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homme d'affaires et résistant français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Elie, Léon, Isaac Zerapha connu sous le nom de Georges Zérapha (, Alger - , Balagny-sur-Thérain)[1], homme d'affaires français de confession juive, membre fondateur d'Esprit, de la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (LICRA)[2], et du mouvement de résistance Libération-Sud[3],[4].
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En novembre 1940 à Clermont-Ferrand, il jette les bases d'un mouvement de Résistance avec Emmanuel d'Astier de La Vigerie, Lucie Samuel (qui deviendra Lucie Aubrac) et Jean Cavaillès. Celui-ci se structure au premier semestre 1941 à Lyon jusqu'à son premier fait d'armes : l'édition d'un journal nommé Libération, qui sort son premier numéro en juillet 1941 à 5000 exemplaires, à l'occasion duquel le mouvement prend définitivement le nom de Libération-Sud. En désaccord avec les méthodes "autocratiques" du leader du mouvement d'Astier, Georges Zerapha quittera le mouvement en 1942.
Il rallie Londres en 1943 puis retourne en France en 1944 pour monter un réseau de renseignement militaires[5],[6].
Pendant plusieurs années jusqu’en 1939, il a permis à Esprit de surmonter sa situation financière par des donations[7] et en lui mettant à disposition un local et un secrétariat[8].
En 1920, Georges Zérapha acquiert, comme banquier d’affaires, des actions de la Société française des papiers peints, usine établie à Balagny-sur-Thérain en . Bien que minoritaire, il décide avec sa femme Cathy de relever l’entreprise. Il en devient le Président directeur général et s’installe lui-même à Balagny-sur-Thérain. Malgré des progrès techniques indéniables, les années 1920-1930 sont assez difficiles car le consommateur se détourne du papier peint, représenté en grande partie par des productions bon marché, au profit de la peinture. À travers ses Éditions d’art Essef, Georges Zérapha, désireux de développer son entreprise, fait appel à des créateurs de renom, tels Jacques-Émile Ruhlmann, Louis Sue, André Mare, Primavera, Suzanne Fonta, René Crevel qui conçoivent des modèles tranchant sur l’ensemble de la production. Il assied ainsi la réputation de la manufacture. Lors de l’invasion des Allemands en 1940, Georges Zérapha et sa famille doivent s’éloigner car ils sont recherchés par les Nazis. L’usine connaît alors un demi-sommeil accentué par sa transformation partielle en dépôt de matériel militaire. Le site est détruit par les Allemands à leur départ. En 1946, Georges Zérapha qui a passé la Guerre dans les réseaux de résistance, décide, malgré les dommages, de relancer l’entreprise. Il restaure les installations, adopte les techniques nouvelles, investit dans la création avec l’aide de son épouse pour redonner aux collections le lustre nécessaire à leur réussite. L’usine remontée, des Éditions d’art, collections de prestige destinées au grand public, sont publiées sous la marque SANITEX de 1948 à 1952. S’y côtoient le dessin « Lendemain de fête » de Léonor Fini, des esquisses de Maurice Brianchon, Jacques Flandin, René Fumeron, Colette Guéden, Simone Godquin, Odette Martin Girard, Gilbert Poillerat, Raymond Peynet…[9]
De 1933 à 1939 puis en 1945, il a publié de nombreux articles dans la revue Esprit[10].
Georges Zérapha en 1938 dans un article de La Revue juive de Genève, analyse la propagande d'Hitler comme une « première victoire » des antisémites[11].
Dans son article « le cauchemar du hibou »[12], une réflexion sur le songe d’un Céline sombre et misanthrope, Georges Zérapha, qualifiait Bagatelles pour un massacre de « jaillissement irresponsable d'une âme malade vers un fantôme ». Il a publié « Notre combat contre l'antisémitisme », avec une préface de Bernard Lecache[13], et de nombreux articles dans le journal de la LIC(R)A, Le Droit de Vivre[14].
A la fin de la guerre d'Algérie, le 26 décembre 1961, il prend position dans le quotidien Combat pour la solution d'un partage de l'Algérie, idée transpartisane alors en vogue défendue entre autres par le futur prix Nobel d'économie Maurice Allais, les hommes politiques Alain Peyrefitte (gaulliste) ou Patrice Brocas (radical-socialiste), l'organisation de gauche socialiste Patrie et Progrès ainsi que par une fraction minoritaire de l'OAS partisane d'une négociation sur cette base. Critique envers la politique algérienne du général de Gaulle et de son gouvernement, qui ne tend selon lui « à rien moins qu'à chasser d'Algérie les Français de toutes confessions », et reprochant aux « partisans de l'abandon de l'Algérie au F.L.N. » leur « aveuglement sectaire » et « les slogans pacifistes anesthés[iants] », il prône ce qu'il nomme « la décolonisation par le partage »[15], soit une Algérie divisée entre un Etat arabe indépendant sur la majeure partie de son territoire et le maintien sur une portion du littoral méditerranéen d'« un département français issu du partage » dans lequel des « hommes de toutes confessions (y compris les musulmans) veulent rester français sur une terre française »[15].
« L'antisémitisme croit poser la question juive sur le terrain politique et social ; en réalité, et sans le savoir, il pose la question juive sur son vrai plan métaphysique de l'élection du peuple juif. »[17]
« Sans Hitler, les mêmes proscrits de l'antisémitisme et de Mussolini passaient inaperçus. Hitler, génie démagogique, ne s'est pas contenté de persécuter physiquement certaines catégories d’hommes, de femmes et d'enfants, il les a désignés à la haine du monde par une propagande de calomnie qui a produit ses effets. Hitler n'a pas agi seulement sur les Allemands, son influence s'est exercée dans de larges couches des nations démocratiques. Cette influence se traduit par des sentiments complexes : sympathie aux croisades prétendument anticommunistes, sympathie aux idées nationalistes, aux tendances fascistes, complaisance aux idées antisémites, crainte vague de déplaire à la belliqueuse Allemagne, complaisance à la calomnie »…[18]
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