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groupe islamiste somalien De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Harakat al-Chabab al-Moudjahidin (arabe : حركة الشباب المجاهدين, signifiant « mouvement des jeunes combattants ») est un groupe terroriste islamiste somalien d'idéologie salafiste djihadiste créé en 2006 lors de l'invasion éthiopienne. Ses membres sont couramment appelés shebabs ou chebabs. Le groupe est issu de la fraction la plus dure de l'Union des tribunaux islamiques et a pour objectif l'instauration de la charia dans la région.
Harakat al-Chabab al-Moudjahidin حركة الشباب المجاهدين | |
Idéologie | Salafisme djihadiste |
---|---|
Objectifs | Création d'un État islamique en Somalie |
Statut | Actif |
Fondation | |
Date de formation | 2006 |
Pays d'origine | Somalie |
Fondé par | Aden Hashi Farah « Ayro » |
Actions | |
Zone d'opération | Somalie Kenya Djibouti Ouganda |
Organisation | |
Chefs principaux | Ahmad Omar (Abu Ubaidah) |
Membres | Environ 5 000 (estimation en septembre 2013)[1] |
Fait partie de | Al-Qaïda (depuis 2010) |
Répression | |
Considéré comme terroriste par | États-Unis, Australie, Royaume-Uni[2], Canada, Norvège[3], Nouvelle-Zélande[4], France, et le reste de l'Europe. |
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L'organisation est placée sur la liste officielle des organisations terroristes des États-Unis, de l'Australie, du Canada et de la Nouvelle-Zélande[5],[6],[4]. Elle est soupçonnée d'entretenir des liens forts avec la direction centrale d'Al-Qaïda au Pakistan et d'abriter des djihadistes étrangers, dont certains en provenance d'Europe et des États-Unis. L'intensification des actions militaires américano-pakistanaises dans les zones tribales au sud du Waziristan a notamment entraîné le départ de plusieurs chefs d'Al-Qaïda vers la Somalie[7].
C'est l'une des deux grandes organisations islamistes somaliennes, avec le Hizbul Islam (ou Hezb al-Islamiya) du cheikh Hassan Dahir Aweys. Le fondateur du groupe, Aden Hashi Farah « Ayro », est tué en 2008 dans une frappe aérienne américaine[8]. L'organisation est ensuite dirigée par Moktar Ali Zubeyr, successeur du cheikh Mukhtar Robow, jusqu'à sa mort en 2014.
En 2009, le groupe se déclare en guerre contre le gouvernement du nouveau président somalien Sharif Ahmed, issu de la tendance plus modérée des Tribunaux islamiques. Après son succès initial, le groupe contrôlait une partie du pays en 2008 avant d'être obligé de se replier en 2011 face aux offensives de l'armée somalienne appuyée par l'Union africaine.
En septembre 2013, on estime que la mouvance comptait environ 5 000 combattants dans ses rangs[1]. Ces forces sont cependant divisées en plusieurs factions rivales. Outre les ambitions personnelles, les partisans d'une révolution islamique mondiale divergent de ceux centrés sur l'objectif nationaliste consistant à prendre le pouvoir en Somalie. Dans ce cadre, le , le groupe annonce avoir tué deux de ses chefs historiques, Ibrahim Haji Jama Mead dit Al-Afghani (l'Afghan) et Abul Hamid Hashi Olhayi[9],[10].
Ils obtiennent une victoire militaire lors de la bataille de Kismayo (en) en , reprenant le port, qui est situé près du Kenya et est la troisième ville du pays, à l'ex-ministre Barre Adan Shire Hiiraale (en)[11]. Après avoir pris contrôle de Kismayo, ils ont désarmé les milices locales afin de rétablir l'ordre[12]. Parallèlement, ils instauraient la charia dans sa version la plus radicale, y compris pénale (lapidation d'une adolescente de 13 ans, coups de fouet pour des femmes portant des soutiens-gorge[13] et pour hommes ayant fumé du haschisch, etc.[14],[15]). Ils y ont aussi détruit des sites religieux (chrétiens et soufis)[15]…
Fin 2008, les shebab contrôlent la majeure partie du sud de la Somalie. À partir de 2011, ils subissent une série de revers face aux offensives des forces gouvernementales somaliennes, de la Mission de l'Union africaine en Somalie et de l’armée kényane. Ils ont dû abandonner Mogadiscio en aout 2011 puis les principales villes qu’ils contrôlaient en 2012. En , ils quittent également Brava, le dernier port d'importance[16],[17].
Outre les armées nationales africaines et les forces de l'Union africaine, les forces armées des États-Unis effectuent régulièrement des frappes contre ce mouvement[18].
Les shebab se financent en prélevant le zakat auprès des habitants et un racket institutionnalisé auprès des camions de marchandises aux checkpoints. Beaucoup de petits paysans sont ruinés par ces pratiques[19].
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