Selon les sources et le contexte, on observe plusieurs variantes: Dipa, Gouros (Guro, Guros, Gwio, etc.), Kouéni, (Kouen, Kweni, Kwenis, Kweny, etc.), Lo, Lorube[2].
Leur langue est le gouro, une langue mandée, dont le nombre de locuteurs était estimé à 332 000 en 1993[3].
Les Gouro sont un peuple segmentaire et sans Etat(à verifier), à filiation patrilinéaire et à résidence patrivirilocale.
Les Gouro sont notamment connus pour leurs masques, actuellement très colorés. Ils entretiennent depuis longtemps de très importants rituels dans lesquels les masques interviennent.
Les danses gouro se subdivisent en deux catégories: les danses sacrées d’une part (Djè, Djin, Loh, Vroh), les danses profanes ou danses de réjouissance d’autre part. Toutes ces danses peuvent être masquées ou non[8]. Parmi les danses masquées de réjouissance, on distingue le Djéla, le Flaly, le Bei Péénin (Bgopinfla), le Pawè (Tibéita) et surtout le célèbre Zaouli.
Le zaouli désigne à la fois un masque, un costume et une danse traditionnelle du peuple gouro.
Le flaly est un masque à visage féminin de la ville de Gohitafla. Il ressemble au masque zaouli, mais avec des plumes de toucan.
Habits
Le pagne traditionnel gouro est appelé le kamandjè[9].
Alors que les marchands abidjanais appartiennent en général à deux grandes diasporas, les Haussa et les Dioula, ils doivent compter depuis quelques décennies sur les commerçantes Gouros, particulièrement actives dans le commerce de légumes et qui forment aujourd’hui un des principaux groupes marchands de primeurs à Abidjan[10].
(en) James Stuart Olson, «Kweni», in The Peoples of Africa: An Ethnohistorical Dictionary, Greenwood Publishing Group, 1996, p. 322 (ISBN9780313279188)
Ernest Tououi Irié, «Connaissance du Zaouli: Un moment d'instruction sur le masque et sa prestation à travers des clés d'appréciation», Fraternité Matin, (lire en ligne)
Dominique Micheline Harre, «Formes et innovations organisationnelles du grand commerce alimentaire à Abidjan, Côte-d'lvoire», Autrepart, no19, , p.115-132 (lire en ligne)
Claude Meillassoux, Anthropologie économique des Gouro de Côte d'Ivoire: de l'économie de subsistance à l'agriculture commerciale, Mouton, Paris, 1974, 382 p. (plusieurs éditions)
Louis Tauxier, Nègres gouro et gagou: centre de la Côte d'Ivoire, Librairie orientaliste P. Geuthner, 1924, 370 p.
Chambert, Monographie du Cercle du Haut Sassandra, pays gouro (document conservé aux Archives nationales de Côte d'Ivoire) Daloa, 1911, 18 p.
L. Tauxier, Nègres Gouro et Gagou (centre de la Côte d'Ivoire), P. Geuthner (Études soudanaises), 1924,VIII-383 p.
Rapport ethnographique sur le pays Gouro et Bété (Document conservé sur microfilm aux Archives nationales de Côte d'Ivoire, Abidjan (n° IG 333, bobine 34.)), 1964?
Ariane Deluz, Corpus d'archives historiques de l'ethnie Guro (République de Côte d'Ivoire), Institut d'ethnologie, 3 tomes. T1: 9 microfiches de 60 images (archivesz et documents; 42), 1972; T2: microfiches (archives et documents; 63), 1973; T3: microfiches (archives et documents; 94), 1974.
Alfred Schwartz, La pertinence du concept de stratégie dans l'approche de trois sociétés africaines traditionnelles: les Alladian, les Gouro et les Guéré (Côte d'Ivoire), Exposé fait le 19 déc. 1969 dans le cadre du Séminaire du Pr Balandier, Centre d'Études africaines, Centre ORSTOM de Petit-Bassam, Abidjan, 1969, 9 p.
Cercle des gouro, subdivision de Zuenoula. Coutumier gouro, Zuenoula, 1916 (?).
Pernot, Coutumier gouro de Sinfra (Archives du poste de Bouaflé), 1916.
Cercle gouro. Les gouro, coutumier, Bouaflé, 1931 - 1933 (?)
B. Coulibaly, Essai sur la dot en pays gouro, École Nationale de la France d'outre-mer (Mémoire, n° 40), 1958-1959
Andreas Zempleni, «Deuil et interdit dans une société "totémique". Un cas gouro», Psychopatol. afr., vol., XI, n° 3, Dakar, 1975, pp 375-394.