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homme politique français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Jean-Charles Pichegru, né le aux Planches-près-Arbois, dans la province de Franche-Comté (aujourd'hui département du Jura), et mort le à Paris, est un général de division de la Révolution française. Il conspire par la suite avec Cadoudal contre le Consulat et Bonaparte, est arrêté puis retrouvé mort dans sa cellule.
Jean-Charles Pichegru | ||
Naissance | Les Planches-près-Arbois (province de Franche-Comté) |
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Décès | (à 43 ans) Ancien 3e arrondissement de Paris |
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Origine | Français | |
Allégeance | Royaume de France Royaume de France République française |
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Arme | Artillerie | |
Grade | Général de division | |
Années de service | 1780 – 1797 | |
Commandement | Armée du Rhin Armée du Nord Armée de Sambre-et-Meuse |
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Conflits | Guerre d'indépendance des États-Unis Guerres de la Révolution française |
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Hommages | Nom gravé sous l'arc de triomphe de l'Étoile, 3e colonne. | |
Autres fonctions | Député du Jura Président du Conseil des Cinq-Cents |
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Né au sein d’une famille de paysans[1], il fait ses premières études au collège d’Arbois, et sa philosophie à l’École militaire de Brienne, tenue par les Minimes. Il reçoit une solide éducation puis devient répétiteur de mathématiques au Collège militaire de Brienne, où il donne des leçons à Napoléon Bonaparte[2]. Il s’engage ensuite au 1er régiment d’artillerie où il devient sergent.
Adjudant en février 1792, sous-lieutenant puis adjudant-major en juin de la même année, il est recommandé pour son civisme et son patriotisme par les patriotes de Besançon aux volontaires du 3e bataillon de volontaires du Gard qui rejoint l’armée du Rhin. Nous sommes en septembre 1792, ces méridionaux le déclarent lieutenant-colonel en second du bataillon.
Dès les premières batailles, son habileté manœuvrière et son esprit de décision se révèlent.
Employé dans les états-majors en 1792, les appuis de Saint-Just et de Robespierre l’aident également à gravir les échelons : général de brigade le , général de division le , puis commandant en chef de l'armée du Rhin la même année.
En , il remplace Jourdan à la tête de l’armée du Nord qu'il réorganise. Il lance une nouvelle offensive en entrant à Anvers le 7 juillet 1794. Après de nombreuses victoires, il entre triomphalement à Amsterdam le 20 janvier 1795. Durant cette campagne, il bat l’ennemi à Cassel, à Courtrai, à Menin, et s’empare de Bois-le-Duc, de Venlo, de Nimègue et passe la Waal sur la glace. Il conclut la campagne deux jours après par la capture de la flotte hollandaise au Helder lorsqu'il envoie sur le Zuyderzée un escadron de hussards charger la flotte hollandaise prise par les glaces. Le , il entre à Groningue, dans le nord des Pays-Bas : l’ensemble du pays est occupé.
Il réprime l’insurrection du 12 germinal an III (). Il reçoit alors le titre de Sauveur de la Patrie[3] et est nommé général en chef des armées du Rhin, du Nord et de Sambre-et-Meuse.
Là encore il se couvre de gloire ; le Rhin est audacieusement franchi en même temps que Jourdan et la place de Mannheim tombe entre ses mains en septembre 1795, mais c'est le terme de ses succès et de sa gloire.
Général en chef des armées de Sambre-et-Meuse (dirigée par Jourdan) et du Rhin en 1795, c’est à cette époque que Pichegru entretient des relations amicales avec les monarchistes[4]. Il est notamment contacté par un agent royaliste, le comte de Bourmont. Il accueille surtout les propositions qui lui sont faites au nom du prince de Condé, chef de l’émigration. Les tractations secrètes se déroulent via les agents Fauche-Borel, un imprimeur suisse, et le comte de Montgaillard en août 1795 quelques semaines avant le déclenchement de la première campagne d’Allemagne.
Le parti blanc lui promet un million au comptant, une rente de 200 000 francs, le maréchalat, le gouvernement d’Alsace et le château de Chambord[5]. Son inertie contraint Jourdan qui marchait sur Düsseldorf à repasser sur la rive gauche du Rhin[6] en novembre 1795. Rappelé par le Directoire, soupçonné de trahison, il doit démissionner en ventôse an IV () et transférer son commandement à Moreau. Restant populaire, il obtient l’ambassade de Suède.
Député des Cinq-Cents en 1797 et même président de ce corps, Pichegru est convaincu de collusion avec le prince de Condé. Il est ponctuellement en contact à Arbois puis à Paris avec l’imprimeur et agent royaliste Fauche-Borel.
Cette trahison est doublement prouvée d’une part par la correspondance secrète découverte par son ancien camarade Moreau dans le fourgon de Klinglin, un général autrichien, en avril 1797, et d’autre part via le comte d’Antraigues qui fuyant Venise à l’approche des troupes françaises est arrêté à Trieste par Bernadotte le 21 mai 1797. Il est transféré et interrogé par Bonaparte personnellement le 1er juin à Milan. Ce dernier rapporte à Barras à la mi-juin les éléments recueillis et choisis qui incriminent Pichegru.
Pichegru est arrêté par la garde même du corps législatif après le coup d'État du 18 fructidor an V (). Condamné le lendemain à être déporté à Cayenne, en Guyane, il est conduit dans les déserts de Sinnamary. Au bout de quelque temps il s’évade au Surinam et gagne Londres en prairial an VI () où il reçoit l’accueil le plus distingué, et passe de là en Allemagne.
Il participe à la conspiration de Cadoudal, débarque en Normandie en , mais est livré par un de ses anciens officiers, Le Blanc[7]. Il est arrêté dans la nuit du et incarcéré à la prison du Temple.
Charles Pichegru meurt cinq semaines plus tard dans la cellule où il est enfermé. Le matin du [8], on trouve son corps sans vie, une cravate noire serrée autour du cou en tourniquet à l'aide d'une cheville de bois. La thèse officielle parle de suicide[9].
Transféré au greffe du tribunal, son corps est inhumé le même jour hors de Paris, au cimetière de Sainte-Catherine[10] du faubourg Saint-Marcel, près du lieu-dit de la Croix de Clamart.
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