Loading AI tools
shell du projet GNU De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Bash (abréviation de Bourne-Again shell) est un interpréteur en ligne de commande de type script. C'est le shell Unix du projet GNU.
Créateur | Brian Fox (en) |
---|---|
Développé par | Projet GNU |
Première version | |
Dernière version | 5.2.37 ()[1] |
Dépôt | git.savannah.gnu.org/gitweb/?p=bash.git |
Écrit en | C |
Système d'exploitation | GNU/Linux, BSD, macOS et Microsoft Windows |
Environnement | X86-64 et i686 (d) |
Formats lus | Bash script (d) |
Langues | Anglais, français, grec, portugais brésilien, bulgare, catalan, chinois classique, chinois simplifié, croate, tchèque, danois, espéranto, estonien, finnois, galicien, géorgien, allemand, hongrois, indonésien, irlandais, italien, japonais, bokmål, lituanien, coréen, polonais, portugais, roumain, russe, serbe, slovaque, slovène, espagnol, suédois, turc, ukrainien, vietnamien et néerlandais |
Type |
Paquet GNU Shell Unix Interpréteur de commandes Langage de programmation |
Licence | Licence publique générale GNU version 3 ou ultérieure |
Documentation | www.gnu.org/software/bash/manual |
Site web | www.gnu.org/software/bash |
Fondé sur le Bourne shell, Bash lui apporte de nombreuses améliorations, provenant notamment du Korn shell et du C shell.
Bash est un logiciel libre publié sous licence publique générale GNU. Il est l'interprète par défaut sur de nombreux Unix libres, notamment sur les systèmes GNU/Linux.
C'était aussi le shell par défaut de Mac OS X, remplacé avec macOS Catalina (10.15) par zsh.
Il a été d'abord porté sous Microsoft Windows par le projet Cygwin, et depuis Windows 10 constitue une option à part entière du système d'exploitation, nommée Windows Subsystem for Linux.
« Bourne again » est un jeu de mots sur le Bourne shell. Littéralement, Bourne again signifie « Bourne encore », mais se prononce également presque comme born again, signifiant « né de nouveau » ou encore « réincarné ». Également, to bash signifie « frapper violemment » en anglais.
Brian Fox, a publié en 1988 la première implémentation de Bash pour le compte de la Free Software Foundation. Il a été relayé plus tard par Chet Ramey. Le Bourne shell originel, dont s'inspire Bash, fut écrit par Stephen Bourne en 1977. La version 3.0 date de , et la version 4.0 de .
Le , une faille de sécurité majeure est rendue publique, permettant le piratage du Bash via des scripts CGI. Ses utilisateurs sont alors invités à le patcher pour s'en prémunir[2].
Comme tous les interpréteurs en ligne de commande de type script, Bash exécute quatre opérations fondamentales :
Les scripts sont de courts programmes généralement faciles à construire. Bash offre un service de gestion de flux, c'est-à-dire qu'il permet que le résultat d'un script (la sortie) soit transmis à un autre script (l'entrée). De cette façon, les scripts peuvent être « chaînés », chacun effectuant une seule tâche bien délimitée.
Les scripts peuvent être exécutés manuellement par l'utilisateur ou automatiquement par le système.
Par exemple, dans la distribution GNU/Linux Ubuntu, le répertoire resume.d
contient un certain nombre de scripts qui s'exécutent automatiquement lors du redémarrage du système, c'est-à-dire après la fin de la mise en veille de celui-ci. Ces scripts servent à relancer les différents programmes interrompus par la mise en veille.
Bash est un shell qui peut être utilisé soit en mode interactif, soit en mode batch :
Une « session » est l'ensemble des actions effectuées par l'utilisateur d'un système informatique, entre le moment où il se connecte à celui-ci et le moment où il s'en déconnecte.
Bash est le plus souvent utilisé par défaut pour les ouvertures de sessions dans les distributions GNU/Linux. On le retrouvait également comme shell par défaut sous MacOS X, jusqu'à la version Catalina en 2019.
