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professeur de théologie à l'école d'Angers, chanoine suivant la règle de saint Augustin, prédicateur, archevêque de Bordeaux, légat du pape De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Geoffroi du Loroux ou Geoffroi du Louroux, mort le , est un homme d'Église français du XIIe siècle, archevêque de Bordeaux de 1136 à sa mort sous le nom de Geoffroi III.
Archevêque de Bordeaux | |
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- | |
Seguin (d) Guillaume Le Templier (d) | |
Abbé Abbaye Notre-Dame de Sablonceaux | |
à partir de |
Naissance |
Le Louroux (?) |
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Décès |
ou |
Activités |
En mars 1152, il préside le concile de Beaugency qui prononce l'annulation du mariage de Louis VII et d'Aliénor d'Aquitaine, qu'il avait mariés en 1137 à Bordeaux.
Son nom n'est pas assuré. Dans les textes, il est appelé Gaudrifus de Loreolo ou de Lauriolo, Gaufridus de Loratorio, de Oratorio. Jean Mabillon a choisi de Loratorio, c'est-à-dire, Geoffroi du Loroux.[pas clair]
Il serait né soit au Loroux (Loratorium), dans le diocèse de Tours, près du diocèse de Poitiers, soit plutôt au Louroux, près de Ligueil.
Jean-Paul Bonnes a montré qu'il a d'abord été connu sous le nom de Geoffroi Babion.
Il est écolâtre à Angers en 1107.
Il semble qu'il ait enseigné la théologie quand il dirige l'école d'Angers de 1113 à 1116.
En 1130, il choisit la vie monastique. Certains l'ont dit bénédictin[réf. nécessaire], mais il suivait plutôt la règle de saint Augustin[1]. Il fonde avec d'autres frères l'abbaye Saint-Pierre de l'Isle à Ordonnac (près de l'actuelle Lesparre-Médoc, en Gironde) dans le diocèse de Bordeaux, qui abrite une communauté de chanoines réguliers vivant selon la règle de saint Augustin[2].
L'abbaye de Sablonceaux et la collégiale de Fontaine-le-Comte sont construites grâce à des dons de Guillaume X d'Aquitaine entre 1126 et 1136. L'étude architecturale montre que les deux églises présentent le même plan.
À la mort du pape Honorius II, en 1130, les cardinaux se scindent en deux factions. Un groupe d'origine française vote pour le cardinal Grégoire qui prend le nom d'Innocent II, un autre d'origine romaine choisit Pierre de Léon (Anaclet II). Devant cette division de l'Église, Louis VI et Suger réunissent à Étampes un concile d'évêques français qui se prononce en faveur d'Innocent II à la suite de l'intervention de Saint Bernard.
Mais certains évêques français prennent le parti d'Anaclet, notamment l'évêque d'Angoulême, Gérard de Blaye, dont le point de vue est repris par le duc d'Aquitaine, Guillaume X.
Lorsque l'archevêque de Bordeaux, Arnaud-Géraud de Cabanac, meurt le , Guillaume X fait élire Gérard de Blaye à sa place.
Saint Bernard écrit à Geoffroi du Loroux pour l'inciter à lutter contre Gérard. Geoffroi intervient auprès du duc et organise une rencontre à Parthenay vers le 1° janvier 1135. Bernard de Clairvaux réussit à faire changer l'opinion du duc. Gérard de Blaye se retire alors à Angoulême et meurt peu après.
Geoffroi du Loroux est élu archevêque de Bordeaux en 1135. Pierre le Vénérable, abbé de Cluny, lui écrit une lettre de félicitations[réf. nécessaire].
En 1137, Guillaume X part en pèlerinage à Saint-Jacques-de-Compostelle, mais meurt sur le chemin, le 9 avril. Sa fille Aliénor devient alors duchesse d'Aquitaine et comtesse de Poitiers, mais étant donné son âge (13 ou 15 ans) est confiée à la garde du roi de France Louis VI (1081-1° août 1137).
