Hōtei Nomura est impliqué dans le cinéma depuis ses toutes premières heures puisqu'il est l'assistant projectionniste de Katsutarō Inahara lorsque ce dernier importe au Japon un cinématographe d'Auguste et Louis Lumière[1]. Il travaille aux éclairages et aux décors avant de rejoindre la Shōchiku en tant que réalisateur[1]. Peu connu de nos jours du fait que la grande majorité de ses travaux sont perdus, il obtient en son temps des succès tant critiques que commerciaux[1].
Dans des films comme Shimizu no Jirōchō(清水の次郎長, 1922?) et La Femme et les pirates(女と海賊, Onna to kaizoku?, 1923) sur des scénarios de Daisuke Itō, Hōtei Nomura apporte un renouveau dans le jidai-geki (film d'époque) en faisant jouer des acteurs habituellement associés au gendaigeki (film contemporain)[1]. Ainsi, Yōtarō Katsumi frappe les spectateurs dans Shimizu no Jirōchō par des actions débridées complètement étrangères au style traditionnel du genre[2].
Hōtei Nomura est également connu pour avoir offert leur premier rôle à deux grandes actrices japonaises, il s'agit de Kinuyo Tanaka qui commence sa carrière à quatorze ans dans La Femme de l'ère Genroku(元禄女, Genroku onna?, 1924)[1],[3] et de Hideko Takamine qui commence la sienne à cinq ans dans La Mère(母, Haha?, 1929)[1].
(en) Alexander Jacoby, A Critical Handbook of Japanese Film Directors: From the Silent Era to the Present Day, Berkeley, Calif., Stone Bridge Press, , 398p. (ISBN978-1-933330-53-2), p.218 et 219.
Note: film en cinq parties, la première est réalisée par Kazunobu Shigemune avec Sakuko Yanagi(ja), la deuxième par Yasujirō Shimazu avec Yukiko Tsukuba(ja), la troisième par Yasujirō Shimazu avec Yoshiko Kawada(ja), la quatrième par Hōtei Nomura avec Chieko Matsui(ja) et la cinquième par Yoshinobu Ikeda avec Sumiko Kurishima.