Généralement considérée comme la plus importante et la plus belle de cet ensemble de grottes[1], elle est exceptionnellement riche en matériel du Bronze final pour lequel elle est un site de référence depuis les années 1930.
Comme les autres grottes du site de Saint-Moré, la grotte de Nermont est dans la vallée de la rivière Cure à environ 180 km au sud-est de Paris à vol d'oiseau, dans le sud du département de l'Yonne entre Auxerre et Avallon, à 1,3 km au nord-nord-est de Saint-Moré (2 km par la route) et à moins de 10 km au nord du parc naturel régional du Morvan[2].
Deux tunnels percent la Côte de Chair ou Char[n 1]: celui du chemin de fer et, 100 m plus à l'est, le tunnel de l'ancienne RN6 devenue la D606[2]. La grotte de Nermont se trouve à l'ouest du tunnel de la D606[3]. La rivière à cet endroit est à 125 m d'altitude[2].
Un sentier passe au pied de la falaise portant les grottes. Le long de ce chemin on rencontre l'«aiguillette de Saint Moré», portion en bout de falaise séparée du massif[1].
La Côte de Chair est surmontée des vestiges d'un camp antique du nom éponyme de «camp de la Côte de Chair» (ne pas confondre avec le camp antique de Cora au sud de Saint-Moré). Ces vestiges incluent une enceinte semi-circulaire de murs de 400 m de long, avec 2 m de hauteur de mur ou 3 m de largeur d'éboulis. Une autre enceinte de 200 m en quart de cercle commence à l'extrémité haute de la première et s'en écarte. Des poteries y ont été trouvées[4].
D'amont en aval de la Cure, le site des grottes de Saint-Moré précède immédiatement celui des grottes d'Arcy-sur-Cure, mondialement connu dans le milieu de l'archéologie préhistorique.
La grotte de Nermont s'ouvre dans la falaise de la Côte de Char[2] (dite parfois «Côte de Chair», «Côte-de-Chair» ou «Côte de Chaux»[5]), en rive droite à l'entrée du dernier grand méandre de la rivière sortant du massif du Morvan[2],[n 1]. Parmi les 15 grottes principales du site, elle est la 7e depuis l'amont et la 4e (vers l'aval) à partir du tunnel de la D606 (sans compter la grotte du Tunnel)[3].
Elle est l'une des plus élevées du site en altitude, dominant le fond de vallée de quelque 50 m de hauteur[6] et donc avoisinant les 175 m d'altitude[2].
Elle n'est pas tout à fait au sommet du coteau, mais adossée au pied d'un talus abrupt de 20 m de hauteur. Ses porches jouissent d'un large horizon sur la vallée de la Cure, portant jusqu'aux premières pentes du Morvan[7].
Elle a six entrées, dont quatre s'ouvrent sur une grande salle. De petites galeries ascendantes partent de cette salle, qui présente deux cheminées[8] dont l'une débouche sur le plateau[9],[10]. La hauteur sous plafond de la salle est de 7 m au-dessus du remplissage (12 m au-dessus du plancher rocheux)[7].
Son développement (longueur totale, toutes galeries incluses) est de 135 m pour un dénivelé de −20 m[11].
Selon David et al. (2005), les cavités dans le côté sud du massif calcaire ont été creusées jusqu'à devenir des pertes que la rivière a empruntées pour resurgir sur le côté nord du même massif[14].
L'exploration de la grotte commence avec Baudoin et Quantin en 1852[9]. L'abbé Parat la fouille[15] en 1897, mais les remplissages ont été très largement bouleversés par les précédents[9]. Elle est de nouveau étudiée vers le début des années 1940 par Henri Carré, qui va subséquemment travailler au site d'Arcy avec André Leroi-Gourhan[16].
Les poteries livrées par le site se trouvent pour certaines à l'école Saint-Jacques à Joigny et pour les autres au musée d'Avallon[17]. Un très petit lot de sept outils recueillis à La Marmotte, provenant de la collection Daniel, est conservé au musée des Antiquités Nationales[18] (château de Saint-Germain-en-Laye) qui abrite aussi, venant de Saint-Moré, un très rare os d'oiseau avec décor végétal[19]. Le musée d'Auxerre possède aussi des objets tirés de la grotte de Nermont[20].
Gérard Bailloud, collaborateur d'André Leroi-Gourhan à Arcy[n 4], étudie la grotte de Nermont et les séries d'objets réunies à l'école Saint-Jacques de Joigny[21].
