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console de jeux vidéo conçue par Nintendo et sortie en 2001 De Wikipédia, l'encyclopédie libre
La (ou le[3]) Nintendo GameCube (ニンテンドーゲームキューブ, Nintendō Gēmukyūbu , prononcé en anglais : [ˈɡeɪm.kjuːb])[4] est une console de jeux vidéo de l'entreprise japonaise Nintendo, fabriquée entre 2001 et 2007. La console est développée en association avec IBM, NEC et ATI. Elle fut en concurrence avec la PlayStation 2 de Sony, la Xbox de Microsoft et la Dreamcast de Sega, qui forment ensemble la sixième génération de consoles de jeux vidéo.
Fabricant | |
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Nom de code |
Project Dolphin |
Type | |
Génération |
Date de sortie | |
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Fin de production | |
Système d'exploitation |
Dolphin OS (en) |
Processeur | |
Processeur graphique |
ATI Flipper (d) |
Média |
Nintendo Game Disc de 1,5 Go Carte mémoire GameCube Cartouches Game Boy, Game Boy Color et Game Boy Advance (via le Game Boy Player) |
Contrôleurs |
Service en ligne |
Seulement deux jeux jouables en ligne (trois au Japon) |
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Unités vendues | |
Jeu le plus vendu |
Super Smash Bros. Melee (7,07 millions d'unités vendues) |
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C'est en 1998 que l'on entend parler pour la première fois de la GameCube. À l'époque, un nouveau développeur de jeux vidéo, Retro Studios basé à Austin au Texas, annonce la signature d'un contrat d'exclusivité avec Nintendo afin de produire des jeux (les futurs Metroid Prime) non pas sur la Nintendo 64 mais sur la console devant lui succéder.
Lors de l'E3 1999, Howard Lincoln, président de Nintendo of America, annonce que Nintendo est en train de développer une console en collaboration avec ATI et IBM[5]. Il parle alors du projet sous le nom de Project Dolphin et parle d'une sortie mondiale fin 2000[6],[7]. L'année 2000 n'est faite que de reports et d'annonces contradictoires de la part de Nintendo (par exemple sur la question de la lecture de DVD ou la connexion à Internet). Lors de l'E3 2000, on apprend que la machine sera présentée en août lors du traditionnel salon Nintendo Space World. C'est donc le 24 août 2000 que la machine est officiellement présentée avec son nouveau nom, la GameCube[8],[9], ainsi que diverses démos et vidéos dont certaines deviendront plus tard des mythes (comme Super Mario 128 ou la version « photoréaliste » de The Legend of Zelda).
La présentation de la GameCube a suscité de nombreux espoirs chez tous les fans de la firme, compte tenu notamment de l'annonce du retour de franchises célèbres (Mario, Zelda, Metroid…) et de l'abandon du support cartouche, qui équipait toutes les consoles de salon de Nintendo jusqu'alors.
Les premiers jeux sont présentés en versions jouables pour la première fois lors de l'E3 2001[10].
Lors du Nintendo Space World d'août 2000[11], Nintendo annonce la sortie de la GameCube pour juillet 2001 au Japon et pour octobre de la même année aux États-Unis[9]. Finalement la console ne sort que le 14 septembre 2001 au Japon[12], le 18 novembre 2001 aux États-Unis[13] et le 3 mai 2002 en Europe[14].
Pour sa sortie européenne, Nintendo avait annoncé un prix de 249 euros mais il fut ramené à 199 euros quelques jours avant son lancement afin de concurrencer une récente baisse de prix de la Xbox. À sa sortie aux États-Unis, la Gamecube est vendue 199 $[15].
Lors de l'E3 2002, Nintendo présenta au public les « Game Giants » (Super Mario Sunshine, The Legend of Zelda: The Wind Waker, Star Fox Adventures et Metroid Prime), à savoir quatre jeux à fort potentiel devant soutenir la console durant sa première année de vie ; malheureusement, les Games Giants arrivèrent au compte-goutte et certains se révélèrent décevants pour les fans de la firme. À Noël 2002, la console se retrouva avec pour seul jeu fort Star Fox Adventures qui s'avèrera être le dernier jeu de Rareware pour une console de salon Nintendo. À partir de cette période, le grand public se rendit compte que le syndrome de la Nintendo 64 (jeux sortant au compte-goutte) risquait de réapparaître et commença à délaisser la console.
