Le terme haut-commissariat est utilisé pour désigner différents types d'institutions nationales ou internationales.

Instances des Nations unies

L'organisation des Nations unies possède un Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés et un Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme[1].

Notion dans le Commonwealth

Dans les pays membres du Commonwealth, un haut-commissariat (en anglais, High Commission) est le nom donné à une ambassade dans un autre pays du Commonwealth membre. On ne parle donc pas d'ambassadeur d'Australie à Londres mais de haut-commissaire (et réciproquement). De même, l'ambassade de Papouasie-Nouvelle-Guinée en Australie est un haut-commissariat et ainsi de suite.

Cette tradition s'explique par le fait que, traditionnellement, les ambassadeurs sont envoyés par un chef d'État (qu'ils représentent formellement) auprès de son homologue. Les dominions de l'Empire britannique partageant un même chef d'État en la personne du souverain britannique, celui-ci, ne pouvant accréditer auprès de lui-même un ambassadeur, eut recours à l'expédient consistant à laisser son gouvernement pour chacun de ses territoires nommer un haut-commissaire auprès de son gouvernement pour chacun de ses autres territoires. L'usage a perduré entre les membres du Commonwealth, que ceux-ci soient aujourd'hui des monarchies ou des républiques.

Cette terminologie a été reprise par les États-Unis pour leurs territoires sous tutelle du Pacifique.

En France

En France, la fonction de Haut commissaire se rattache d’abord, depuis au moins la Troisième République, à l’exercice de fonctions ayant un caractère administratif. Cependant, on a connu, dans la pratique constitutionnelle antérieure, depuis la même époque, la nomination de membre du Gouvernement ayant le titre de Haut commissaire[2].

Administrations

Le haut-commissariat peut désigner des institutions administratives :

Gouvernement

Sous la Troisième République, les hauts commissaires se situent protocolairement entre les sous-secrétaires d’État et les ministres (synonymes à l’époque des secrétaires d’État)[18],

  • le gouvernement Alexandre Ribot (5) formé le compte deux hauts commissaires : « auprès du Gouvernement britannique pour le règlement des affaires maritimes interalliées » et « aux États-Unis »[18],
  • le gouvernement Paul Painlevé (2) formé le compte deux hauts commissaires : « au Logement » et « à l’Aéronautique et aux Transports aériens »[19],
  • le gouvernement Aristide Briand (9) formé le compte trois hauts commissaires : « au Logement », « en Syrie et au Liban » et « à la Guerre »[19].

Sous la Cinquième République, le haut commissaire se situe protocolairement après les secrétaires d’État.

Notes et références

Voir aussi

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