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journaliste français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Gustave Claudin, né le à La Ferté-sous-Jouarre[1] et mort le en son domicile dans le 9e arrondissement de Paris[2], est un journaliste et romancier français.
Naissance | |
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Décès |
(à 76 ans) 9e arrondissement de Paris |
Nom de naissance |
Délice Gustave Claudin |
Nationalité | |
Activité |
Il fait ses études chez les séminaristes, où il a pour professeur Hégésippe Moreau, qui le conduit à la Sorbonne pour lui faire passer son baccalauréat en 1837. Il fait ensuite des études de droit avec l'ambition de devenir journaliste. Une rencontre avec Émile de Girardin lui permet d'entrer à La Presse, où il tient la chronique des faits divers tout en fréquentant assidûment les théâtres parisiens. Il entre ensuite comme chroniqueur au Courrier français, puis comme rédacteur à L'Assemblée nationale. En 1849 et 1850, il publie deux pamphlets, l'un contre les idées socialistes de Joseph Proudhon et de Victor Considerant, l'autre contre le « timbre Riancey[3] ». Désireux d'entrer en littérature, il fait part de ses projets au vicomte d'Arlincourt, à Balzac et à Lamartine. Ce dernier lui conseille d'aller étudier en province. En 1851, il part pour Rouen, où il devient rédacteur en chef au Nouvelliste et se lie avec Flaubert, qui rédige alors Madame Bovary.
De retour à Paris en 1856, il publie son premier roman, Palsambleu. Il collabore au Pays, à la Petite Presse et au Moniteur universel, où il contribue à des études bibliographiques et des relations de voyage. Il y tient aussi la chronique théâtrale en l'absence de Théophile Gautier, auquel il succède peu après à la rédaction de L'Entr'acte. Il fréquente la librairie Nouvelle, siège de la maison d'édition Calmann-Lévy et lieu de rendez-vous des journalistes et des écrivains de la capitale. Il sert également de secrétaire à Lamartine, qui lui dicte ses Cours familiers de littérature. Devenu chroniqueur au Figaro, il publie par la suite une étude sur Joseph Méry, deux ouvrages sur Paris, une dizaine de romans, dont aucun n'obtient de succès notable, ainsi qu'un livre de souvenirs dans lequel il consigne ses observations sur les personnalités qu'il a rencontrées dans les cénacles de la politique, de la littérature et du théâtre.
Son ami Émile Bergerat a dépeint ce Parisien invétéré comme « l'archétype de ces derviches tourneurs de pouce pour qui les deux trottoirs qui sont entre la rue Drouot et la place de l'Opéra localisent le plateau de la vie humaine »[4]. Pour le rencontrer dans les années 1860 et 1870, il suffisait de se rendre boulevard des Italiens, où l'on ne pouvait manquer de le trouver assis chaque midi au café Riche. « C'était là, dans ce coin réservé, où il avait son rond et ses cure-dents personnels, qu'il déjeunait depuis quarante ans, pour la somme immuable de deux francs cinquante », et fumait toujours le même « incalcinable panetellas » qui lui servait à « épater le monde élégant »[5]. Réputé « aussi fin gourmet et enragé chasseur de cotillons que spirituel colporteur de potins[6] », il fut longtemps « une des figures les plus connues de Paris[7] ».
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