Un handicap de Polo est un système créé par Henry Lloyd Herbert, le premier président de l’Association de polo des États-Unis, lors de la fondation de cette association en 1890, pour que les équipes soient choisies au mieux avec des joueurs de capacités différentes[1].
Les joueurs sont évalués sur une échelle de moins -2 à 10 goals. Le niveau -2 indique un joueur novice, tandis qu’un joueur évalué à 10 goals a le handicap le plus élevé possible. Il est tellement difficile d’atteindre un handicap de 10 goals que ce niveau n’est attribué qu’à environ deux douzaines de joueurs dans le monde, et qu’environ les deux tiers des licenciés ont un handicap de deux buts ou moins. Tous les joueurs vivants avec le handicap de 10 goals sont argentins, à l’exception de David Stirling qui est né en Uruguay – bien qu’il joue en Argentine aussi.
Les handicaps de cinq goals et plus caractérisent généralement des joueurs professionnels. Ce n’est pas, ni n’a jamais été, une estimation du nombre de buts qu’un joueur pourrait marquer lors d’une rencontre, mais plutôt l’évaluation de la valeur du joueur pour son équipe. Il s’agit de l’évaluation globale du niveau d’équitation d’un joueur, du jeu d’équipe, de la connaissance du jeu, de la stratégie et des chevaux. À l’époque, le polo était le seul sport au monde qui considérait l’esprit sportif lors de la notation d’un joueur.
Dans les matches joués avec des joueurs «handicapés» (par opposition aux compétitions ouvertes, où les handicaps ne sont pas pris en compte), les handicaps des quatre joueurs sont totalisés. Si le handicap total d’une équipe est supérieur à celui de l’équipe contre laquelle elle joue, la différence est ajoutée au tableau de bord. Par exemple, si l’équipe du Polo Club du Domaine de Chantilly a un handicap total de six buts et que l’équipe du Polo Club de Saint-Tropez a un handicap de quatre buts, Saint-Tropez commencerait le match avec un avantage de deux buts.
Selon les données de la Fédération française de Polo, la France comptait, en 2013, 53% de joueurs de handicap 3, 16% de handicap 4, 11% de handicap 5, et enfin 10% de handicap 6[2].
Joueurs avec un handicap de 10 buts
Rodolphe Louis Agassiz (1871-1933) - États-Unis d'Amérique[3]
Mariano Aguerre (né en 1969) - Argentine / États-Unis d'Amérique
Mike Azzaro - États-Unis d'Amérique
Tomas Hernández Gómez (né en 1993) - Mexico / États-Unis d'Amérique
Laurène Marguerite Martine Ebrard, Entraînement des chevaux de polo: enquête de terrain et pratiques, thèse de doctorat, École nationale vétérinaire d'Alfort, 2015
Leonard Mosley, Zanuck: The rise and fall of Hollywood's last tycoon, McGraw-Hill, (lire en ligne)
«His name was Aidan Roark and he was a charming Englishman and a ten-goal player of polo. Aside from his skill with a mount and a polo mallet, Roark really didn't have a brain in his head. Zanuck installed him in an office at Fox and ...»
«Louis Ezekiel Stoddard, 70, socialite polo star of three decades ago; of a heart ailment; in Los Angeles. He played on two international challenge teams (1913, 1921), became a ten-goal man in 1922.»
Horace A. Laffaye, Profiles in Polo: The Players Who Changed the Game, McFarland & Company, (ISBN978-0-7864-3131-1), «Johnny Traill: An Irishman from the Pampas», p.54