Il est probable qu'au Paléolithique les seules entrées passaient par les cheminées; et que les porches et entrées actuelles se soient ouverts à l'époque du Néolithique, qui voit les premières occupations de cette grotte[9]. Plus récemment au XIXe s., des chercheurs d'ocre ont pratiqué une ouverture sur le côté du rocher[7].
Âge du bronze
La grotte de Nermont a été occupée durant tout l'âge du bronze. Elle est un site de référence pour le Bronze final (anciennement dit «énéolithique avancé») depuis les années 1930[22].
La couche 3 et le deuxième foyer datent du début de l'âge du bronze, la couche 2 et le premier foyer du Bronze moyen et la couche 4 et le troisième foyer du Bronze final[22],[n 5].
Une poterie du site porte un décor du Bronze final[n 6] fait de panneaux triangulaires jointifs en fines cannelures obliques, superposés à des cannelures verticales se terminant à la carène. En 1963 seulement trois autres lieux avaient livré des poteries portant un décor semblable: à Fontaine (Isère) sur une petite urne bicônique à fond ovoïde, au Martroi de Férolles à Jargeau (Loiret) et à Martinsberg près de Kreuznach-sur-Nahe (Rhénanie)[23]
C. Jeunesse place Saint-Moré dans le groupe culturel néolithique Augy-Sainte-Pallaye, qu'il situe chronologiquement comme contemporain du VSG et donc probablement aussi du RRBP (rubanné rhénan du bassin parisien)[24]. Bailloud attribue un tesson de la grotte de Nermont à la culture de Roessen[25],[26].
Antiquité
L'abbé Parat, restant assez flou sur la période d'origine, signale comme venant de la grotte de Nermont, les débris d'un bracelet «à oves», qu'il donne comme datant de l'«époque gauloise»[4].
En 1852, Baudoin et Quantin trouvent quantité de poteries romaines et de monnaies du Bas-Empire jonchant le sol[9]. Les IVeetVesiècles (Antiquité tardive) ont vu des occupations ponctuelles mais P. Nouvel ne les considère pas comme «des occupations pérennes à part entière»[27].
Les premiers matériaux qui s'y sont déposés ont formé une couche inférieure faite d'argile et de sables d'alluvions. Ceette couche a ensuite été recouverte de blocs de roche, pierrailles et «arène calcaire[8]», ces matériaux issus du plateau ayant rejoint la cavité en empruntant les cheminées. La fosse au centre de la grande salle était ainsi comblée et recouverte par 5 m d'épaisseur de ce remplissage[9].
Grotte de Nermont — croquis par l'abbé Parat (1909)
La grotte de Nermont a livré une grande quantité de matériel divers, dont 4 000 éclats de silex, 15 nucléi, 100 lames, 10 percuteurs, 4 retouchoirs, 5 tranchets, 4 scies, 5 burins, 80 grattoirs, 10 perçoirs, 50 pointes de flèches, 30 haches en silex, 15 fragments de bracelet, 100 poinçons, 6 lissoirs, 2 poignards, 20 perles, 15 dents percées, 12 os percés, 30 fusaïbles, 15 vases entiers, 15 cuillers, 2 fragments de pendeloque, etc[9]…
Poteries
L'abondance des poteries, intactes ou en tessons, est remarquable[29]. D'après Sandars(en), la grotte de Nermont est la plus riche de l'Yonne en poterie du Hallstatt[n 6] BI (début du troisième développement des champs d'urnes[30], Bronze final[31])
La couche 4 a livré des vases en poteries munis d'oreillettes percées; sur 20 oreillettes de vases, 19 sont percées verticalement et une l'est horizontalement. Selon Parat, les oreillettes percées verticalement peuvent encore se rencontrer au début de l'âge du bronze[32] (vers 3300 BC en Europe).
La couche 3 montre un fond de cabane. Elle diffère des fonds de cabanes sénonais en ce que la poterie associée est assez grossière; les éclats de silex y sont aussi nombreux que dans les vestiges de la hutte des Grands Plâchis[33],[n 7].
La couche 2 a livré une bonne représentation de poterie noire ou brune foncé, lustrée, avec ou sans décor. ce type de poterie se retrouve dans les autres grottes de la vallée de la Cure et dans certaines grottes de la vallée de l'Yonne (grotte du Cachot, couche 2 de la grotte de la Roche au Loup à Merry-sur-Yonne)[34].
Certaines poteries montrent des décors incisés en arêtes de poisson, en dents de scie[30] et en zigzags[35], que Sandars(en) cite comme l'équivalent du riche travail d'incisions sur bronze du début du Bronze final III[30].
