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peintre italien De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Giovanni Battista Gherardini est un peintre italien, né à Modène le , mort en France en 1723.
Naissance | |
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Décès | |
Autres noms |
Jean Girardin |
Activités | |
Maître |
Fresques de la maison professe des Jésuites à Paris |
Voyage en Chine avec les Jésuites de la mission française, entre 1698 et 1704, à la demande de l'empereur Kangxi |
Giovanni Gherardini est un peintre italien ayant étudié la peinture à Bologne dans l'atelier de Angelo Michele Colonna. Il a collaboré avec G. Pizzoli, autre élève de Colonna, à la décoration de l'église Santa Maria del Soccorso, à Bologne, en 1678-1680, aujourd'hui perdue.
Il est attiré en France, en 1680, avec Gioacchino Pizzoli, par le duc de Nevers, Philippe Mancini, neveu du cardinal Mazarin, pour décorer une galerie de son palais. Il a travaillé à l'église des Jésuites de Nevers et à la maison professe des Jésuites de Paris où il peint l' Apothéose de saint Louis sur la coupole de l'escalier des bâtiments conventuels[1],[2] et il a peint à fresque sur la voûte de la bibliothèque La Société de Jésus appelant les peuples sauvages dans le sein de la Religion[3].
C'est pendant ces travaux que Gherardini a dû rencontrer le Père jésuite Joachim Bouvet, que l'empereur chinois Kangxi a envoyé à la France en 1693 pour recruter d'autres experts jésuites dans les sciences de la mission à Beijing. Gherardini a accepté la proposition de se rendre en Chine.
Dans le même temps, le peintre avait fait une demande pour être admis à l'Académie royale de peinture et de sculpture. Son départ étant alors imminent, il a reçu, en plus de l'honneur de prendre un congé spécial du roi, il obtient du roi, sous le nom de Girardin, une dispense d'obligation de présentation de son chef-d'œuvre devant l'Académie, signée par Colbert, le . La dispense précise que, à la demande de Louis XIV, Gherardini doit être admis à l'Académie royale à de son retour quand il aura présenté le travail prescrit.
Il embarque avec dix compagnons sur le navire de guerre Amphitrite qui quitte La Rochelle le . Le navire arrive à Canton le et la délégation française y est reçue par les dignitaires envoyés par l'empereur pour escorter Bouvet et ses compagnons jusqu'à ce qu'à la capitale.
Giovanni Gherardini a fait une relation de ce voyage publiée en 1700 sous la forme d'une lettre adressée au duc de Nevers. Gherardini y fait le récit des honneurs faits à l'empereur. Celui-ci était intéressé par ses peintures et, en particulier par sa technique et il pense qu'il a également été apprécié pour sa réalisation de portraits. Dans les relations faites par Les Jésuites, il est écrit qu'il a fait deux portraits de concubines de l'empereur, une Chinoise et une Mandchoue[4].
L'empereur avait autorisé les Jésuites à construire une église à l'intérieur de la Cité interdite sur le terrain cédé à la mission française. Elle est achevée le . Giovanni Gherardini y a peint des fresques en trompe-l'œil avec des effets de perspective avec un bâtiment à colonnes, arches, balustrades ornées de vases de fleurs s'ouvrant sur un ciel avec au centre Dieu le Père dans une gloire entouré d'anges et de saints. Ces fresques sont connues par une lettre du Père Jartoux datée de 1704.
Il a obtenu de quitter la Chine le . Il embarqué à Canton en sur un bateau l'ayant débarqué à Londres d'où il est revenu en France. Il aurait pu entrer alors à l'Académie royale de peinture mais on ne trouve pas son nom dans la liste de ses membres[5]. On ne dispose pas d'informations sur l'activité du peintre après son retour en France.
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