Début 2003, Phantasy Star Online sort sur GameCube et est le premier jeu jouable en ligne de la console.
Lors de l'E3 2003, Nintendo mise toute sa politique sur la connectivité entre la GameCube et la Game Boy Advance et annonce des partenariats avec Namco à présent Bandai Namco, Konami et Sega pour le développement de nouveaux jeux.
Pour Noël 2003, le prix de la console est ramené à 99 euros en Europe et 99 dollars aux États-Unis dans le but de faire grimper les ventes, de plus en plus faibles.
Lors de l'E3 2004, Nintendo présenta une nouvelle gamme de jeux forts pour sa console avec notamment The Legend of Zelda: Twilight Princess. Ce jeu attendu comme un messie devait à l'origine sortir pour Noël 2005, malheureusement quelques mois avant sa sortie, Nintendo décida de le reporter à un vague 2006 et de développer en parallèle une version sur sa nouvelle console : la Wii. L'année 2007 marqua la fin de vie de la console, très peu de jeux sortirent sur ce support et Nintendo abandonna tous ses projets pour les reporter sur la Wii, mis à part The Legend of Zelda: Twilight Princess qui sortira sur les deux supports.
Malgré ses excellents jeux, la GameCube ne rencontre pas le succès de ses devancières, avec 5 ans sur le marché des consoles de jeux, elle ne totalise que le score de 22 millions d'unités écoulées. Il y a en France 150 jeux sortis la première année de commercialisation (du 3 mai 2002 au 2 mai 2003), 111 la deuxième année, 80 la troisième, 63 la quatrième. L'un des derniers jeux majeurs développés pour cette console fut The Legend of Zelda: Twilight Princess, sorti en France le , et disponible également sur le successeur de la GameCube, la Wii.
La Wii peut lire ses jeux et recevoir ses manettes et cartes mémoires[16]. En revanche, le Game Boy Player, qui permet de jouer aux jeux Game Boy/Color et GBA sur la télévision, n'est pas compatible avec cette nouvelle console.
Entre les années 2002 et 2003, Nintendo a vu ses bénéfices nets baisser de 37%. En effet, les bénéfices nets de sur l'exercice clos fin Mars 2003 atteignaient 491,5 millions d'euros. Les ventes ont également reculé de 9% d'un exercice sur l'autre (3,7 milliards d'euros). La baisse des ventes de la GameCube a durement affecté l'entreprise[17].
En février 2007, Nintendo of America annonce l'arrêt définitif de la production de la console[18],[19].
Semblable physiquement à un cube doté d'une anse pour évoquer la facilité du transport, la console utilise un support de stockage unique nommé Nintendo Game Cube Optical Disc. Créé en collaboration avec Matsushita, le disque a grandement été inspiré du DVD avec un changement spécial pour éviter la copie. Nintendo a choisi ce mini format de 8 centimètres pour éviter les longs temps de chargement présents dans les jeux des consoles concurrentes de sa génération.
La GameCube est la console la plus petite de sa génération avec des dimensions de 15 cm en largeur, 10 cm en hauteur et 15 cm de profondeur. Elle a été dessinée par Kenishiro Ashida qui voulait, en lui donnant ce design, créer un objet compact et innovant.
La couleur de base de la GameCube est le bleu violet. Au fil de sa commercialisation, elle est également sortie en noir et en argenté (platinium) ou dans des couleurs en éditions limitées comme le blanc cristal (pour Final Fantasy: Crystal Chronicles), Mint Green (pour Tales of Symphonia), cuivre (pour Char Aznable from Gundam) gris métallisé et noir (pour Resident Evil 4) et blanc avec des rayures noires (pour the Hanshin Tigers) voire d'autres coloris suivant les jeux vendus en bundle comme Mario Smash Football. Une version Spice (une couleur orange) et Gold (exclusivité Toys R us Japon) sont également sorties.