Grotte de Nermont — Poterie fine à glaçure noire décorée
Elle contenait aussi de la poterie du type «culture du Rhône»[36], des bols bicôniques portant des rills[37],[n 8] (les poteries à rills y sont cependant très peu nombreuses[31]); et, comme dans le camp de Cora, des poteries de type Chambertrand[37],[n 9]. Des morceaux de grands pots montrent des décorations faites de cordons simples ou marqués à la main[38].
La grotte de Nermont a aussi livré, datant du Bronze final II, une assiette en terre décorée de fines incisions faites après séchage[40].
Dans la collection Parat de la grotte de Nermont au musée de l'école Saint-Jacques de Joigny, se trouve une molette servant à décorer les objets en céramique[41]. L'abbé Parat avait aussi collecté de la grotte de Nermont un vase à long appendice, considéré comme une lampe (une poterie identique a peut-être été retrouvée dans la sépulture des Plâchis à Villevallier), avec des bords ondulés; ce type de poterie, notamment les bords ondulés, est celui de l'âge du bronze des cultures lacustres d'Europe[34].
Selon Alain Gallay, «le faciès salinois est ici superposé à un niveau à influences danubiennes. Le faciès salinois, très proche du Cortaillod, représente un groupe mésolithique indigène néolithisé par des influences venant du midi de la France et du nord-est (influence Roessen dans l'industrie lithique).»[42],[43],[n 10]
Un vase du Chasséen[n 6] au col éversé, une rareté pour cette période[44].
Un vase bicônique du Bronze final III[n 6],[n 11], décoré de larges cannelures obliques qui ne dépassent presque pas la carène et associées à des cannelures horizontales et des stries lissées. Un vase similaire se trouve dans l'incinération 3 du site des Milosiottes à Noyers-sur-Serein (Yonne). La forme rappelle celles de céramiques plus anciennes à Dompierre-sur-Besbre (Allier); l'obliquité de cannelures descendantes est à rapprocher de décors sur céramique du bronze final I-IIa des Alpes et du bronze final IIa du Languedoc oriental[45].
Grotte de Nermont — Pots et cuillère en terre cuite du Néolithique
Série I — no1: vase en calotte, grotte de Nermont, Saint-Moré (coll. Parat) • no2: vase en calotte, grotte de Nermont, Saint-Moré (coll. Parat) • no3: vase, grotte de Nermont, Saint-Moré (musée d'Auxerre) • no4 et 5: vases, grotte de Nermont, Saint-Moré (coll. Guignepied à Saint-Moré) • no6: vase de la grotte du Trilobite à Arcy (coll. Parat) • no7: vase, grotte de Nermont, Saint-Moré (coll. Maison à Châtel-Censoir) • no8: vase cônique, grotte de la Roche Moricard, Saint-Moré. Série II — • no1 et 2: vases en cône tronqué, grotte de la Roche au Larron, Voutenay; poterie noire lustrée (coll. Charlot à Voutenay)[46] • no3: vase, la Roche au Loup, Merry-sur-Yonne • no4: vase à côte, poterie lustrée noire, grotte de Nermont (anc. coll. Ficatier) • no5: vase en tulipe en poterie lustrée noire, grotte des Fées, Arcy (coll. Parat) • no6: vase (détruit déjà en 1909) en poterie ordinaire, légère, avec des séries de traits; sépulture par inhumation à Mailly-la-Ville • no7: vase lustré noir, grotte de la Roche au Larron (coll. Charlot)[47].
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Nermont a livré une hache-pendeloque[48], que Bailloud appelle «hache-amulette»[49].
Parures chasséennes
C'est la seule grotte du bassin parisien à avoir livré de rares éléments de parure en coquillages marins datant du Chasséen[n 6] (Néolithique moyen): une valve d'Unio (espèce de moule d'eau douce) percée et un Cerithium fossile perforé près de l'ouverture[50].
Côté parures elle a aussi livré, de la même époque, des disques (en pierre?) percés, ainsi que des métapodes de lièvre, des défenses de sanglier, des galets percés par l'homme et des perles globuleuses en bois de cervidé et en os[50].
la ZNIEFF continentale de type 1 des «Falaises d'Arcy-sur-Cure et de Saint-Moré »[51], soit 581,2 hectares, concerne Arcy-sur-Cure et Saint-Moré et vise, comme le nom l'indique, les falaises – depuis l'entrée de la Cure sur la commune de Saint-Moré jusqu'au village d'Arcy-sur-Cure;
La ZNIEFF continentale de type 2 de la «Vallée de la Cure du réservoir du Crescent à Vermenton»[52] concerne 25 communes dont Saint-Moré et vise 12 888,86 hectares le long de cette vallée - dont les falaises de Saint-Moré.
