècle et dans la première partie du XXe siècle[37].
Voici un échantillon de faux de la « grosse tête d'Hermès » :
Tous les tirages des essais et des timbres de la « grosse tête d’Hermès » ont la première ligne ondulée de l’écoinçon Nord-Ouest brisée à sa base[38].
C’est aussi vrai pour la dixième ligne ondulée du même écoinçon (voir illustration ci-dessous).
Ces « cassures » proviennent d’un incident survenu à l’un des contre-poinçons soit :
En effet, elles n’apparaissent, ni sur les épreuves d’état, ni sur les épreuves terminales (à l'exception de l'unique épreuve terminale chiffrée connue)[8]. Il existe le même type de « petit problème » sur certains timbres de France qui ont été fabriqués, au milieu du XIXe siècle, dans les mêmes ateliers de la Monnaie de Paris sous la responsabilité des Graveurs Généraux des Monnaies : Jacques-Jean Barre, puis de son fils, Désiré-Albert Barre, lequel a également réalisé les poinçons et les planches typographiques de la « grosse tête d’Hermès » de Grèce.
La présence, ou l'absence, de ces « cassures » permettent de s’assurer, quasiment sans coup férir, de l’authenticité d’une « grosse tête d’Hermès » de Grèce[39].
Seuls les faux de Jean de Sperati, qui ont été réalisés en photo-lithographie, et qui sont donc la photographie d'un original, présentent ces mêmes cassures aux mêmes endroits…
En 1875, en même temps que la commande des timbres de 30 & 60 lepta, le gouvernement grec demanda à Désiré-Albert Barre de réaliser le matériel nécessaire à l'impression des premiers entiers postaux (cartes-correspondance) du Royaume. Pour la réalisation du poinçon de l'effigie du timbre de l'entier postal, le Graveur Général reprit le même médaillon que celui utilisé pour les timbres à la grosse tête d'Hermès de 1861 et créa un nouveau cadre (voir les illustrations de l'avant-projet et de la maquette, plus bas). Comme pour les timbres de 30 & 60 lepta, le Graveur Général supervisa la fabrication de la planche typographique de l'entier postal, composée de 24 clichés en cuivre pur, par la maison Charles-Dierrey, 6 & 12, rue Notre-Dame-des-Champs à Paris, avec une méthode galvanique. Et comme pour les timbres de 30 & 60 lepta, les feuilles furent imprimées, en typographie sur papier Bristol, par la maison J. Claye & Cie, 7, rue Saint Benoît, à Paris, les 13 & .
Il fut imprimé 5 000, ou 8 000, feuilles de 24 cartes-correspondance de la valeur 15 lepta et de couleur bleue. Les documents échangés entre Désiré-Albert Barre et le gouvernement grec sont en effet contradictoires quant à la quantité exacte commandée : 5 000 ou 8 000 feuilles (?)...
Il existe deux types de l'entier postal du tirage de Paris de 1876[41] :
Après l'épuisement du stock des cartes-correspondance du tirage de Paris, une deuxième émission, à la valeur faciale de 15 lepta et de couleur bleue, fut imprimée à Athènes en 1878.
Comme pour les timbres en 1861 et en 1876, l'impression est plus grossière que celle des tirages de Paris.
Là encore, il existe les deux types avec les mêmes caractéristiques que celles du tirage de Paris.
En même temps que le tirage des valeurs de 25, lepta, 50 lepta et de 1 drachme de la petite tête d'Hermès (voir plus bas), l'administration postale grecque confia à l'imprimerie du timbre à Malines en Belgique l'impression des entiers postaux aux valeurs faciales de 5 & 10 lepta de couleurs bleue, rouge et gris-vert.
Compte tenu de la grande consommation de la valeur faciale de 10 lepta, des cartes doubles de cette valeur furent également imprimées.
À partir de 1890, l'administration postale grecque imprima à Athènes les entiers postaux aux valeurs faciales de 5 & 10 lepta et de couleurs bleue, noire et rouge.
Les mêmes planches que lors de l'impression d'Athènes de 1878 furent utilisées. L'impression est encore plus grossière que celle du premier tirage d'Athènes de 1878.
Le second type des timbres-poste grecs est également à l'effigie du Dieu Hermès. Il est dit de la « petite tête d'Hermès » et est émis de 1886 à 1899.
La maquette a été dessinée par A. Doms, et le poinçon gravé par H. Hendrickx.
