femme de lettres française, auteur de romans populaires De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Mathilde Marie Georgina Élisabeth de Peyrebrune Judicis, dite George (ou Georges) de Peyrebrune, née à Pierrebrune, hameau de Sainte-Orse (Dordogne), le [1] et morte à Paris le , est une femme de lettresfrançaise, autrice de romans populaires.
Mathilde Judicis est déclarée sous le nom de Peyrebrune. Elle est une enfant naturelle, fille de Françoise Thérèse Céline Judicis (Excideuil 1811 - Chancelade 1896) et de Georges Johnston (Bordeaux 1773 - Redon, Granges d'Ans 1844), capitaine de cavalerie[2],[3],[4]. Elle signe G. Johnston de Peyrebrune son acte de mariage en 1860 avec Paul Adrien Eimery, avocat et ancien membre du conseil municipal de Périgueux[5]; elle est alors âgée de 18 ans[6].
Venue à Paris après la guerre de 1870, elle contribue à plusieurs revues féminines et publie un grand nombre de romans à succès populaire, notamment Victoire la Rouge, roman social paru en 1883 traitant le sujet des filles de ferme pauvres qui étaient renvoyées dès qu'elles tombaient enceinte[7], réédité en 2020 aux Éditions Talents Hauts[8]. Cette période d'activité littéraire très intense témoigne d'une forte capacité de travail puisque à peine installée dans la capitale après la Commune, elle rédige et publie, entre 1877 et 1909, l'essentiel de son œuvre romanesque.Gatienne (Calmann-Lévy, 1882), les Frères Colombe (P. Ollendorff, 1885), ou encore les Ensevelis (P. Ollendorff, 1887) rapportant des faits divers miniers sont particulièrement remarqués[réf.nécessaire].
Deux de ses romans sont récompensés par l'Académie française (en 1897 Vers l’amour et en 1900 Au pied du mât). En 1905, elle participe à la création du célèbre prix Fémina et fait partie du premier jury. Elle meurt dans la pauvreté et l'oubli en 1917. Ses cendres se trouvent au columbarium du Père-Lachaise (case no5731 - on y constate une erreur de gravure sur son prénom)[réf.nécessaire].
Les Vierges de feu, chez tous les libraires (1876) (notice)
Contes en l'air. L'Apollon pythien. Une fenêtre sur l'autre monde. Tante Berthe. Une horrible histoire. Histoire d'un pantalon gris perle. Sous les branches, E. Dentu, (1877). En ligne
De Fouillis-Les-Oies A Paris, Odyssée burlesque, Feuilleton du Libéral (du 16 janvier 1878 au 21 septembre 1878), réédité Editions L'Harmattan (2022)
Sainte-Orse, Naissances (1841), Sainte-Orse (Dordogne), coll.«Registres paroissiaux et d'état civil», , 4p. (lire en ligne):
«Acte de naissance ↵page 4/9, 13ème naissance de Peyrebrune marie georgina↵Le 24 du mois de mail 1841↵jour de lundi à huit heure du matin↵acte de naissance de mathilde marie georgina ↵élisabeth De Peyrebrune enfant du sexe féminin↵et naturel né le 18 du mois d'avril dernier fille↵de demoiselle françoise Therese Celine Judicis âgée↵de 29 ans et sans profession demeurant à↵Pierrebrune commune de Saint-Orse.↵Sur la déclaration faite par Jean Gontier âgé ↵de 55 ans cultivateur fondé de ↵procuration verbale demeurant au dit lieu↵de pierrebrune commune de Sainte-Orse, le dit ↵Gontier déclarant nous a présenté l'enfant↵témoin étienne sorbier agé de 35 ans ↵et Pierre Gontier âgé de 22 ans, tous les deux↵cultivateurs domiciliés au sus-dit lieu de Pierrebrune↵commune de Sainte-Orse.↵Constaté suivant la loi par nous marie de la↵commune de sainte-orse canton … arrondissement↵de Périgueux département de la Dordogne officier↵de l'état civil soussigné.↵Le comparant et les témoins ont déclaré ne savoir ↵signer après lecture faite du présent acte.»
Eric Dussert, pour la Bibliothèque nationale de France, Georges de Peyrebrune, femme de lettres et du peuple, Chronique «Fières de lettres», 2 octobre 2020
Jean-Paul Socard (dir.), De Fouillis-Les-Oies à Paris. Suivi de: Un singulier voyage, une représentation cocasse de la France sous le Second Empire, L'Harmattan, coll.«L'Orizzonte», , 276p.
Jean-Paul Socard (dir.) et Lydia De Haro Hernandez (dir.), Défense et illustration des Femmes de Lettres en France au XIXesiècle. Réédition critique de Jupiter et les Bas-bleus, L'Harmattan, coll.«L'Orizzonte», , 280p.
Jean-Paul Socard (dir.), Les Ensevelis, Par Ailleurs, , 432p. (ISBN979-10-93712-20-8).
Ouvrages
Lydia de Haro Hernández, L'Œuvre de Georges de Peyrebrune entre deux siècles. Représentations des identités de genre à la Belle Époque (Thèse de doctorat), Université de Murcia, (lire en ligne)
Nelly Sanchez, Georges de Peyrebrune: Correspondance de la Société des gens de lettres au jury du prix Vie Heureuse, Paris, Garnier, coll.«Correspondances et Mémoires», , 177p.
Nelly Sanchez, Les Lettres de Camille Delaville à Georges de Peyrebrune (1884-1888), laboratoire du CNRS (UMRS 6365) Correspondances et Journaux intimes des XIXe et XXe siècles (Brest, France), 279 p.
Jean-Paul Socard, Georges de Peyrebrune (1841-1917). Itinéraire d'une femme de lettres du Périgord à Paris, Arka, Périgueux, 2011, 239 p.
Jules Bois, «La Vie Littéraire. Georges de Peyrebrune jugée par ses contemporains», Gil Blas, (lire en ligne).
Lydia de Haro Hernández, «Mots, couleurs et sens: la palette de Georges de Peyrebrune», Anales de Filología Francesa, no23, , p.233-248 (lire en ligne).
Lydia de Haro Hernández, «Écrire l'amour comme moyen de subsistance et de revendication au XIXesiècle: Georges de Peyrebrune et la thématique sentimentale», Çédille, no15, (lire en ligne).
(en) Sharon Larson, «"Elle n'est pas un bas-bleu, mais un écrivain": Georges de Peyrebrune's Woman Writer», Nineteenth-Century Contexts, vol.40, no1, , p.19-31 (DOI10.1080/08905495.2018.1393734).
(en) Sharon Larson, «"La Décadente a fait son temps": Rachilde and Georges de Peyrebrune's Une décadente», Nottingham French Studies, vol.59, no1, , p.1-14 (lire en ligne).
Nelly Sanchez, «Victoire la Rouge: source méconnue du Journal d'une femme de chambre», Cahiers Octave Mirbeau, no13,.
Nelly Sanchez, «Lettres inédites de Mirbeau à Georges de Peyrebrune», Cahiers Octave Mirbeau, no17, , p.192-195 (lire en ligne).
Nelly Sanchez, «Petite brouille entre amis: Mirbeau et Peyrebrune», Cahiers Octave Mirbeau, no19, , p.214-217 (lire en ligne).