La friche communale dite «la Côte rocheuse de Saint-Moré» est listée comme site naturel classé sous le régime de la loi du 21 avril 1906 et reconnu par la loi du 2 mai 1930 (loi codifiée aux art. L. 341-1 et s. du code de l'environnement)[54],[55].
[Parat 1897] Abbé Parat, «Le guide des grottes d'Arcy et de Saint-Moré», Bulletin de la Société des sciences historiques et naturelles de l'Yonne, vol.51 (1er de la 4e série) «Deuxième partie - Sciences physiques et naturelles», , p.27-48 (lire en ligne[sur gallica]).
[Parat 1909] Abbé Parat, Les Grottes de l'Yonne: la grotte de Nermont et les grottes de la Cure, du Vau-de-Bouche, du Cousain, du Serain et de l'Armançon (extrait du bulletin de la Société des sciences historiques et naturelles de l'Yonne, 1er septembre 1908), Auxerre, Ch. Milon, , 75p., sur gallica (lire en ligne). 5 planches à la fin du livre.
[Parat 1911] Abbé Parat, «Cora et Coraevicus. Saint-Moré et Arcy-sur-Cure», Bulletin de la Société des sciences historiques et naturelles de l'Yonne, vol.65 (15e de la 4e série) «II - Sciences historiques», , p.157-164 (lire en ligne[sur gallica]).
[Daniel & Desmaisons 1938] Raoul Daniel et Henri Desmaisons, «Les Industries Moustériennes en calcaire siliceux, quartz et silex des grottes d'Arcy-sur-Cure, de Saint-Moré et de Merry (Yonne). Études Géologiques et Préhistoriques», Bulletin de la Société préhistorique de France, t.35, no5, , p.216-227 (lire en ligne[sur persee])
[Bailloud 1956] Gérard Bailloud, «Le mobilier néolithique de la grotte de Nermont à Saint-Moré (Yonne)», Revue archéologique de l'Est et du Centre-Est, no7, , p.97-113.
[Sandars 1957] (en) Nancy Katharine Sandars(en), Bronze Age Cultures in France: The later phases from the thirteenth to the seventh century BC [«Cultures de l'Âge de Bronze en France: les phases tardives du XIIIeauVIIesiècleav. J.-C.»], Cambridge, University Press, , 412p., sur books.google.fr (lire en ligne).
[Valentin 1992] Boris Valentin, Les groupes humains et leurs traditions au Tardiglaciaire dans le Bassin Parisien - Apports de la technologie lithique comparée (thèse de doctorat en Préhistoire, Ethnologie et Anthropologie, U.F.R. 03), Paris, Université de Paris I, , 474p. (lire en ligne[PDF] sur researchgate.net)
[Salomon 2009] Hélène Salomon, Les matières colorantes au début du Paléolithique supérieur - Sources, transformations et fonctions (thèse de doctorat en préhistoire), Bordeaux, Université Bordeaux 1, , 432p. (lire en ligne[PDF] sur ori-oai.u-bordeaux1.fr), p.208.
Selon l'abbé Parat, le plan géodésique de 1787 le bois de la côte des grottes est nommé «les Chards»; le cadastre de son époque et les habitants l'appellent «Côte de Chair». Mais les géologues ont depuis 1850 l'habitude de la nommer «Côte de Chaux» et les cartes d'état-major ont fini par adopter ce nom. Parat mentionne que le nom traditionnel allait être rétabli. Voir Parat 1909, p.1, note 1.
• le Bathonien (noté «J3», -168,3 ± 1,3 à -166,1 ± 1,2 Ma, troisième des quatre étages du Jurassique moyen). Cependant J3 est également donné pour le Callovien, «chailles litées et calcaires oolithiques» (voir Bluet 2012)
• Le Jurassique supérieur ou Malm (-161,2 à -145,5 Ma, dernière – et la plus courte – des trois époques du Jurassique), incluant pour Arcy:
• l'Argovien (noté «J5b», -158,05 à -156,2 Ma), étage de l'Oxfordien moyen et divisé en trois couches. La couche supérieure est formée de calcaires de récifs riches en fossiles silicifiés;
• Le Miocène, première des trois époques du Néogène, dure de -23,03 à -5,332 Ma. Durant le Miocène supérieur, les derniers épisodes compressifs de l'orogenèse alpine engendrent entre autres manifestations périphériques la formation du Jura (voir article «Géologie des Alpes»). Formation des grottes.
