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politicien allemand De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Guillaume (Wilhelm) Charles Florestan Géro Crescence d'Urach, comte de Wurtemberg, duc d'Urach, né le à Monaco et mort le à Rapallo (Italie), est le second duc d'Urach, branche familiale issue de la maison de Wurtemberg.
Mindaugas II | |
Wilhelm von Urach, duc d'Urach, éphémère roi Mindaugas II de Lituanie. | |
Titre | |
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Prétendant au trône de Lituanie | |
– (9 ans, 4 mois et 22 jours) |
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Prédécesseur | lui-même (roi titulaire de Lituanie) |
Successeur | Karl Gero von Urach |
Roi de Lituanie | |
– (3 mois et 24 jours) |
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Prédécesseur | Trône créé Stanislas II (grand-duc de Lituanie, indirectement) |
Successeur | Trône aboli Antanas Smetona (chef de l'État de la république de Lituanie) lui-même (prétendant au trône) |
Biographie | |
Dynastie | Maison de Wurtemberg |
Nom de naissance | Wilhelm Karl Florestan Gero Crescentius von Urach-Württemberg |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Monaco |
Date de décès | (à 64 ans) |
Lieu de décès | Rapallo (Italie) |
Père | Friedrich von Urach |
Mère | Florestine de Monaco |
Conjoint | 1) Amélie Marie en Bavière 2) Wiltrud de Bavière |
Enfants | Premier lit : Marie Gabrielle von Urach Élisabeth von Urach Karola von Urach Wilhelm von Urach Karl Gero von Urach, duc d'Urach Margarete von Urach Albrecht von Urach Eberhard von Urach Mechtilde von Urach |
Héritier | Karl Gero von Urach |
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Monarques de Lituanie | |
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Guillaume d'Urach est également un éphémère roi de Lituanie en 1918 sous le nom de Mindaugas II.
Guillaume d'Urach, né au palais princier de Monaco le , est le fils de Frédéric de Wurtemberg-Urach, premier duc d’Urach (1810-1869), auquel il succède en qualité de 2e duc d'Urach et comme chef de famille en 1869, et de Florestine de Monaco (1833-1897)[1],[2].
Le deuxième duc d’Urach est général de cavalerie en congé de l'armée wurtembergeoise. Le royaume de Wurtemberg, tout en étant membre de l’Empire allemand, possédait une armée en propre. Il est également chevalier de l’ordre de l'Aigle noir, chevalier de l’ordre souverain de Malte[1].
Guillaume d'Urach se marie le à Tegernsee, avec Amélie Marie en Bavière (1865-1912) (fille de Charles-Théodore en Bavière et de Sophie de Saxe), nièce de l'impératrice d'Autriche (Sissi) et de la duchesse d'Alençon. Amélie Marie en Bavière et Guillaume d'Urach ont neuf enfants portant les titres de prince(sse) d'Urach et de comte(sse) de Wurtemberg[3] :
Veuf depuis 1912, Guillaume d'Urach se remarie le à Munich avec Wiltrud de Bavière (1884-1975), fille du roi (1913-1918) Louis III de Bavière (1845-1921), sans postérité. Le , Guillaume d'Urach meurt, à l'âge de 64 ans, à Rapallo en Ligurie[4].
Durant la Première Guerre mondiale, l'Empire allemand et ses alliés remportent de nombreuses victoires et occupent de larges territoires de l'Empire russe dont la Lituanie.
Le , le Conseil national lituanien proclame l’indépendance d'une « Lithuanie » (on écrivait encore ainsi le nom de ce pays à l’époque en français) sous occupation allemande. Par le traité de Brest-Litovsk signé le , la Russie (devenue bolchevique depuis la révolution d'Octobre) renonce, entre autres, aux Pays baltes[5].
Le , la Taryba (Conseil de Lituanie), sur les conseils de Matthias Erzberger[6], élit au trône de Lituanie Guillaume, 2e duc d’Urach. Celui-ci présente les avantages d’être catholique (religion dominante en Lituanie), de ne pas être un Hohenzollern, la famille de l’empereur allemand Guillaume II, et d’avoir poursuivi une brillante carrière militaire[1].
La dévolution du trône à un prince allemand laissait espérer aux représentants lituaniens non seulement que l’Allemagne déploierait des troupes en Lituanie en cas d’intrusion russe ou soviétique, mais aussi l'absence d'union personnelle entre leur royaume et le royaume de Prusse ou de Saxe[7]. La dévolution de la couronne à Guillaume d’Urach ne fait pas l’unanimité. Non seulement, les quatre membres socialistes de la Taryba sont opposés à cette élection, mais aussi le chancelier allemand, partisan d'une union personnelle entre le royaume et la Prusse ou la Saxe[7].
Le , Guillaume d'Urach, 2e duc d'Urach et comte de Wurtemberg, est donc proclamé roi de Lituanie sous le nom de Mindaugas II, en souvenir d'un premier Mindaugas qui régna sur la Lituanie au XIIIe siècle. Le kaiser Guillaume II pensait avoir en ce nouveau roi (anciennement son sujet), une marionnette à diriger.