Celui-ci, assisté par Suger, abbé de Saint-Denis, organise le mariage de son fils Louis (1120-1180) avec la duchesse Aliénor. Le mariage, célébré par Geoffroi a lieu à Bordeaux le . Louis VI, qui n'est pas venu, meurt à Paris quelques jours après, alors que les époux sont en route vers Paris : Louis devient le roi Louis VII et Aliénor devient reine de France.
En , Louis VII donne à l'archevêque un diplôme[réf. nécessaire] garantissant aux églises épiscopales et abbatiales le droit d'élire canoniquement leurs chefs, dispensés de l'hommage et de la fidélité.
Geoffroi du Loroux a fondé plusieurs maisons qu'il a confié à des moines suivant la règle de saint Augustin ou des Prémontrés.
Après l'abbaye de Saint-Pierre-de-l'Isle, il fonde l'abbaye de Sablonceaux, la collégiale de Fontaine-le-Comte, probablement l'abbaye de Pleine-Selve vers 1140.
Deux monastères cisterciens sont fondés dans le diocèse pendant son épiscopat, l'abbaye Notre-Dame de la Faise, en 1137, l'abbaye de Bonlieu, en 1141.
Geoffroi est un prédicateur important du XIIe siècle. Ses sermons sont fondés sur la critique d'un clergé menant une mauvaise vie et induisant dans la société des comportements hostiles à l'Église.
Presque tous ses sermons ont été édités en 1708 (sous le nom d'auteur « Hildebert de Lavardin ») par Antoine Beaugendre, moine de l'abbaye de Saint-Germain-des-Prés, avec ceux de Pierre Lombard, Pierre le Mangeur, Maurice de Sully[3].
Il veut réformer le chapitre de la cathédrale et essayer de lui imposer la règle de saint Augustin, conformément à la volonté des papes Innocent II et Lucius II, ainsi que du roi de France Louis VII, aussi duc d'Aquitaine par son mariage. Mais les chanoines de la cathédrale Saint-André de Bordeaux s'opposent à l'introduction de la réforme grégorienne, obligeant l'archevêque à quitter Bordeaux entre 1140 et 1145.
Plusieurs chanoines sont excommuniés et privés de leurs bénéfices. En l'absence de l'archevêque, l'Église de Bordeaux est privée de service divin pendant cinq ans.
Pour mettre fin à la crise, l'archevêque et le chapitre choisissent des arbitres : Albéric, archevêque d'Ostie et Bernard de Clairvaux, qui se trouve à Bordeaux au cours de son voyage pour aller prêcher contre les Albigeois.
Les arbitres décident que les chanoines de la cathédrale seront des réguliers, que leur nombre sera réduit de 24 à 14, dont 5 réguliers et 9 séculiers jusqu'à la mort des séculiers, successivement remplacés par des réguliers, qu'ils devront vivre en communauté. Un accord avec le chapitre est conclu le 2 juillet 1145 dans le palais archiépiscopal en présence du légat du pape, de Bernard de Clairvaux, de Raymond-Bernard, évêque d'Agen, de Bernard Ier, évêque de Saintes, de Raimond, évêque de Bazas, de Beaudoin, abbé de Castillon, d'Aymond, abbé de Saint-Émilion[4].
Suger invite Geoffroi en 1144 à la consécration de l'abbatiale de Saint-Denis. Il a aussi de bonnes relations avec Grimoald, ami de Robert d'Arbrissel, et frère supposé de Géraud de Salles.
En 1153, le pape Anastase IV le nomme légat.
Il est probablement à l'origine de la reconstruction de la cathédrale de Bordeaux après son retour dans la ville. Des documents[réf. nécessaire] montrent en effet que la cathédrale était en construction pendant son épiscopat. La nef est établie avant 1170[5].
Jean-Auguste Brutails a fait l'étude de la structure initiale de la nef. Celle-ci était faite de trois travées carrées couvertes, non de coupoles, mais de voûtes gothiques de style Plantagenêt, fusion de l'architecture à coupoles et de l'architecture gothique que Geoffroi du Loroux avait pu admirer à Saint-Denis[6].
Les voûtes de la nef ont été transformées au début du XIIIe siècle en divisant les trois travées carrées en sept travées barlongues.
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