Il y eut également en vente des autocollants de la taille des côtés de la NGC, pour donner un nouveau style à la console. Deux types de GameCube sont utilisés pour tester les logiciels pendant leur développement : une version vert turquoise, qui lit uniquement les Mini DVD issus des studios de développement (et pas les jeux sortis dans le commerce), et une version rouge bordeaux, qui lit uniquement un format cartouche propriétaire réinscriptible, à l'image des précédentes consoles Nintendo (le chargement des cartouches de la taille d'un livre de poche se fait en lieu et place du chargement des Mini DVD).
La Gamecube est, avec la Xbox, la console qui a mis fin à la « course technique aux bits »[20],[21].
La Dreamcast et la PlayStation 2, ses rivales sorties quelque temps avant elle, avaient poursuivi ce marketing des "bits" en étant présentées comme des consoles "128 bits"[20],[21]. La Gamecube, basée sur un processeur principal 32 bits, et pourtant plus puissante que la Dreamcast et la PlayStation 2 à de nombreux égards, n'affiche plus les "bits" comme un élément démonstrateur de puissance. C'est plutôt l'indicateur FLOPS qui est mis en avant, également utilisé par la Dreamcast et la PlayStation 2, et toujours utilisé en 2022.
Voici une description des différents effets graphiques réalisables par le processeur graphique : le Flipper.
La GameCube reposant sur une architecture PowerPC, il est possible d'installer Linux.
La GameCube, dans sa version européenne, permet à certains jeux d'activer l'option 480i60 Hz, qui permet d'avoir une image plus nette et moins clignotante. La plupart des jeux qui n'ont pas cette option activable ont très souvent un mode 576i50 Hz optimisé. Enfin, les versions japonaises et américaines, permettent, sur une sélection de titres, d'activer le mode progressif (Progressive Scan, 480p) afin d'avoir une image encore meilleure, à condition d'utiliser un câble adapté. Bien qu'on puisse brancher un tel câble sur les GameCubes européennes, l'activation du 480p en est impossible.
Il existe une version spéciale de la console qui permet de lire les DVD. Cette machine, dénommée Q, a été développée par Panasonic uniquement pour le marché japonais. La platine DVD, d'origine, est d'ailleurs zonée, ne permettant pas de lire des DVD d'autres zones que celle correspondant au Japon. Elle était livrée avec une télécommande et ses dimensions étaient un peu plus importantes que la GameCube de Nintendo. Une version du Game Boy Player a été spécifiquement conçue pour s'adapter au format de cette console. De couleur argentée, elle possédait également un petit écran LCD affichant diverses informations sur les DVD ou CD. La manette donnée avec était estampillée Panasonic, au lieu du logo « Nintendo Gamecube » habituel. Son prix à sa sortie était de ¥39,800 et fut rabaissé par la suite à ¥34,800[22].
La manette de la GameCube fut dessinée par Shigeru Miyamoto dans l'esprit de la rendre attractive par le plus grand nombre. Sa principale innovation était le fait que chaque bouton présentait une forme différente de manière que le joueur puisse les reconnaître juste en les touchant, sans les regarder.
La manette GameCube possède 2 sticks analogiques (gris et C), 1 bouton d'action principal (A) et 3 secondaires (B, X et Y), 2 gâchettes analogiques (L et R) avec un « clic » supplémentaire lorsqu'on appuie dessus jusqu'au bout, un bouton subsidiaire placé au-dessus de la gâchette R (Z) et la traditionnelle croix directionnelle, inventée par Nintendo, ainsi que le bouton start.
La manette GameCube n'a plus besoin du Rumble Pak pour faire de la vibration. Elle est directement intégrée dans la manette contrairement à la Nintendo 64.
Ces manettes sont disponibles en plusieurs couleurs : indigo, indigo et transparent, noir, orange, platine (édition Mario Kart: Double Dash!!), bleu émeraude et nacrée (blanche perle édition Super Mario Strikers). En 2008, une manette blanche est sortie au Japon pour aller avec la couleur de la Wii. Différentes éditions collectors sont également sorties au Japon, uniquement disponibles en éditions limitées, via le Club Nintendo japonais : une manette « Mario » (rouge et bleue, avec le « M » à la place du logo GameCube), une manette « Luigi » (verte et bleue, avec le « L »), une manette « Wario » (jaune et violette, avec le « W »), et enfin une manette blanche et turquoise, avec le logo du Club Nintendo (La casquette rouge de Mario) au lieu du logo GameCube.
