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géographe français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Gilles Fumey, né le , est un enseignant-chercheur en géographie culturelle. Il est spécialiste de géographie culturelle de l'alimentation.
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Dir. de thèse |
Jean-Claude Wieber |
Gilles Fumey naît en 1957 dans une famille de paysans du Haut-Doubs[1],[2],[3]. Après les classes préparatoires au lycée Pasteur (Besançon) et l'agrégation de géographie en 1980, il soutient sa thèse de doctorat Des usages du mot paysage à la formulation d'un concept en 1983 à l'université de Franche-Comté[1],[4]. Il enseigne alors en classes préparatoires commerciales et littéraires à Lyon, puis à Paris. En 2001, il est nommé IA-IPR dans l'académie d'Amiens[1],[5], puis élu maître de conférences en 2004 à l'université Paris-Sorbonne où il développe des recherches et enseignements sur l'alimentation. Avec son habilitation à diriger des recherches intitulée Manger local, manger global : l'alimentation géographique, il est élu professeur des universités en 2010 dans cette même université[4]. Il est aussi chargé de cours à Sciences Po[6] et au programme parisien de l'université Stanford[7]. Il dirige le pôle de recherches Alimentation, risques et santé de l'Institut des sciences de la communication du CNRS (ISCC)[8], puis rejoint le laboratoire SIRICE du CNRS en 2018. Il est professeur de géographie à l'INSPE de Sorbonne-Université[9],[4],[10].
Pendant ses travaux de thèse au sein du laboratoire ThéMA (CNRS), Gilles Fumey travaille sur la conceptualisation du paysage, avant de se spécialiser sur les "paysages alimentaires" grâce à ses recherches en géographie culturelle en général, et en géographie de l'alimentation plus particulièrement[11],[12].
Il pense l'alimentation dans des problématiques géo-culturelles[9]. Il s'appuie sur l'anthropologie sociale et la sociologie comparée pour établir de grandes aires géo-alimentaires[12]. Ainsi, il étudie le rôle des corps qui mangent pour classer les manières de manger et les types de nourritures (gastronomiques, conviviales, utilitaires) à l'échelle mondiale[10]. Il cherche à comprendre pourquoi les comportements alimentaires restent stables au cours du temps tout en se transformant à la marge[13],[10]. Pour marquer le poids social des pratiques alimentaires, il travaille sur le petit-déjeuner en décortiquant sa construction sociale à partir du XVIIIe siècle et ses différentes pratiques dans le monde[14],[3]. Pour lui, la prégnance des cultures est un frein à une mondialisation de l'alimentation[10]. Il montre l'importance des échelles, notamment locales, pour nourrir les êtres humains, notamment l'agriculture urbaine[11]. Son habilitation à diriger des recherches (HDR) vise à comprendre notamment comment fonctionnent les repérages toponymiques dans le système cognitif des mangeurs[15],[4]. Selon lui, la planète ne vit pas la mondialisation comme une uniformisation mais comme une nouvelle phase d'innovation culinaire et alimentaire[16].
Ses travaux de géographie culturelle le conduisent à s'intéresser aux pratiques sportives, notamment au Tour de France[17] comme objet géographique et, plus généralement, au vélo comme apprentissage de l'espace[18] avec le cas des Pays-Bas[19]. D'autres thématiques culturelles (notamment sur la mode, la musique, la politique, l'écologie) sont discutées aussi sur le blog de Mediapart[20].
Depuis 2019, il travaille sur l'histoire culturelle de l'environnement, étudie le rôle que la géographie a eu dans la connaissance de la planète Terre grâce à Alexandre de Humboldt dont il a décrit le voyage en Amérique équinoxiale[21].
Avec ses étudiants, il créé en 1998 les Cafés géo à Paris au Café de Flore, puis en France avec le réseau des Cafés géo sur internet[1],[22].
Il ouvre en 2013 avec Manouk Borzakian, puis Renaud Duterme, Nashidil Rouiai et Marie Dougnac, Géographies en mouvement, blog d'abord hébergé sur le journal Libération, puis en 2020 sur Mediapart.
À partir de 2015, il préside l'organisation du Festival international de géographie, en fondant, notamment, le FIG junior[1] et il intervient à l'université populaire de Langres (Haute-Marne) depuis 2021[23].
Gilles Fumey est le père de deux filles, Sarah et Floriane. Il milite au sein du mouvement Slow Food. Il a tenu une chronique dans le magazine La Vie[1],[15].
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