Guillaume d'Urach ne fut cependant jamais couronné et le , le Conseil de Lituanie, après avoir reporté la date de son couronnement, revient finalement sur sa décision et, appuyé par les autorités allemandes (dont le duc d'Urach dépendait en tant que sujet allemand), invalide son élection de manière définitive[8].
Guillaume d'Urach ne se rend jamais en Lituanie et le , devant la défaite militaire imminente de l’Allemagne, la Lituanie proclame la république. Le , un cabinet est constitué, sous l'autorité d'Augustinas Voldemaras[9].
Guillaume d'Urach (fils de Florestine de Monaco elle-même fille du prince souverain Florestan Ier de Monaco) occupait le 2e rang dans l'ordre successoral du trône princier de Monaco, lorsque le prince héréditaire, futur prince souverain Louis II de Monaco, avec l'aide intéressée de la France, « adopte » en 1919 sa fille naturelle Charlotte de Monaco pour la rendre dynaste. Ce sont des descendants de Charlotte de Monaco qui règnent à Monaco depuis 1949[10].
Comprenant que la France n'acceptera jamais qu'un Allemand monte sur le trône de Monaco, Guillaume d'Urach renonce à ses droits de succession à ce trône le [10]. Toutefois, le prince Albert Ier de Monaco, sur le conseil du parlement monégasque et avec l'accord des autorités françaises (dans le cadre du protectorat), était libre de modifier officiellement, et valablement, les règles de succession au trône monégasque (y inscrivant le droit de succession par adoption), comme son arrière-petit-fils Rainier III le fera par la suite lui aussi, et de ce fait, toute revendication, même officielle, d'un membre éloigné de la maison Grimaldi, ne pouvait être valable[10].
Guillaume d'Urach est[1] :
Mindaugas II de Lituanie est issu de la lignée morganatique des Wurtemberg-Urach, troisième branche de la maison de Wurtemberg, branche subsistante.
16. Charles-Alexandre de Wurtemberg (1684-1737) duc de Wurtemberg | ||||||||||||||||
8. Frédéric II Eugène de Wurtemberg (1732-1797) duc de Wurtemberg | ||||||||||||||||
17. Marie-Auguste de Tour et Taxis (1706-1756) | ||||||||||||||||
4. Guillaume de Wurtemberg (1761-1830) | ||||||||||||||||
18. Frédéric-Guillaume de Brandebourg-Schwedt (1700-1771) margrave de Brandebourg-Schwedt | ||||||||||||||||
9. Frédérique-Dorothée de Brandebourg-Schwedt (1736-1798) | ||||||||||||||||
19. Sophie-Dorothée de Prusse (1719-1765) | ||||||||||||||||
2. Guillaume de Wurtemberg-Urach (1810-1869) comte de Wurtemberg, duc d'Urach | ||||||||||||||||
20. Johan Christoph von Tunderfeldt-Rhodis | ||||||||||||||||
10. Friedrich Karl von Tunderfeldt-Rhodis burgrave de Tunderfelt | ||||||||||||||||
21. Emerentia Dorothea Lew von Hohendorf | ||||||||||||||||
5. Wilhelmine de Tunderfeldt-Rhodis[11] (1777-1822) | ||||||||||||||||
22. Friedrich Karl Schilling von Canstatt | ||||||||||||||||
11. Therese Wilhelmine Schilling von Canstatt baronne Schilling von Cannstadt | ||||||||||||||||
23. Regina Bernerdin zum Pernthurn | ||||||||||||||||
1. Guillaume de Wurtemberg-Urach (1864-1928) comte de Wurtemberg, duc d'Urach, roi de Lituanie | ||||||||||||||||
24. Honoré III de Monaco (1720-1795) prince de Monaco | ||||||||||||||||
12. Honoré IV de Monaco (1758-1819) prince de Monaco | ||||||||||||||||
25. Marie-Catherine Brignole (1737-1813) | ||||||||||||||||
6. Florestan Ier de Monaco (1785-1856) prince de Monaco | ||||||||||||||||
26. Louis Marie d'Aumont (1732-1799) duc de Mazarin | ||||||||||||||||
13. Louise d'Aumont (1759-1826) duchesse de Mazarin | ||||||||||||||||
27. Louise-Jeanne de Durfort (1735-1781) | ||||||||||||||||
3. Florestine de Monaco (1833-1897) princesse de Monaco | ||||||||||||||||
28. Thomas Gibert | ||||||||||||||||
14. Charles-Thomas Gibert notaire | ||||||||||||||||
29. Françoise Moret | ||||||||||||||||
7. Caroline Gibert de Lametz (1793-1879) | ||||||||||||||||
30. François Le Gras de Vaubercey | ||||||||||||||||
15. Henriette Le Gras de Vaubercey (1766-1842) | ||||||||||||||||
31. Gabrielle des Courtils | ||||||||||||||||
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