Giuseppe Palizzi

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Giuseppe Palizzi

Giuseppe Palizzi, francisé Joseph Palizzi, né le à Lanciano (Italie), et mort le à Paris[1], est un artiste peintre italien. Ses frères Filippo, Nicola et Francesco Paolo sont également peintres.

Faits en bref Naissance, Décès ...
Giuseppe Palizzi
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Giuseppe Palizzi, photographie de Nadar
Naissance
Décès
(à 75 ans)
Paris
Sépulture
Cimetière du Père-Lachaise, Grave of Palizzi (d)
Période d'activité
Nationalité
Activité
Formation
Académie des beaux-arts de Naples
Maître
Lieu de travail
Mouvement
Influencé par
A influencé
Famille
Palizzi (d)
Fratrie
Filippo Palizzi
Nicola Palizzi
Francesco Paolo Palizzi (en)
Distinction
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Vue de la sépulture.
Fermer
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Forêt de Fontainebleau (vers 1886), Milan, Fondation Cariplo.

Biographie

Résumé
Contexte

Aîné de sa fratrie, Giuseppe Palizzi fréquente l'Académie des beaux-arts de Naples sous la direction d'Anton Sminck Pitloo et ensuite de Gabriele Smargiassi. En 1837, il s'établit à Naples en compagnie de son frère Filippo. En 1839 et 1841, il expose à la Biennale Borbonica des paysages historiques dans un style romantique. C'est un excellent peintre paysagiste romantique et animalier, proche de l'école du Pausilippe.

Séjour en France

En 1844, il vient s'établir en France et entre en contact avec Corot et Courbet. Exposant dès l'année suivante au Salon, il retourne à Naples en 1854, 1859 et 1866.

Avec Alberto Pasini, c'est l'un des premiers peintres italiens à peindre dans la forêt de Fontainebleau. Il se lie d'amitié avec Jean-François Millet (1814-1875), Narcisse Díaz de la Peña (1807-1876), Théodore Rousseau (1812-1867), et Charles Jacque (1813-1894), peintres de l'École de Barbizon.

Il invite ses frères à venir le rejoindre en France. Filippo et Nicola répondent à l'invitation; Francesco Paolo reste à Naples, bientôt suivi par Nicola.

C'est à Grez-sur-Loing, vers la fin des années 1860, que Giuseppe Palizzi signe un bail de dix années avec l'aubergiste Chevillon pour une autorisation de construire un cabanon-atelier sur le terrain de boules de l'auberge. L'atelier est la plupart du temps occupé par son frère Filippo. Giuseppe s'installe à Marlotte, au « Bocage », no 2 rue Palizzi, puis au no 100 de l'actuelle rue Gambetta, dans ce qui sera la « villa Palizzi ». Les deux frères sont surnommés « les peintres des ânes et des chèvres », car ils en glissent dans tous leurs tableaux, et Filippo réalisait le portrait de ses petites amies accompagnées d'une chèvre[2]. Dévalisée, elle est démolie à la fin XIXe siècle[3],[4].

Les trois frères Filippo, Nicola et Giuseppe Palizzi se retrouvent à la « Gobba », petit atelier construit par Giuseppe, avec l'autorisation de l'administration forestière sur le terrain des Ventes à la Reine, sur la route de la Gorge aux Loups, à proximité de la mare aux Fées où, dans ses Souvenirs, Dominique Isengrain affirme que « les séances de pose y étaient plus langoureuses que laborieuses, que les soirées y étaient torrides et avinées, que les rires et les cris, et les chansons napolitaines et paillardes s'entendaient de loin[5] ».

Parmi les invités à la Gobba, Georges Gassies (1829-1918) se souvient qu'il s'y trouvaient Charles-Olivier de Penne (1831-1897) et le marchand de tableaux Louis Adolphe Beugniet (1821-1893) accompagné de son fils[6].

Giuseppe et Filippo partageaient volontiers leur bourse, mais également leur signature, pour la bonne raison que Giuseppe était plus côté en France et Filippo en Italie.

Dans les années 1870, Giuseppe Palizzi abandonne le style romantique. La guerre franco-prussienne, la mort de Nicola (1820-1870), puis le départ de son frère Francesco Paolo pour Naples, puis sa mort quelque temps après, marquent pour Palizzi un changement dans sa vie et son travail.

Mort à Paris le , il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise (53e division), après une cérémonie religieuse à l'église de la Sainte-Trinité de Paris le , dont le deuil est conduit par son frère Filippo[7]. Giuseppe étant le seul à être resté en France, la villa Palizzi à Marlotte fut ensuite vendue aux enchères par le notaire de Montigny. Après la mort de Giuseppe, c'est le peintre Octave Saunier (1842-1889), qui loua l'année suivante l'atelier la Gobba, avant sa disparition et la démolition du cabanon.

Giuseppe Palizzi a occupé des ateliers à Paris au no 14 de la rue Neuve-Fontaine-Saint-Georges (devenue rue Fromentin); dans la rue d'Amsterdam; au no 69 du boulevard de Clichy et au village de Passy.

Collections publiques

En France
En Italie

Illustrations

  • L'Illustration du , illustration d'un article sur le domaine de Rambouillet

Salons

  • 1845 : Paysage historique
  • 1848 : il obtient une médaille de deuxième classe
  • 1849 : La Vallée de Chevreuse
  • 1874 : La Forêt
  • 1880
  • Salon des artistes français :
    • 1881
    • 1882 : Entrée de clairière
    • 1888 : Intérieur de bergerie
    • 1887 : Le Lancer d'un relais de chien

Expositions

Distinctions

Réception critique

  • Dans son Journal, en date du , Edmond de Goncourt écrit : « Je vois chez Palizzi des aquarelles de lui, très lumineuses, très violentes, très brillantes. Il me dit leur donner leur dernier éclat avec des couleurs chinoises, dont il a une boîte, qui donnent à tous ses tons comme un glacis de fraîcheur et de richesse, inconnu à nos couleurs d'Europe. »
  • Suzanne Vaillant-Saunier écrit ses Souvenirs : « Giuseppe Palizzi avait laissé des peintures humoristiques dans la salle-à-manger de l'auberge Chevillon à Grez, à la suite d'un long séjour en 1865 pour rétablir sa santé. Il fut si bien soigné qu'il se remit très vite et il dit à Madame Chevillon : « Mon premier tableau sera pour vous, je vais vous peindre une enseigne ! ». Cette enseigne est restée célèbre, elle représentait une table bien servie avec un cochon qui s'en fourre jusque-là tant la cuisine est bonne. »
  • Robert-Louis Stevenson : « Palizzi faisait la loi à Grez, une loi urbaine, supérieure, sa mémoire était riche en anecdotes, sur les grands hommes d'autrefois, son esprit fertile en théories; sceptique, calme et d'aspect vénérable; et ce pendant, sous ces dehors, tout agité de superstition italienne, son œil recherchant des présages, et l'ensemble de ses manières concourant à lui donner l'apparence d'un bossu »[16]
  • Louis Lagrange : « Chez Monsieur Palizzi, un grand sentiment du paysage et une véritable puissance de coloriste. »[16]

Sources

Voir aussi

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