La fermeture de session se fera par la commande exit
ou Ctrl+D
(la marque de fin de fichier sous Unix : l'utilisateur ferme le flux de lecture de l'interpréteur).
/etc/profile
.bash_profile
.bash_login
.profile
.bash_logout
: Script exécuté lors de la déconnexion.bashrc
.readline
et l'édition de la ligne de commandeBash utilise la bibliothèque readline
ce qui lui permet, comme le C shell, de compléter automatiquement (autocomplétion) les noms de commandes et de fichiers lors d'une frappe sur la touche Tabulation et d’accélérer considérablement le travail. Les touches Haut et Bas permettent de naviguer avec facilité dans l'historique des commandes.
Il est également possible de choisir pour l'édition de la ligne de commande un comportement similaire à celui de l'éditeur de texte vi ou à celui de Emacs. Il faut alors utiliser les commandes set -o
et set +o
qui modifient les options du shell. Leur comportement est contre-intuitif car set -o
active une option, tandis que set +o
la désactive.
set -o emacs
lance l'édition de ligne de commande en mode emacs et set -o vi
en mode vi. Depuis la version 2.0, une nouvelle commande interne a été ajoutée pour la configuration du comportement du shell : shopt
. Elle est destinée à remplacer la configuration des options par set
. Le fonctionnement de shopt -o
est semblable à set -o
et celui de shopt +o
à celui de set +o
pour assurer la continuité avec set
.
Pour interpréter une ligne, Bash la segmente en mots. Le premier mot d'une ligne est considéré comme un nom de commande. On place ensuite les « arguments », qu'on nomme aussi les « paramètres » de la commande, c'est-à-dire les données qu'elle va traiter, un fichier par exemple. Enfin on peut ajouter des « options » qui vont modifier le comportement standard de la commande. Ces options sont introduites par « - », le tiret court, puis par le nom de l'option, ou une simple lettre en guise de raccourci. On ne place pas d'espace entre le tiret et le nom de l'option.
Chaque interprétation d'une ligne respecte les contraintes suivantes :
Il existe plusieurs types de noms de commande associés à différents degrés de priorité. En suivant l'ordre décroissant des priorités, lors de l'interprétation de ce premier mot, on trouve :
alias ll='ls -alh'
qui permet d'appeler ls -alh
en n'entrant que ll
;cd
(change directory) ou set
sont des commandes internes du shell. Ainsi which set
ne retourne pas l'emplacement d'un fichier binaire correspondant à cette commande, car elle fait partie du programme de Bash ;ls
est la commande qui permet de lister les fichiers contenus dans un répertoire donné ; which ls
donne l'emplacement du binaire de ls
.Si Bash ne trouve aucune correspondance dans les alias, les commandes internes ou les commandes externes avec le premier mot de la ligne, il renvoie un message d'erreur en faisant précéder command not found
du mot tapé en tête de ligne.
Dans le cas d'une commande externe, le shell doit retrouver le programme correspondant à cette commande avant de pouvoir l'exécuter. Une recherche exhaustive, pour chaque commande, dans tout le système de fichiers prendrait beaucoup trop de temps et rendrait le système inutilisable dans la pratique. Seul un petit ensemble de répertoires est en fait consulté lors de la recherche du programme permettant l'exécution de la commande. Ces répertoires sont définis dans une variable d'environnement appelée « $PATH ». Si la commande n'est pas trouvée dans l'un des répertoires listés dans cette variable, « le PATH », l'exécution se solde par un message d'erreur du type command not found
.
Contrairement à ce qui se passe sous Windows, pour des raisons de sécurité, les shells Unix, dont Bash, n'incluent pas implicitement le répertoire courant dans le PATH, mais il peut y être placé explicitement. Cela permet d'éviter qu'un individu n'installe dans le répertoire courant un programme malveillant qui, portant le même nom qu'une commande externe, pourrait s'exécuter à sa place si un utilisateur tapait cette commande.
