Grotte de La Verna
cavité touristique dans les Pyrénées-Atlantiques, France De Wikipédia, l'encyclopédie libre
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La grotte de La Verna, ou plus précisément salle de La Verna, est une cavité naturelle aménagée pour le tourisme, située dans la commune française de Sainte-Engrâce, dans le département des Pyrénées-Atlantiques, en région Nouvelle-Aquitaine. Un tunnel artificiel d’une longueur de 660 mètres donne accès à cette salle souterraine qui fait partie du réseau karstique de la Pierre-Saint-Martin.
Coordonnées | |
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Pays |
France |
Département | |
Massif | |
Localité voisine |
Type | |
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Altitude de l'entrée |
1 074 mètres |
Longueur connue |
660 mètres |
Période de formation |
200 000 ans |
C'est la plus grande salle souterraine aménagée pour être visitée, dans le monde[1].
Elle est découverte le par les spéléologues Jimmy Théodor, Georges Lépineux, Daniel Epelly, Michel Letrône et Georges Ballandraux[2].
En 2003, une montgolfière avec à bord quatre personnes, réalise un vol spectaculaire dans la salle de La Verna[3].
Le nom de la salle vient des scouts lyonnais du « Clan de La Verna », qui ont aidé les tentatives de secourir Marcel Loubens, mort de ses blessures à la suite d'une chute dans le Gouffre Lépineux, en 1952. Daniel et Pierre Epelly, Michel Letrône, Milou et Georges Ballandraux étaient membres du « Clan de La Verna »[4].
La salle de La Verna a un diamètre de 245 mètres, une hauteur de 194 mètres, une surface de quatre hectares et demie et un volume de 3,6 millions de mètres cubes[5]. À l’est, à mi-hauteur, une rivière souterraine entre dans la salle.
L’eau a creusé le réseau de la Pierre-Saint-Martin dans les calcaires du Crétacé par dissolution des carbonates. Les écoulements souterrains se concentrent au niveau du socle, constitué principalement des schistes paléozoïques insolubles. La salle de la Verna se trouve à l’endroit où la rivière Saint-Vincent rencontre le calcaire d'âge dévonien, dans le socle.
Sa genèse fait appel à un processus d'affouillement-soutirage mis en évidence par le géologue espagnol Juan San Martin en 1961 puis par le karstologue Eric Gilli en 1985[6]. La rivière a abandonné son cheminement original par la galerie Aranzadi — aujourd’hui à sec et suspendue au-dessus du vide de la salle — pour aller s’infiltrer dans les calcaires dévoniens. La salle a commencé à se former par soutirage et effondrement il y a 200 000 ans environ[7]. La discordance hercynienne est bien visible dans la salle[8].
La zone d’infiltration correspond à un karst de montagne dont l'altitude moyenne est de 2 000 mètres environ. L’eau ressort 1 500 mètres plus bas, par de grandes résurgences dans le vallon de Sainte-Engrâce[9].
Dans la cavité vivent de petits coléoptères endémiques de la famille des Carabidae. Ces animaux sont tous aveugles et dépigmentés.
Les deux espèces les plus abondantes à la Verna sont Aphaenops loubensi et Aphaenops cabidochei[10]. Les Aphaenops sont très hygrophiles. Après l’accouplement, la femelle pond un seul œuf. Une larve éclot et va se nymphoser directement en adulte, sans s’alimenter.
Cette faune a été étudiée dans les années 1960 par le biologiste Michel Cabidoche. Depuis le lancement du projet de valorisation touristique en 2010, l’évolution de cette faune est suivie par une équipe de recherche, dirigé par le Professeur Arnaud Faille, du Muséum national d'histoire naturelle (MNHN)[11].
L’exploration du réseau de la Pierre-Saint-Martin continue à ce jour[19],[20].
Le projet associe :
Il est soutenu par :
Parmi les sites naturels de la région Nouvelle-Aquitaine, le site se classe sixième en termes de fréquentation touristique en 2018 avec 98 481 visiteurs[21].
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