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prêtre maltais, canonisé, membre du tiers-ordre carmélite De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Georges Preca - Ġorġ Preca en maltais - ( - ) est un prêtre catholique fondateur de la Société de la Doctrine Chrétienne (MUSEUM), en latin Societas Doctrinæ Christianæ. Il est affectueusement appelé « Dun Ġorġ » et est populairement appelé le « second apôtre de Malte », après saint Paul. C'est le deuxième saint maltais après saint Publius, premier chrétien d'Occident.
Georges Preca | |
Statue du père Georges Preca, domaine de Montekristo, Ħal Farruġ, Malte. | |
Saint | |
---|---|
Naissance | La Valette, Malte |
Décès | Santa Venera, Malte |
Nom de naissance | Ġorġ Preca |
Autres noms | Dun Ġorġ, Franc Preca |
Nationalité | Maltaise |
Ordre religieux | Tiers-Ordre carmélite |
Vénéré à | maison mère à Blata i-Bajda |
Béatification | Floriana, Malte par Jean-Paul II |
Canonisation | Vatican par Benoît XVI |
Vénéré par | l'Église catholique romaine, Ordre du Carmel |
Fête | 26 juillet |
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Georges Preca est né le à La Valette (île de Malte), au foyer de Vincenzo et Natalina Ceravolo. Il fut baptisé le .
En 1888, la famille Preca vint habiter à Hamrun, c'est là que Giorgio fit sa première communion. Après ses études au lycée, il rejoignit le séminaire de Malte pour étudier la théologie afin de devenir prêtre.
Alors qu'il était diacre, il tomba gravement malade et fut considéré comme perdu. Grâce à l'intercession de saint Joseph, d'après ses dires, il guérit[1].
Il est ordonné prêtre le et se donne comme règle de vie le conseil de son directeur spirituel : « Dieu t'a choisi pour enseigner à son peuple ».
Déjà, avant même son ordination, il avait l'habitude de rassembler autour de lui des jeunes pour leur parler de l'Évangile. Sa grande préoccupation était d'encourager les autres, et surtout les plus jeunes, à changer leur cœur à la lumière de la Parole, et aussi à la transmettre aux autres. Par exemple, Eugène Borg, jeune ouvrier des chantiers navals à qui il enseigna et expliqua la Passion du Christ en suivant le récit de l'Évangile selon saint Jean qui deviendra le premier supérieur général de la Société du Père Giorgio[2].
Dès 1907 il s'investit dans l'instruction des jeunes, et tout le monde lui reconnaît d'exceptionnelles capacités, à tel point qu'il fut considéré comme le saint Philippe Néri de Malte. Quelques mois plus tard, il avait rassemblé autour de lui un groupe de jeunes ouvriers qui sera à la base de la Société de la Doctrine Chrétienne, souhaitant les transformer en évangélisateurs de leurs frères, en apôtres laïcs, dans une modeste maison à Hamrun[3].
Le suivant, Georges Preca et son équipe d'évangélisateurs laïcs se réunirent et décidèrent de donner à leur groupe le nom de MUSEUM, acrostiche signifiant « Magister utinam sequatur Evangelium universus mundus ! ».(Maître, puisse le monde entier suivre l'Évangile)[4].
En 1910 furent créées les sections féminines de la Société de la Doctrine Chrétienne, avec l'aide de Giannina Cutajar. Petit à petit, les règles de vie et d'action des membres des groupes se précisèrent : laïcs, célibataires, totalement investis dans l'apostolat et la proclamation de l'Évangile, portant des vêtements modestes, vivant simplement, priant, se formant plusieurs heures par jour afin d'aller à leur tour former les autres. Plusieurs centres furent ainsi ouverts dans quelques paroisses de l'île de Malte[3].
Malgré l'enthousiasme et la ténacité de Dun Ġorġ Preca, les contradictions surgirent, tant l'idée d'instruire directement la classe ouvrière pouvait passer pour révolutionnaire à l'époque. En 1909 Dun Ġorġ reçut l'ordre de fermer tous les centres, sur ordre de l'évêque Mgr Salvatore Grech. Il obéit. Dans la période 1914-1915, il subit une campagne de presse défavorable à son action, il fut même accusé de folie. Il supporta ces calomnies avec indulgence tandis qu'il recommandait aux membres de la société de garder leur sérénité devant les attaques. Toutefois, en 1916, l'évêque de Malte effectua une enquête précise sur les actions de Georges Preca et de ses groupes, les conclusions ayant été favorables, la reconnaissance canonique finit par être effective le [4].
En 1952 cinq membres furent envoyés en Australie pour ouvrir de nouveaux centres. Aujourd'hui, il en existe en Angleterre, en Albanie, au Kenya, au Soudan et au Pérou regroupant plus de 1200 personnes[5].
Le Georges Preca rejoignit le tiers ordre carmélitain, faisant profession le , sous le nom de Fra Franco[6] au couvent de Santa Venera. Il souhaitait également que tous les jeunes fréquentant son association portent le scapulaire du Carmel[4].
Dun Ġorġ Preca est mort le au village de Santa Venera à Malte; c'est là qu'il avait passé ses derniers jours. Il a été enterré dans la crypte de la maison-mère de la société à Blata L-Bajda[5].
Georges Preca fut un écrivain prolifique : plus de 140 ouvrages[3], dont des livrets de méditation et autres feuillets sur la doctrine et l'apostolat, écrits en maltais (sauf deux ouvrages écrits en latin)[7].
Quelques titres traduits en anglais :
Georges Preca fut un précurseur de l'apostolat des laïcs, en une période où le fait d'annoncer l'Évangile était l'apanage des seuls prêtres et consacrés, anticipant de 60 ans l'Apostolicam Actuositatem du concile Vatican II[3].
Dun Ġorġ Preca fut béatifié le par le pape Jean-Paul II, à Floriana (Malte) sur la place des "greniers", en même temps qu'une religieuse et un prêtre maltais.
Durant l'homélie de la béatification[8], le pape Jean-Paul II a déclaré « Depuis sa mort en 1962, peu avant l'ouverture du concile Vatican II, le bienheureux Georges Preca est connu pour sa sainteté à Malte et partout où les Maltais se sont installés. Dom Georges était un pionnier dans le domaine de la catéchèse et dans la promotion du rôle des laïcs dans l'apostolat, que le concile devait souligner de façon particulière. Il devint donc, pour ainsi dire, le second père dans la foi de Malte. »[9].
Sa mémoire est célébrée dans l’Église catholique le 26 juillet[10]. Étant le premier Saint canonisé dans le Tiers-Ordre carmélite, sa mémoire est parfois célébrée dans l'Ordre du Carmel le 9 mai[1].
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