Un métacaractère est un caractère qui possède une signification autre que sa signification littérale. « * » ne représente pas pour Bash le caractère étoile, il le lit comme représentant n'importe quelle suite de caractère ou une absence de caractère. Les métacaractères se divisent en deux classes, ceux qui se substituent à d'autres caractères et ceux qui permettent de protéger des caractères. Ces derniers, employés seuls comme dans le cas de l'anti-slash, ou par paires, forcent Bash à lire des caractères de façon littérale, c'est-à-dire que s'il est protégé, le caractère « * » perd son statut de métacaractère pour redevenir une « étoile ».
Il y a deux métacaractères de substitution :
Il y a trois moyens pour protéger un caractère ou une chaîne de caractères :
AltGr+7
sur un clavier français) provoquent une interprétation de la chaîne de caractères incluse entre deux de ces caractères comme une commande. Exemple : for file in `ls`
;À la fin d'une ligne, un anti-slash indique que la commande continue à la ligne suivante. Cette fonction est particulièrement utile pour les grandes commandes afin de les rendre plus facilement lisibles.
Les chaînes ayant un format analogue à $'\n'
, dans lesquelles on note la présence de l'anti-slash, sont interprétées d'une façon particulière par Bash. On remarque que l'anti-slash est suivi d'une lettre et que le groupe est encadré par des apostrophes. Dans ce cas, il ne s'agit pas d'échapper la signification d'un métacaractère. C'est une façon d'indiquer à Bash que la combinaison de l'anti-slash et de la lettre représente un caractère spécial du langage C à interpréter selon les règles édictées par l'ANSI. Ainsi 'echo $'\a'
provoquera un « bip ».
Le tableau qui suit donne la liste de ces caractères spéciaux :
Échappement par antislash | Transformation par Bash |
---|---|
\a | Bip |
\b | Espacement arrière |
\e | Échappement |
\f | Saut de page (le nom anglais de ce caractère est form feed)[note 1] |
\n | Saut de ligne |
\r | Retour chariot |
\t | Caractère de tabulation horizontale |
\v | Caractère de tabulation verticale |
\\ | Anti-slash |
\' | Une apostrophe (le nom anglais de ce caractère est quote) |
\nnn | Le caractère 8 bits dont la valeur en octal est nnn |
\xHH | Le caractère 8 bits dont la valeur en hexadécimal est HH |
\cx | Le caractère contrôle-X |
Voir ASCII
Les méta-caractères, notamment « * » (étoile), ne sont pas interprétés par Bash en tant que littéraux, ce qui est gênant dans certains cas. Les commandes find[note 2], sed exemplifient ce point délicat.
Si à l'aide de la commande find
on souhaitait chercher dans le répertoire courant, représenté par « . », et ses sous-répertoires, tous les fichiers dont le nom commence par « my », on serait tenté d'écrire la ligne de commande suivante find . -name my*
Mais la commande renverra Find: Les chemins doivent précéder l'expression
.
En effet Bash va substituer à la chaîne « my* » la liste des fichiers contenus dans le répertoire courant, ce que find
considère comme étant une liste de chemins, qui doivent être spécifiés en premier lieu, et non comme le nom des fichiers à rechercher.
Une des solutions consiste à utiliser un anti-slash avant le caractère « * » pour l'échapper et forcer Bash à l'interpréter comme un littéral. Ce qui donne find . -name my\*
.
Une autre solution serait d'utiliser les guillemets. On pourrait par exemple écrire find . -name "my*"
Commandes | Opérations | Explications |
---|---|---|
A & |
Crée un nouveau processus en lançant la commande A (dépendant de la console), permettant d'entrer d'autres commandes dans la même console. | |
( A & ) |
Même chose que la commande ci-dessus, mais cette fois le processus créé est indépendant de la console. | |
A && B |
ET logique (&&) | Exécute B, si A réussit.
B si A OK |
A || B |
Exécute B uniquement si A échoue.
B si A KO | |
A `B` |
paramètres dynamiques | A utilise les résultats de l'exécution de B |
A $(B) |
Chaque commande est associée à trois flux :
Éventuellement, des descripteurs de fichier supplémentaires peuvent être associés à une commande.
