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homme politique français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Henri du Plessis-Guénégaud, marquis de La Garnache et seigneur du Plessis-Belleville, né vers 1609 et mort le à Paris, est un homme politique et lettré français. Il fut secrétaire d'État de la Maison du Roi.
Ministre des Affaires étrangères |
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Naissance | |
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Activités |
Homme politique, fonctionnaire, chancelier |
Père | |
Mère |
Marie de La Croix (d) |
Distinctions |
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La rue Guénégaud (Paris 6e) porte son nom.
Il existait depuis le XIVe siècle une famille noble qui avait pour fief Guénégaud près de Saint-Pourçain en Auvergne et qui portait le nom de cette terre mais il n'existe pas de preuve que le secrétaire d'État en soit issu. En effet les généalogistes font observer que Claude de Guénégaud, son grand-père, avait été pourvu le d'un office de conseiller-secrétaire du roi, moyen utilisé par les roturiers pour accéder à la noblesse[1].
Henri du Plessis-Guénégaud est le fils de Gabriel de Guénégaud (né près de St-Pourçain, seigneur du Plessis-Belleville par sa femme, Trésorier de l'épargne d' à ), et de Marie de La Croix de Plancy de Semoine, dame du Plessis-Belleville. En janvier 1655, cette femme est dite issue de la maison de La Croix de Castries, mais cela est discuté : ses parents étaient Catherine de Balhaan dame du Plessis-Belleville, et Claude de La Croix, vicomte de Semoine, issu des barons de Plançay[2]. Gabriel de Guénégaud et Marie de La Croix se marient le .
Ses frères et sœurs firent de beaux mariages :
Remarqué par le cardinal de Richelieu lors d'un voyage que la cour fait en Languedoc en 1632[10], il est pourvu le , de l'office de conseiller secrétaire du roi, maison, couronne de France et de ses finances à condition de survivance de son père Gabriel de Guénégaud[11]. Du à , il succède à son père dans les fonctions de trésorier de l’épargne.
Du au , Henri du Plessis-Guénégaud succède à Henri Auguste de Loménie, sieur de Brienne comme secrétaire d'État à la Maison du Roi[12]. Le , il prête serment entre les mains du roi[13]. De son département dépendent Paris et l'Île-de-France, l'Orléanais et Blaisois/Blésois, les parlements de Paris et de Pau, le clergé[14]. C'est donc tout naturellement qu'il est un des commissaires du roi aux assemblées générales du clergé de 1655, 1660 et 1665[15].
Fidèle à la régente et au cardinal Mazarin pendant la Fronde, il prend part aux décisions importantes du ministère et à leur exécution. Ce rôle politique attire sur lui la fureur populaire. Dans un placet adressé au roi le , il rapporte qu'il a failli à trois reprises être écharpé par la foule, que ses meubles ont été pillés et sa famille, assiégée a cru sa dernière heure arrivée[16]. Un de ses familiers, Dubuisson-Aubenay, apporte son témoignage sur cette période difficile dans son Journal des guerres civiles.
Les services rendus à la couronne lui valent de nombreuses récompenses et gratifications. Sa baronnie de La Garnache est érigée en marquisat en décembre 1652 par lettres enregistrée au parlement et en la chambre des comptes les et . Le , Henri du Plessis-Guénégaud a l'honneur de recevoir pour dîner dans son château de Fresnes Louis XIV qui se rend de La Ferté-sous-Jouarre à Paris[17]. En , la baronnie de Plancy est érigée en marquisat en sa faveur et en celle de ses hoirs et ayant droit par lettres enregistrées au parlement le et la chambre des comptes le . Le Guenégaud devient Garde des Sceaux de l'ordre du Saint-Esprit et le trésorier de l'épargne du roi[18]. Le , le roi s'arrête une deuxième fois à Fresnes[19].
Plus tard, Louis XIV ne fit pas grand cas des mérites de son ministre. Dans ses Mémoires pour l'instruction du Dauphin, il écrit « les deux autres secrétaires d'État, La Vrillière et Duplessis [Guénégaud], étaient de bonnes gens dont les lumières paraissaient assez proportionnées à l'exercice de leurs charges, dans lesquelles il ne tombait rien de fort important »[20]. Il ne le nomme pas ministre d'État. Les bonnes relations entre Fouquet et Guénégaud l'indisposent. Aussi encourage-t-il les manœuvres de Colbert pour obtenir la charge de secrétaire d'État de la maison du roi. Comme l'intéressé ne souhaite pas quitter le gouvernement, le contrôleur général des Finances fait entamer contre lui un procès en restitution de sommes qui auraient été reçue pendant la surintendance de Fouquet. Guénégaud doit céder. En , il envoie sa démission au roi. Colbert est immédiatement pourvu de la charge moyennant 600 000 livres tounois payées à Guénégaud[21]. Après sa disgrâce, il vit tantôt à Paris en son hôtel, tantôt à Fresnes.