• La période du Quaternaire, troisième et dernière époque du Cénozoïque, comprend entre autres:
• l'Holocène, dernière époque du Quaternaire (les 10 000 dernières années). Effondrement des porches.
L'expression «calcaire marneux» est un pléonasme: la marne contient déjà du calcaire puisqu'elle est elle-même composée d'un mélange de calcaire et d'argile.
Gérard Bailloud a aussi travaillé avec André Leroi-Gourhan au musée de l'Homme. Concernant les grottes de la Cure, il est le découvreur de la grotte du Loup au site d'Arcy où il a encadré les stagiaires pendant de longues années. Il s'est spécialisé dans l'étude des poteries. Voir Philippe Soulier et Gwenaëlle Wilhelm-Bailloud, «Gérard Bailloud (4 décembre 1919/30 août 2010)», Bulletin de la Société préhistorique française, t.108, no3, , p.415-469 (lire en ligne[sur persee]).
L'ordre des couches donné par Augusta Hure (Hure 1933, p.264) ne correspond pas à une chronologie en succession: si la couche 3 est le début de l'âge du Bronze et la couche 4 le Bronze final, la couche 2 devrait avoir été déposée avant la couche 3 et donc précédant le début de l'âge de Bronze. Ce peut-être dû soit à une erreur, soit à un mouvement quelconque de couche avant le dépôt de la couche suivante.
Le Gravettien (parfois appelé «Périgordien récent» ou Protosolutréen), est le faciès culturel faisant la transition entre l'Aurignacien et le Solutréen. Il dure de ~33 000 à 24 000 ans BC. Les artefacts qui se rattachent au protosolutréen présentent des similitudes à la fois avec l'Aurignacien V et avec le Solutréen ancien.
Les Plâchis est un lieu-dit sur la commune de Villevallier à 10 km au nord-ouest de Joigny, au pied du coteau de rive droite de la vallée de l'Yonne. Coordonnées des Plâchis: 48° 01′ 52″ N, 3° 19′ 33″ E.
En poterie, les rills sont de fines marques horizontales similaires à celles obtenues par tournage; voir (en) «Rilling, définition», sur archaeologywordsmith.com (consulté le ).
Les rills peuvent aussi être utilisés comme éléments à part entière du décor de la pièce; voir par exemple cette «Pièce de poterie des Midlands au musée Fitzwilliams de Cambridge», sur fitzmuseum.cam.ac.uk (consulté le ).
Le «type Chambertrand», en poterie archéologique, fait référence aux poteries trouvées dans la plaine de Chambertrand à Rosoy près de Sens (Yonne). Voir Sandars 1957, p.363 et «Rosoy, la préhistoire», La commune / Historique, sur rosoy-89.fr (consulté le ).
Pour le faciès salinois et le groupe de Cortaillod, voir Jean Guilaine, Premiers Bergers et Paysans de l'occident Méditerranéen, Paris, éd. Mouton, (1reéd. 1976), 295p., sur books.google.fr (lire en ligne), p.153 (faciès salinois), 159 (groupe de Cortaillod).
«Grottes de Saint-Moré, carte interactive» sur Géoportail. Couches «Cartes IGN classiques», «Limites administratives» et «Hydrographie» activées. Vous pouvez bouger la carte (cliquer et maintenir, bouger), zoomer (molette de souris ou échelle de l'écran), moduler la transparence, désactiver ou supprimer les couches (= cartes) avec leurs échelles d'intensité dans l'onglet de «sélection de couches» en haut à droite, et en ajouter depuis l'onglet «Cartes» en haut à gauche. Les distances et surfaces se mesurent avec les outils dans l'onglet «Accéder aux outils cartographiques» (petite clé à molette) sous l'onglet «sélection de couches».
[Parat 1921] abbé Parat, «Nouveau répertoire archéologique de l'Avallonais», Bulletin de la Société d'études d'Avallon «61e et 62e années - 1919-1920», , p.117-151 (lire en ligne[PDF] sur echo.auxerre.free.fr, consulté le ), p. 129 (p. 133 sur le compteur pdf).
[David et al. 2005] Francine David, Nelly Connet, Michel Girard, Jean-Claude Miskovsky, Cécile Mourer-Chauviré et Annie Roblin-Jouve, «Les niveaux du Paléolithique supérieur à la grotte du Bison (Arcy-sur-Cure, Yonne): couches a à d», Revue archéologique de l'Est (RAE), vol.54, no176, (lire en ligne[sur journals.openedition.org], consulté le ).
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