Méthode d'utilisation :
Commandes | Opérations | Explications |
---|---|---|
A > fichier |
sortie (>) | Exécute la commande A et redirige sa sortie standard (stdout) dans fichier en écrasant son contenu ou en créant fichier si celui-ci n'existe pas |
A >> fichier |
sortie (>>) | Exécute la commande A et redirige sa sortie standard à la fin de fichier |
A 2> fichier |
sortie (2>) | Exécute la commande A et redirige sa sortie standard des erreurs (stderr) dans fichier en écrasant son contenu ou en créant fichier si celui-ci n'existe pas |
A 2>> fichier |
sortie (2>>) | Exécute la commande A et redirige sa sortie standard des erreurs à la fin de fichier |
A 2>&1 |
sortie (2>&1) | Exécute la commande A et redirige sa sortie standard des erreurs dans sa sortie standard |
A < fichier |
entrée (<) | Exécute la commande A en lui passant le contenu de fichier dans son entrée standard (stdin) |
A | B |
sortie, entrée(|) | Exécute A et envoie le contenu de sa sortie standard dans l'entrée standard de B |
Utiliser
Les variables sont référencées en les faisant précéder par le signe $ (exemple echo $HOME).
Quelques variables d'environnement : USER, PID, HOME, PATH et SHELL.
Dans une ligne de commande, on remplace comme argument une commande par son résultat (au stdout) en l'entourant d'apostrophes inversées `nom commande` ou encore en utilisant $() ($(nom commande)).
Les expressions rationnelles ou expressions régulières permettent de décrire des chaînes de caractères. On peut discerner deux catégories parmi ces derniers. Les littéraux, qui sont des caractères normaux traités comme tels, et les métacaractères qui sont des symboles ayant un sens pour une recherche. Il a déjà été question au-dessus des caractères *
et ?
. Il est possible d'affiner la description du motif que l'on recherche et de préciser son emplacement.
Ainsi ^
représente le début d'une ligne et $
la fin. Par exemple ^ter
représente toutes les lignes commençant par ter
et ter$
toutes celles se terminant par ter
.
Des métacaractères représentent aussi des classes de caractères. Par exemple dans sci[ea]nce
le contenu des crochets représente un OU logique. Sont représentées science
et sciance
. À l'aide des crochets, il est aussi possible de définir des intervalles, il faut ajouter un tiret. Il s'ensuit que [0-9]
équivaut à tous les chiffres de 0 à 9, [a-z]
à toutes les lettres minuscules et [A-Z]
à toutes les lettres majuscules. À l'intérieur des crochets, plusieurs classes de caractères peuvent être combinées : par exemple, epsilon[0-9A-Z]
spécifie que epsilon
peut être suivi d'un chiffre entre 0 et 9 ou d'une lettre majuscule.
Le ^
à l'intérieur des crochets signifie la négation. De la sorte [^eo]
(^
est le deuxième caractère) définit ni « e » ni « o ».
Les expressions entre crochets ne permettent pas de décrire une chaîne de caractères, elles ne correspondent qu'à un seul caractère. Pour décrire une chaîne, il faut utiliser les parenthèses, lesquelles constituent une sous-expression régulière. Le tube |
indique alors les alternatives. lou(p|ch)er
décrit aussi bien louper
que loucher
.
Le mode vi s'active par la commande set -o vi
et se désactive par set +o vi
. Au début d'une ligne on est en mode insertion, pour passer en mode commande il faut appuyer sur la touche échap.
Voici un résumé des commandes, pour un descriptif complet rendez-vous sur la page vi.
Déplacement :
Action :
Remplacement de motifs :
Une pression sur la touche "n" permet de répéter la recherche/substitution sur l'occurrence suivante, "N" permet de répéter/substituer sur l'occurrence précédente.
Répétition de commandes :
Édition de la ligne courante :
Seamless Wikipedia browsing. On steroids.
Every time you click a link to Wikipedia, Wiktionary or Wikiquote in your browser's search results, it will show the modern Wikiwand interface.
Wikiwand extension is a five stars, simple, with minimum permission required to keep your browsing private, safe and transparent.