Le , il fait son testament olographe. Il meurt le et il est enterré à Saint-Paul de Paris. Son épouse teste à son tour le [22]. La dépouille de Guénégaud est ensuite transférée dans un caveau de la chapelle de Saint-Laurent de Plancy[23]. Elle est profanée en 1793, son tombeau en plomb est fondu pour faire des munitions et ses ossements dispersés[24].
Le [25], il acquiert pour 289 500 livres la seigneurie de Fresnes-sur-Marne auprès de François Honorat de Beauvilliers. Le , Marguerite de Rohan, lui vend 15 803 livres la baronnie de La Garnache[26]. Il la revend le à Claude du Chastel. Le il achète le château de Chemault à Marie Charlotte de Balzac d'Entragues, dame de Bassompierre, « moyennant la somme de 90 000 livres tournois pour les immeubles et 10 000 livres pour meubles meublants et ustensiles dont elle avait gardé d'abord l'usufruit ». Il revend la terre et seigneurie de Chemault, fiefs, domaines et dépendances le [27] à Hugues Guétaud, conseiller du roi pour 81 000 livres tournois plus 10 000 livres pour les meubles et ustensiles qui s'y trouvent[28]. Le , il achète 21 arpents et demi à l'abbaye de Saint-Germain pour 60 000 tournois prix principal et une rente annuelle de 2 sols parisis par arpent[29].
Le , devant Crespin et Lemercier notaires au Châtelet, il signe avec Hierosme de Sannazare, comte, sénateur et conseiller d'État de Montferrat, député plénipotentiaire de Charles II de Mantoue, un contrat de vente pour la somme d'un million de livres « du fonds et propriété de l'Hôtel de Nevers sis à Paris, paroisse Saint-André des Arts entre le Pont Neuf et la Porte de Nesle »[30], sur la rive gauche de la Seine. Là, il fait percer une voie, la rue qui porte son nom et, dans le rectangle irrégulier compris entre cette voie nouvelle, le quai et le collège des Quatre-Nations, il fait construire l'hôtel de Guénégaud[31].
En 1653, il est seigneur engagiste des terre, seigneurie et châtellenie du comté de Montbrison et du comté de Forez[32]. Dans la succession de son frère François de Guénégaud (en 1661), il obtient un hôtel à Meudon - le futur hôtel Courtin situé en contrebas de l'Orangerie - estimé à 25 000 livres qui s'ajoute à des biens qu'il possède déjà dans cette ville: un moulin et nombre de terres labourables, prairies et bois[33].
Le , devant Me Beauvais, notaire, il cède l'Hôtel Guénégaud à Anne-Marie Martinozzi, nièce de Mazarin, veuve d'Armand de Bourbon, prince de Conti[34] en échange de : 1er) « la terre, fief et seigneurie du Bouchet Valpetit, baronie de Valgrand et fiefs en dépendant réunis sur ledit titre de baronnie de Valgrand... situés es paroisse de Valpetit et Valgrand... Plus le fief, terre et seigneurie de Montaubert situé en la paroisse de Valgrand » ; et 2d) « la maison et Hôtel de Conti [...] sur le quai de la rivière de la Seine »[35].
À partir de 1669 il fait travailler Hardouin-Mansart à la construction d'un hôtel sur cet emplacement quai Malaquais. La défaveur de Guénégaud freine le chantier, qui est à peine achevé lorsque son fils le vend en 1679 aux enfants du prince de Conti. L'hôtel devient alors le Petit Hôtel de Conti, actuel hôtel de L'Averdy[36].
Il épouse par contrat du [37] Isabeau de Choiseul (née vers 1610, morte le ), fille du maréchal Charles de Choiseul-Praslin (1563-1626). La dot s'élève à 56 000 livres tournois, et la mariée renonce à tous ses droits au profit de son frère François, marquis de Praslin depuis la mort de leur père. Pour sa part, le jeune homme apporte les 200 000 livres de don en avance d’hoirie de la part de sa mère, Marie de La Croix[38]. De cette union naissent :
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