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chercheur français en sciences cognitives De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Franck Ramus, né en 1972, est un ingénieur français, chercheur en sciences cognitives et directeur de recherche au CNRS. Il dirige l'équipe « Développement cognitif et pathologie » au sein du laboratoire de sciences cognitives et psycholinguistique, rattaché à l'École normale supérieure de Paris.
Directeur de recherche au CNRS |
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Naissance | |
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École polytechnique (à partir de ) École des hautes études en sciences sociales (doctorat) (jusqu'en ) |
Activités |
A travaillé pour |
École normale supérieure ( - Centre national de la recherche scientifique (depuis le ) |
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Membre de | |
Directeur de thèse | |
Site web |
Franck Ramus est ancien élève de l'École polytechnique (promotion 1992)[1]. Il est titulaire d'un diplôme d'études approfondies, avec un mémoire rédigé sous la direction de Jacques Mehler[2].
Le , il soutient sa thèse d'habilitation à diriger des recherches intitulée Origines cognitives, cérébrales et génétiques des troubles de l’acquisition du langage[3].
Il est directeur de recherches au CNRS et professeur attaché à l'École normale supérieure[4]. Il travaille au Laboratoire de sciences cognitives et psycholinguistique, Institut d'étude de la cognition, École normale supérieure à Paris, au sein duquel il dirige l'équipe « Développement cognitif et pathologie ». Il est également codirecteur d'un master en sciences cognitives (ENS, EHESS, université Paris-Descartes).
En 2016, le sociologue français Stanislas Morel cite Franck Ramus comme « l'un des chercheurs français les plus impliqués dans la recherche en NC [Neurosciences cognitives] sur les TSA [autisme] »[5]. Ses premiers travaux ont porté sur la typologie rythmique des langues[6]. D'après le biologiste Yves Christen, les travaux de Ramus avec ses collègues de l'École des hautes études en sciences sociales, publiés en 2000, tendent à montrer que les propriétés langagières sont communes aux êtres humains et aux singes[7]. Ses recherches plus récentes portent sur le développement cognitif de l'enfant, ses troubles (dyslexie développementale, trouble spécifique du langage, autisme), ses bases cognitives et cérébrales, et ses déterminants génétiques et environnementaux.
En collaboration avec Anne-Lise Giraud, directrice d'une équipe Inserm à l’École normale supérieure, et Katia Lehongre, chercheuse au sein de son équipe, il décrit une seule et unique anomalie dans le cortex auditif gauche des dyslexiques qui pourrait être à l'origine de trois différents symptômes. Ce trouble toucherait environ 5 % des Français selon Franck Ramus[8].
Franck Ramus a rejoint le comité de parrainage scientifique de l'Association française pour l'information scientifique (AFIS) et de la revue Science et pseudo-sciences[9].
Dans l'ouvrage Les Gardiens de la Raison, Ramus est décrit comme l'un des soutiens dans le monde universitaire français du courant « néorationaliste » incarné aux États-Unis notamment par Mark Lilla et Steven Pinker, que Ramus a invité pour une conférence à l’École normale supérieure[10],[11]. Il est également proche de l'essayiste Peggy Sastre[11]. Ramus a répondu à l'ouvrage de Foucart, Horel et Laurens sur son blog[12][source secondaire souhaitée].
Franck Ramus déclare que la France a un profond retard en matière d'éducation fondée sur des preuves[13].
La sociologue française Céline Borelle cite Franck Ramus comme un membre important du KOllectif du 7 janvier, initialement créé en soutien à la diffusion du reportage critique de la psychanalyse Le Mur, et qui a publié un manifeste en faveur d'une psychologie et d'une psychiatrie fondées sur les preuves scientifiques[14]. Durant un entretien accordé en 2012 au Cercle Psy, il affirme que la psychanalyse maltraite non-seulement les personnes autistes, mais aussi des personnes concernées par d'autres problématiques[14].
En , il signe la pétition intitulée « Pourquoi les psychanalystes doivent être exclus des tribunaux »[15].
En 2023, il s'oppose aux déclarations de la psychanalyste Caroline Goldman au sujet du « Time Out » (envoi des enfants en isolement dans leur chambre pour les punir)[16].
En commentaire d'un article de Franck Ramus dans The British Journal of Psychiatry (en), une historienne de la psychanalyse écrit que l'opposition de Ramus à la neuropsychoanalyse, qu'il n'a selon elle pas fait l'effort de comprendre et ne considère que comme une tentative de « réhabilitation » de Freud, s'inscrit dans une manœuvre classique, déjà décrite par John Forrester, qui consiste à soutenir que si ce que dit Freud est juste, c'est une idée que celui-ci avait volée ailleurs, et si ce qu'il dit est faux, cela lui appartient entièrement. Elle conclu que « son absence totale de doute quant à ce que sont et font (les pratiques hétérogènes de) la psychanalyse et la neuropsychanalyse garantit que pour lui, toute enquête supplémentaire serait inutile. Sa certitude scientifique et morale est à la fois remarquable et consternante. »[17] Dans le même journal, Ramus répond en expliquant en quoi sa propre démarche est bien fondée. Selon lui, « La question de savoir si les idées freudiennes largement acceptées (...) ont été "découvertes" par Freud ou proviennent de penseurs antérieurs est simplement une question empirique que l'on peut trancher en consultant les travaux de [divers philosophes, de même que] La question de savoir si ses contributions les plus originales à ces idées (par exemple le complexe d'Œdipe) ont une quelconque validité. »[18]
Ramus affirme le caractère neurodéveloppemental de l'autisme, reconnu au niveau international, pour en expliquer les causes[19],[20]. Considérant l'autisme davantage comme une différence, il argumente en 2017 sur France Culture que les classifications des maladies, qu'il qualifie d'« athéoriques », ont des limites, qu'il y a un continuum entre le normal et le pathologique, le caractère purement statistique de la notion de maladie ou de trouble, l'absence de seuil qualitatif entre les personnes en bonne santé et malades, et que les stéréotypies des non-autistes sont, elles, considérées comme naturelles et socialement acceptables[21]. Il critique la prédominance de la psychanalyse, en particulier pour la prise en charge de l'autisme en France[22],[23],[24]. Il analyse l'épidémiologie de l'autisme comme résultant surtout d'un meilleur diagnostic, réfutant l'existence d'une « épidémie »[25],[26].
Franck Ramus s'oppose aussi au discours selon lequel une majorité d'enfants intellectuellement précoces sont en échec scolaire, ou ont des difficultés psychologiques[27]. Avec d'autres chercheurs, il critique l'étude selon laquelle des chercheurs américains affirment qu'un gène lié à la production de matière blanche dans le cerveau influencerait à hauteur de 46 % la réussite dans l'apprentissage d'une langue étrangère[28]. Franck Ramus affirme que « l’observation des différences individuelles n’enlève rien à l’intuition d’une forme d’intelligence générale qui s’appliquerait à de nombreux domaines de la vie »[29].
Franck Ramus est favorable a une refonte complète de l'orthographe française, remplaçant la graphie actuelle par « une écriture totalement phonétique ». Il estime que cela permettrait de consacrer moins de temps à l'apprentissage du français, libérant du temps pour les autres matières[30].
Franck Ramus a publié plusieurs travaux universitaires[31], dont :
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