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femme de lettres anglaise De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Frances Trollope, née le à Stapleton et morte le à Florence, est une romancière anglaise.
Frances Trollope naît à Stapleton, près de Bristol. Elle est la fille du pasteur William Milton et de sa première épouse, Mary Gresley[1]. Vers 1803, elle s'installe avec sa sœur aînée à Londres, où elles vivent auprès de leur frère cadet, fonctionnaire au War Office. Elle fait la connaissance de l'avocat Thomas Trollope, qu'elle épouse le [1].
Le couple a sept enfants. Le plus connu est l'écrivain Anthony Trollope. Un autre de leurs enfants, Thomas Adolphus Trollope, est également écrivain et journaliste. Ils ont également deux filles, Cecilia et Emily, et deux autres fils, Henry et Arthur[1].
À la suite des revers de fortune de son mari, elle rejoint avec trois de ses fils en 1827 la communauté utopique fondée par Fanny Wright dans le Tennessee, destinée à l'éducation et l'émancipation des esclaves[1]. Après l'échec de cette expérience, elle s'installa à Cincinnati dans l'Ohio, où elle tente, sans succès, de tenir un commerce. Après deux années d'efforts infructueux à Cincinnati, elle voyage durant une année sur la côte est des États-Unis, puis elle rentre en Angleterre en [1].
Elle revient sur son expérience américaine dans l'ouvrage qu'elle publie en Domestic Manners of the Americans (« Mœurs domestiques des Américains »), critique sévère de la société américaine dont elle met en lumière les paradoxes, entre promotion de la liberté et des droits humains et recours à l'esclavage[1]. Son ouvrage provoque du ressentiment des deux côtés de l'Atlantique, mais lance sa carrière d'écrivaine et permet à Frances Trollope d'assurer des revenus pour sa famille[1]. Cependant, les dettes professionnelles de son époux obligent la famille à fuir les créanciers en s'exilant en Belgique[1]. Frances Trollope perd son fils Henry et son mari, et se réinstalle en Angleterre. Elle vit quelques années à Monken Hadley, au nord de Londres, à Portman Square, à Londres, auprès de sa fille à Penrith, dans le Cumberland, avant de s'établir définitivement en Toscane à partir de 1843. Elle vit ses dernières années à Florence, auprès de son fils l'écrivain Thomas Adolphus Trollope et de son épouse également écrivaine, Theodosia Trollope (en)[1]. Elle meurt à Florence le et est enterrée au cimetière anglais de la ville[1].
Elle publie Belgium and Western Germany in 1833 (1834), Paris and the Parisians in 1835 (1836), Vienna and the Austrians (1838), A Visit to Italy (1842), Travels and Travelers : A Series of Sketches (1846).
Elle écrit plusieurs romans à contenu plus social : The Life and Adventures of Michael Armstrong, the Factory Boy (1840), le premier roman sur l'industrialisation du Royaume-Uni, The Life and Adventures of Jonathan Jefferson Whitlaw : or Scenes on the Mississippi (1836), un roman anti-esclavagiste, et The Vicar of Wrexhill, sur la corruption de l'Église.
Elle signait sous le nom de Mrs. Trollope ou Mrs. Frances Trollope.
La popularité littéraire de Frances Trollope ne se dément pas jusqu'à sa mort. Ses livres sont réédités régulièrement jusque dans les années 1880, puis disparaissent complètement, peut-être en lien avec la publication par son fils Anthony Trollope d'une Autobiographie (1883). Alors que Frances Trollope écrivait pour assurer des revenus pour elle et sa famille, Anthony Trollope a des prétentions littéraires. Il se sert de son autobiographie pour prendre ses distances à l'égard de sa mère, en se montrant très critique à l'égard de ses livres et en s'abstenant de reconnaître l'influence de sa mère sur son écriture et ses habitudes d'écrivain[1]. Il est possible que cela ait contribué à l'effacement de la renommée littéraire de Frances Trollope pour le reste du XIXe siècle[1].
Sa belle-fille, Frances Eleanor Trollope (en), épouse de Thomas Adolphus Trollope, lui consacre une biographie littéraire, en 1895, Frances Trollope : Her Life and Literary Work from George III to Victoria.
En 2017, son livre Domestic Manners of the Americans (en) figure dans la liste des « 100 meilleurs essais de tous les temps » (« 100 Best Nonfiction Books of All Time ») du quotidien britannique, The Guardian[2].
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