En 2002, une version sans fil de la manette nommée Wavebird fit son apparition. Elle avait pour particularité d'utiliser des ondes radios pour communiquer avec la console au lieu des habituelles liaisons infrarouge et possédait une autonomie d'environ 50 heures pour une consommation de deux piles AA, permise par l'absence de module de vibrations. Au Japon, elle a été commercialisée en couleur platine (Silver), alors qu'elle était grise en Europe. Aux États-Unis, les deux étaient disponibles. Une version collector Club Nintendo existe au Japon, blanche et turquoise, avec le logo du Club Nintendo (la casquette rouge de Mario) au lieu du logo GameCube. Il y a également une version collector Gundam, de couleur bordeaux, disponible uniquement au Japon aussi. D'autres manettes sans fils ont été créées par MadCatz.
En 2014, une manette noire et une manette blanche estampillées Super Smash Bros. sont commercialisées à l'occasion de la sortie du jeu éponyme sur Wii U ; elles fonctionnent à l'aide d'un adaptateur spécial. En 2018, une manette noire estampillée Super Smash Bros. est commercialisée à l'occasion de la sortie du jeu éponyme sur Switch, elle fonctionne à l'aide d'un adaptateur spécial.
La manette GameCube a fait preuve d'une longévité sans égale dans l'histoire du jeu vidéo avec une compatibilité s'étalant sur quatre consoles différentes (GameCube et Wii par branchement direct, puis Wii U et Switch via un adaptateur officiel Nintendo) et a encore de nombreux adeptes dans le monde. Elle est notamment encore beaucoup utilisée dans les tournois de la série de jeux Super Smash Bros., la plupart des joueurs pros la considérant comme étant indissociable de la licence[23].
Il est possible, grâce à un câble spécial, de connecter sa console portable Game Boy Advance à la console GameCube pour échanger diverses informations. Dans ce cas, la GBA peut alors servir d'écran supplémentaire ou de manette. Il devient alors possible d'élaborer une stratégie sans que votre adversaire ne puisse la voir, ou de créer un personnage directement sur sa Game Boy Advance puis l'envoyer sur sa GameCube, visualiser le plan d'un niveau, etc.
Il est également possible, si l'on possède les deux versions d'un jeu, de commencer sa partie sur GameCube puis de la transférer sur sa Game Boy Advance et d'y jouer plus tard (ou l'inverse) ou de télécharger un mini jeu depuis la GameCube sur la Game Boy Advance.
Voici la liste des jeux disponibles lors du lancement de la console sur les différents territoires :
Japon : 14 septembre 2001 |
États-Unis : 18 novembre 2001 |
Europe : 3 mai 2002
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À l'époque de la GameCube, Nintendo était clairement opposé au jeu en ligne. D'après la firme, ce dernier était trop complexe d'utilisation et ne présentait que peu de convivialité. C'est pourquoi la firme avait annoncé dès le lancement de la console sa volonté de ne sortir aucun titre jouable en ligne. En revanche si des éditeurs tiers désiraient sortir un tel titre, Nintendo ne les en empêchait pas.
Nintendo mit sur le marché, fin 2002, 2 modems pour sa console (un bas débit et un haut débit) et seuls 3 jeux permettant de jouer en ligne sortirent sur cette console :
En décembre 2006, Nintendo a annoncé la fermeture de ses serveurs GameCube pour mars 2007.
Les jeux jouables en LAN, comme Mario Kart: Double Dash!!, 1080° Avalanche ou Kirby Air Ride, peuvent également se jouer en ligne sur Internet grâce à des logiciels tels que Warp Pipe, XLink Kai (en)[27], téléchargeables depuis son ordinateur, et également grâce à la fonction Netplay de l'émulateur Wii/Gamecube : Dolphin.
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