Les planches typographiques comptaient 300 timbres, subdivisées en six panneaux de 50 timbres (5 X 10) montés en deux colonnes de trois rangées[18].
Les timbres à la « petite tête d'Hermès » sont non dentelés et dentelés, avec différentes dentelures (13 & ½, 11 & ½ et 13 & ¼).
Il existe également des timbres dentelés 15, non officiels, probablement perforés, à la machine à coudre, à la banque nationale de Grèce d'Amfissa, d'où leur nom : dentelés d'Amfissa[18].
Comme les timbres à la « grosse tête d'Hermès », les émissions de la « petite tête d'Hermès » ont également été surchargées en 1900 lors de l'émission des deux séries, avec valeurs métalliques et à usage courant.
La première impression faite à l'atelier du timbre de Malines[42], en Belgique.
Valeur | Couleur |
---|---|
1 lepton | brun |
2 lepta | bistre |
5 lepta | vert-jaune |
10 lepta | orange |
20 lepta | rouge |
25 lepta | bleu |
40 lepta | violet |
50 lepta | vert-olive |
1 drachme | gris |
Les tirages consécutifs sont imprimés à Athènes et se subdivisent en deux périodes principales :
En 1896, la Grèce émet ses premiers timbres commémoratifs pour les premiers Jeux olympiques de l'ère moderne.
Les timbres de cette série ont été conçus et imprimés à Paris. Le graveur français Louis-Eugène Mouchon réalisa les poinçons.
Cette série compte douze valeurs représentant des allégories des Jeux olympiques de l'antiquité. L'une des douze valeurs de la série, le deux drachmes en grand format, représente une statue d'Hermès d'après Praxitèle.
En 1901, une quatrième représentation d'Hermès apparait sur les timbres-poste du royaume de Grèce. La figure utilisée est cette fois-ci, une statue du sculpteur du XVIe siècle, Jean Boulogne, ou Giovanni da Bologna ou encore, Giambologna : l'Hermès « ailé ». Cette série de quatorze timbres, dentelés, en trois types différents (a, b et c) a été réalisée par l'imprimeur anglais J. P. Segg & C° à Londres.
Valeur | Couleur | Type |
---|---|---|
1 lepton | brun | a |
2 lepta | gris | a |
3 lepta | orange | a |
5 lepta | vert | b |
10 lepta | rouge | b |
20 lepta | lilas | a |
25 lepta | outremer | b |
30 lepta | violet | a |
40 lepta | brun-noir | a |
50 lepta | brun-carminé | a |
1 drachme | noir | c |
2 drachme | bronze | c |
3 drachme | argent | c |
5 drachme | or | c |
En 1902, l'administration postale grecque émet une série de cinq timbres, dentelés 13 & ½, identiques pour le paiement en or à l'international, avec la mention AM pour « Αξια Μεταλλιχη » pour « Valeur Métallique ».
Ils ont été imprimés en Angleterre par la maison Perkins Bacon & C°.
Les cinq valeurs sont :
Le 50 lepta, rouge est un non-émis.
Cette série d'abord destinée aux envois vers l'étranger, en particulier pour les colis postaux et les mandats, sera ensuite utilisée pour affranchir les lettres courantes. La feuille complète de chaque valeur comptait cent timbres.
En 1911, une nouvelle série avec diverses représentations du Dieu Hermès est émise. Les timbres sont dentelés en zigzag (13 X 13 & ¼).
Cette série est d'abord imprimée en taille douce en 1911, puis réimprimée, toujours en taille douce en 1919 et en lithographie en 1919/1923 et en 1926 (émission de Vienne).
Ces séries ont été très souvent utilisées surchargées à plusieurs reprises jusqu'en 1920[43] :
Valeur | Couleur | Type |
---|---|---|
1 lepton | vert | a |
2 lepta | rouge | Iris |
3 lepta | orange | a |
5 lepta | vert | b |
10 lepta | rouge | a |
20 lepta | lilas | Iris |
25 lepta | outremer | Iris |
30 lepta | rouge | b |
40 lepta | bleu sur bleu | Iris |
50 lepta | violet | b |
1 drachme | bleu | c |
2 drachme | orange | c |
3 drachme | rouge | c |
5 drachme | bleu | c |
10 drachme | outremer sur bleu | c |
25 drachme | bleu sur bleu | AA |
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